Didier Bourdon considère Assa Traoré comme un exemple à ne pas suivre pour ses enfants métis
Interrogé par Le Figaro Magazine, le comédien Didier Bourdon critique Assa Traoré : «Mes enfants sont métis [...], je ne veux surtout pas qu'elle soit un exemple pour eux, même s’il y a peu de chance que cela arrive.»
Dans une interview accordée au Figaro Magazine le 25 juin, le comédien Didier Bourdon, en promotion pour son album de chansons, est revenu sur sa carrière avec Les Inconnus et s'est livré à un exercice comparatif entre les sujets humoristiques des années 1990 et d'aujourd'hui... déplorant notamment la mode américaine du stand-up.
Et l'humoriste de préciser : «On en revient toujours aux choses qui viennent d’Amérique, même s’il y en a eu de bonnes.»
Interrogé sur le regard qu'il porte «sur le monde» Didier Bourdon va droit au but : «C’est compliqué. Mes enfants sont métis. Or, je vois Assa Traoré en couverture de certains journaux, et je ne veux surtout pas qu’elle soit un exemple pour eux, même s’il y a peu de chance que cela arrive.»
Et il a également un petit mot pour la mode de l'agenouillement en référence au fait-divers américain de l'affaire Floyd : «Les footballeurs français de l’Euro ont envisagé de s’agenouiller à la fin du match pour lutter contre le racisme, ce que je trouvais idiot, car il n’y a rien de plus beau que de voir les joueurs s’embrasser à la fin du match entre Noirs et Blancs. C’est beaucoup plus fort que de s’agenouiller.»
Le comédien, connu pour les sketchs très caustiques que produisaient Les Inconnus, fait part de son inquiétude concernant l'hostilité en ligne : «Ce qui me frappe, c’est le déferlement de haine, amplifié par les réseaux sociaux. Quand j’étais jeune, c’était les babas cool. On peut s’en moquer, mais le message était peace and love. C’était mieux que la haine et la délation des anonymes cachés derrière leurs écrans. Pour en revenir à l’antiracisme actuel, il ne faut pas trop m’en parler, car avec les Inconnus, on avait notre quota de Noirs, il me semble.»