Infos

La FIFA frappe trois joueurs suisses au portefeuille pour leur célébration de but pro-Kosovo

25 juin 2018, 23:14
La FIFA frappe trois joueurs suisses au portefeuille pour leur célébration de but pro-Kosovo
Gonzalo Fuentes / Reuters

Les joueurs suisses Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri et Stephan Lichsteiner devront chacun s'aquitter d'une amende de plusieurs milliers d'euros. La FIFA a en effet condamné leurs célébrations qui représentaient l'aigle à deux têtes du drapeau albanais.

La FIFA a condamné le 25 juin les deux joueurs suisses d’origine kosovare Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, à s’acquitter chacun d’une amende de 8 660 euros en raison d'une célébration de but jugée politique lors de la victoire de la Suisse face à la Serbie (2-1).

Tous deux buteurs face à la Serbie, les deux joueurs avaient célébré leur réalisation en reproduisant, en croisant leurs mains, l'aigle bicéphale du drapeau albanais, symbole de défiance pour Belgrade. Il ferait en effet référence à la doctrine irrédentiste de la «Grande Albanie», dont le but est de regrouper au sein d’une même nation, l’ensemble des Albanais des Balkans, y compris ceux qui se trouvent au Kosovo (province serbe majoritairement albanaise ayant déclaré son indépendance en 2008). Leur coéquipier Stephan Lichtsteiner a écopé d’une amende de 4 330 euros pour avoir reproduit le même geste.

«Nous en prenons acte et sommes satisfaits de pouvoir désormais nous concentrer uniquement sur le sport. Nous avons un match de groupe très important mercredi [27 juin] contre le Costa Rica à Nijni et nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour que celui-ci soit réussi», a déclaré dans un communiqué Claudio Sulser, délégué aux équipes nationales de la Fédération de l'Association suisse de football (ASF).

La FIFA, qui interdit l’expression de tout message à caractère politique au cours de ses compétitions, avait ouvert le 23 juin une procédure disciplinaire à l'encontre de ces joueurs suisses.

Lire aussi : Catalogne et Kosovo : la Serbie dénonce «l'hypocrisie» et le «deux poids deux mesures» de l'UE