Retour de la Russie dans le G8 : Donald Trump «pourrait soutenir» un changement du format
- Avec AFP
Donald Trump a plaidé, le 20 août, pour un retour du G8 auquel la Russie serait réintégrée. Prenant ainsi le contre-pied de ses partenaires occidentaux, le président américain s'est dit prêt à soutenir toute initiative allant dans ce sens.
Le 20 août, Donald Trump s'est déclaré en faveur du retour au G8 avec la réintégration de la Russie, qui a été écartée du groupe des huit pays les plus industrialisés en 2014, marquant ainsi une nouvelle rupture avec ses alliés du G7.
«Beaucoup de sujets dont nous discutons ont à voir avec la Russie, je la verrais bien revenir dans le G8», a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche, ajoutant qu'il «pourrait tout à fait soutenir» un retour au G8 avec Moscou, si une proposition est faite dans ce sens. «Comme vous savez, pendant longtemps c'était le G8 [...] et le président Obama n'a plus voulu de la Russie parce qu'ils se sont montrés plus malins que lui», a-t-il ajouté. Depuis le rattachement par référendum de la Crimée en 2014, la Russie est exclue du G8, qui s'est donc transformé en G7.
Les membres du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) doivent se retrouver du 25 août au 27 août à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) pour un sommet qui s'annonce sous haute tension, en raison des désaccords entre Donald Trump et ses alliés sur de nombreux sujets, à l'instar de l'Iran, la Syrie ou encore l'accord de Paris sur le climat.
En juin dernier, Emmanuel Macron avait estimé que «sans avancée claire et tangible sur le processus de Minsk» – les accords censés mettre un terme aux combats dans l’est de l’Ukraine –, la reconstitution d’un G8 intégrant la Russie, demeure hypothétique.
Interrogé par l'AFP sur son rapport à l'ex-G8, le président russe avait, de son côté, déclaré le 19 août en présence d'Emmanuel Macron, qu'il ne pouvait pas souhaiter participer à un modèle de sommet qui «n'existe pas». «Comment pourrais-je revenir dans une organisation qui n'existe pas ? Il y a le G7 qui existe, aujourd'hui c'est le G7», avait-t-il ainsi répondu, esquissant un sourire.