BRAS DE FER

Sept ans après le décès d’Adama Traoré, l’affaire semble se diriger vers un non-lieu. L’instruction est aujourd’hui close mais le combat des Traoré, tant devant les tribunaux que sur la scène politico-médiatique, devrait se poursuivre.
L'interdiction d'une marche en hommage à Adama Traoré, mort il y a sept ans, suscite la colère des organisateurs et de la gauche. La majorité invoque de son côté des impératifs d'ordre public.
Assa Traoré, Alain Badiou, Rokhaya Diallo, Cédric Herrou ou encore Frédéric Lordon ont dénoncé «une violente campagne d'extrême-droite» contre Anasse Kazib, regrettant «cette offensive contre un candidat d'origine maghrébine à la présidentielle».
Cinq ans après la mort d'Adama Traoré en juillet 2016, sa famille et ses soutiens ont manifesté depuis la gare de Persan-Beaumont pour réclamer «justice». Certains membres du NPA et de La France insoumise étaient présents.
Le verdict du procès des émeutes qui ont suivi la mort d'Adama Traoré en juillet 2016 vient de tomber. Le frère d'Adama, Bagui ainsi que son ex-compagne et un homme accusé d’avoir été l'un des tireurs ont été acquittés par la cour d'assises.
Coup de théâtre au tribunal de Pontoise : dans ses réquisitions, le ministère public demande l'acquittement de Bagui Traoré, qui encourait la réclusion criminelle à perpétuité pour tentatives d’assassinat contre les forces de l’ordre.
Assa Traoré est relaxée des poursuites qui pesaient contre elle. Elle était poursuivie pour diffamation après avoir accusé, dans une tribune, trois gendarmes d'avoir tué son frère Adama.
Interrogé par Le Figaro Magazine, le comédien Didier Bourdon critique Assa Traoré : «Mes enfants sont métis [...], je ne veux surtout pas qu'elle soit un exemple pour eux, même s’il y a peu de chance que cela arrive.»
La famille Traoré s'est déplacée aux Assises à Pontoise pour soutenir Bagui Traoré, qui est poursuivi pour tentatives d’assassinat sur des membres des forces de l’ordre lors des émeutes de Persan-Beaumont en 2016. Sa sœur Assa a pris sa défense.
La campagne «pour l’égalité et la justice pour tous», censée financer la lutte antiraciste en associant la militante et le chausseur de luxe, fait l'objet de vives réactions. Certains crient à l'«hypocrisie», d'autres au «mépris de classe».
La militante anti-raciste à annoncé un partenariat avec la célèbre marque française de chaussures de luxe. L'argent issu de la vente d'une collection spéciale servira à «lutter contre les violences policières, le racisme, la discrimination».
Pris à partie à l'été 2017 par des militants du collectif Justice pour Adama, le fonctionnaire avait qualifié publiquement Adama Traoré de «repris de justice» et de «violeur». Il a été relaxé ce jeudi 20 mai par faute de base légale de l'accusation.
Ce 7 mai a eu lieu la deuxième journée d'audience du procès d’Assa Traoré. Elle est poursuivie en diffamation pour avoir publié un texte dans lequel figuraient les noms des gendarmes qu'elle accuse d'être responsables de la mort de son frère en 2016.
Marine Le Pen a fustigé l'organisation d'un carnaval à Marseille et d'une marche contre les violences policières et le racisme, estimant que les autorités font preuve d'une «forme d’impunité pour cette extrême gauche [...] assez incompréhensible».
Alors qu'elle cherchait son frère Bagui dans l'hôpital du Chesnay, la militante et des individus qui l'accompagnaient ont été verbalisés par les forces de l'ordre pour non-respect du couvre-feu.
Lors d'une manifestation en soutien au monde du spectacle qui se tenait à Paris, le ton est monté entre la sœur d'Adama Traoré et un individu qui l'a accusée d'être une «raciste antiblanche» qui «n'aime pas la France et les Français».
Un arrêt rendu par la cour d'appel condamne Assa Traoré pour «atteinte à la présomption d'innocence» après avoir accusé sur Facebook trois gendarmes d'avoir «tué» son frère, Adama Traoré. Celui-ci était décédé en 2016 à Beaumont-sur-Oise.
La militante Assa Traoré a provoqué de nombreuses réactions après avoir affirmé que «les hommes noirs et arabes ne sont pas en sécurité en France». Pour Raphaël Enthoven, «Assa Traoré est devenue le carburant et l’alibi de l’extrême droite».
La militante française contre le racisme et les violences policières s'est vu décerner, avec d'autre activistes, le titre de «gardienne de l'année» par le célèbre hebdomadaire américain. Une distinction qui a suscité des réactions dans son pays.
Sur Twitter, Eric Naulleau avait rejeté un appel à manifester lancé par Assa Traoré, souhaitant voir s'exprimer «une solidarité» vis-à-vis du codétenu supposément violé par Adama Traoré. La sœur d'Adama Traoré a porté plainte en diffamation.