BRAS DE FER

Berlin a opposé une fin de non-recevoir à Washington après la proposition du président américain de réintégrer la Russie dans un G7 élargi. Le ministre allemand des Affaires étrangères a notamment invoqué des raisons liées à l'Ukraine.
Alors que Donald Trump affiche sa volonté de voir la Russie réintégrer le G7, une source élyséenne assure que cette éventualité n'est pas à l'ordre du jour. Elle confirme cependant que la France souhaite «trouver les moyens du dialogue» avec Moscou.
Le président américain a annoncé qu'il allait reporter à une date non précisée le sommet du G7 prévu en juin aux Etats-Unis. Il s'est proposé surtout d'inviter d'autres pays à la réunion : la Russie, l'Inde, l'Australie et la Corée du Sud.
Présent à Paris pour assister aux obsèques de Jacques Chirac, Bill Clinton s'est montré élogieux vis-à-vis de son ancien homologue. Devant les journalistes, il a notamment rappelé le rôle actif de ce dernier dans l’intégration de la Russie au G7.
Vladimir Poutine a évoqué le G8, ce 5 septembre, se disant prêt à en accueillir les membres s'ils acceptaient de réintegrer son pays parmi eux. Il a également ajouté qu'il ne pouvait concevoir une organisation internationale sans l'Inde et la Chine.
Pour le président de la République, une réintégration de la Russie au G7, dans un format G8, est à terme envisageable. Emmanuel Macron a toutefois posé en préalable qu'une solution soit trouvée dans le dossier ukrainien.
En amont du G7 organisé du 24 au 26 août à Biarritz, le président américain s'est montré ouvert à un futur retour de la Russie au sein de ce qui pourrait alors devenir, de nouveau, le G8. Une suggestion qui a d'ores et déjà fait réagir certains...
Donald Trump a plaidé, le 20 août, pour un retour du G8 auquel la Russie serait réintégrée. Prenant ainsi le contre-pied de ses partenaires occidentaux, le président américain s'est dit prêt à soutenir toute initiative allant dans ce sens.
Interrogé par l'AFP sur son rapport à l'ex-G8, le président russe a déclaré qu'il ne pouvait pas souhaiter participer à un modèle de sommet qui «n'existe pas». Emmanuel Macron a lui déclaré qu'un retour au G8 supposait «de régler le sujet ukrainien».
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a répondu le 9 juin à la proposition du président américain Donald Trump, qui plaidait la veille pour un retour de la Russie dans le G7. Selon lui, Moscou n'a jamais voulu réintégrer le sommet.
Le chef de la police italienne a fait le mea culpa officiel des forces de l'ordre sur la gestion «catastrophique» du G8 de Gêne en 2001. Un jeune homme avait été tué, et de graves abus auraient été perpétrés sur des personnes innocentes.
Le ministre allemand des Affaires étrangères veut réintégrer la Russie parmi les huit principales puissances mondiales, soulignant que les crises en Syrie, en Libye, ainsi que d’autres problèmes internationaux ne se résoudront pas sans elle.
La Russie doit revenir au sein du G7 des nations, pour reconstituer à nouveau le G8, a indiqué le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avant une réunion du groupe au Japon.
Alors que le sommet du G7 s’est achevé en Bavière, la question d’un retour de la Russie et de la reformation du G8 divise fortement.
La crise en Ukraine et l’économie grecque sont les principales questions du sommet du G7 en Bavière. L’événement a quand-même été terni par la présence de manifestants altermondialistes qui prévoient d’organiser d’autres happenings.
Que faut-il attendre du sommet du G7 qui doit se tenir les 7 et 8 juin en Allemagne ? Pas grand-chose. S'émancipant du domaine économique, les «puissants» n'hésitent plus à refaire le monde. Mais sans grand succès jusque-là.