BRAS DE FER

Une cinquantaine de manifestants ont empêché la tenue d'une crèche vivante dans le centre-ville de Toulouse, ce 14 décembre. Le diocèse de Toulouse et plusieurs politiques de droite ont exprimé leur colère.
Le compte à rebours est lancé : le maire de Béziers, Robert Ménard, a désormais 24h pour retirer la crèche de Noël qu'il a fait installer dans le hall de sa mairie. La justice administrative a donné raison à l'Etat pour la deuxième fois en deux ans.
Saisi par la Ligue des droits de l'Homme, le tribunal administratif de Lyon a validé le projet de Laurent Wauquiez d'installer une collection de crèches de Noël. Celles-ci «ne méconnaissent pas le principe de neutralité», selon le tribunal.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a donné raison à Fatima Afif, licenciée par la crèche Baby-Loup en 2008 parce qu'elle portait le foulard islamique. Il enjoint la France à proposer à la salariée une indemnisation dans les 180 jours.
Emoi à Viverols, petit village du Puy de Dôme. Des individus ont dérobé un Jésus dans une exposition de crèches et déposé une endive à sa place. En guise d'explication, ils ont laissé une lettre critiquant les contrôles de migrants en Europe.
En Italie, le maire d'un village a voulu attirer l'attention du public sur les difficultés des migrants lors de leur périple en confectionnant la crèche. L'ancien évêque auxiliaire de Bologne n'a pas apprécié, s'épanchant dans la presse locale.
Pour protester contre une décision de justice interdisant l'installation d'une crèche de Noël dans le hall de l'Hôtel de ville d'Hénin-Beaumont, son maire FN, Steeve Briois, a notamment décidé de mettre Jésus en première page du journal municipal.
Dans le cadre de l'annonce de sa stratégie contre la pauvreté des enfants, le président s'est rendu dans une crèche de Gennevilliers. Les CRS ont repoussé à plusieurs reprises des habitants venus manifester contre la politique du gouvernement.
Après la destruction de la crèche de la cathédrale Saint-Charles de Saint-Etienne par un incendie volontaire, éteint par les paroissiens eux-mêmes, l’Evêque a parlé d'une bêtise de gamin, tandis que les politiques ont vivement condamné l'acte.
La Ligue des droits de l’homme, qui avait demandé au maire Front national de Beaucaire de ne pas mettre en place de crèche de Noël par respect pour la laïcité, a vu sa requête rejetée et devra verser 1 200 euros à la commune.
La ministre de l'Education est sous le feu des critiques des internautes pour avoir souhaité de «bonnes fêtes» aux élèves sans mentionner Noël. Christian Estrosi a, lui, voulu faire honneur à la fête juive de Hanoucca, mais c'est trompé de symbole.
Il l'avait annoncé lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy pendant la primaire de la droite. Et il l'a fait : la crèche géante trône dans le hall de l'hôtel de la région Auvergne-Rhône-Alpes dont il est le président. L'opposition est vent debout.
Marion Maréchal-Le Pen regrette que le président de la région PACA n'ait pas «jugé bon» de dresser un crèche dans les locaux du conseil régional. Elle a déposé une motion pour en installer une et appelle Les Républicains à soutenir son initiative.
La ville d'Hénin-Beaumont, dirigée par le Front national, a été condamnée par le tribunal administratif de Lille pour l'installation d'une crèche de Noël en décembre 2015 dans le hall de la mairie.
Le Conseil d’Etat a estimé le 9 novembre dans une décision prudente que des crèches de Noël pouvaient être installées dans les mairies, mais a assorti cette autorisation d'une série de conditions strictes, pour écarter tout prosélytisme religieux.
Le rapporteur public du Conseil d'Etat a recommandé d'autoriser, sous conditions, l'installation de crèches de Noël dans les bâtiments administratifs, au nom du principe de laïcité.
Le gouvernement a besoin de revoir sa politique contre la radicalisation et ne doit pas se contenter de mesures symboliques, estime Asif Arif, avocat, directeur du site internet Cultures & Croyances, spécialisé sur le fait religieux et la laïcité.
Le maire de Nice, Christian Estrosi veut poursuivre en justice le préfet des Alpes-Maritimes, suite à la décision de construire une mosquée dans la ville. Le conseil municipal de Nice s’est réuni le 25 avril en conseil municipal extraordinaire .
Les deux élus Les Républicains (LR) ont indiqué sur leurs comptes Twitter avoir signé une pétition sur la page en ligne «Non à la mosquée En-Nour», qui recueillait le 5 avril plus de 1 000 signatures. La ville de Nice préfèrerait une crèche.
Les crèches relèvent autant de la tradition que de la croyance, du culturel que du cultuel, estime le directeur de la publication Valeurs Actuelles Yves de Kerdrel.