«Le petit peuple n’a pas le droit de voir l’équipe» de France, déplore Jean Lassalle
Le dispositif de sécurité déployé autour des Bleus sur les Champs-Elysées a suscité des critiques. Le député Jean Lassalle s'est ainsi fait l'avocat d'un peuple privé, selon lui, du droit de voir son équipe.
Le contraste avec la célébration de 1998 était saisissant. Au lieu d'un contact direct, les Bleus ont fendu la foule sur les Champs-Elysées le 16 juillet, juchés sur un bus et protégés par un double cordon de gendarmes mobiles au pas de course. Plus tard, d'autres fans ont été déçus de ne pas voir les champions du monde à leur arrivée au palace du Crillon, sur la place de la Concorde, au bas des Champs.
Le bus de l’équipe de France entame sa procession express des Champs-Elysée. #ChampionsDuMondepic.twitter.com/39dQdHgWyY
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 16 juillet 2018
Le député des Pyrénées-Atlantique Jean Lassalle s'est ému de ce rendez-vous raté. «Je viens d'apprendre qu'aux Champs-Elysées tout le monde est très déçu parce qu'on croyait voir les joueurs. Seulement Monsieur Macron a voulu les accaparer à l'Elysée», a déploré l'ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2017.
Et le député de poursuivre, cité par Sud-Ouest : «Résultat : c'est une France, un peuple entièrement déçu que nous avons moins de dix heures après avoir dansé tous ensemble.» «La France, le peuple français, le petit peuple, n’a pas le droit de voir l’équipe qui vient de triompher en son nom devant la planète toute entière. Il est trop petit le peuple», a encore déploré Jean Lassalle, avec son phrasé particulier.
La frustration de certains supporters des Bleus s'est traduite place de la Concorde par quelques échauffourées.
Les CRS viennent de charger des bandes qui s’en prennent aux voitures #rueroyale et devant le #crillon. Situation maîtrisée maintenant. Merci à nos forces de l’ordre. pic.twitter.com/6ddB384abu
— Gelule75 (@gelule75) 16 juillet 2018
Exaspérés par l'attente et déçus, des supporters ont laissé éclater leur colère. Parmi eux, certains ont jeté des bouteilles sur les forces de l'ordre présentes, qui ont ensuite fait évacuer la place.