SIDERANT

Le parquet national antiterroriste vient d'ouvrir une enquête pour «provocation» à des actes de terrorisme et «apologie». En cause, des messages visant les personnels de la prison de Fleury-Mérogis. Les mesures de sécurité ont été renforcées.
Si le gouvernement fait montre d'une nouvelle fermeté face aux casseurs qui agissent en marge des manifestations des Gilets jaunes, les policiers de terrain s'inquiètent des retombées potentielles et font part de leurs incertitudes.
A l'issue de l'acte 13 des Gilets jaunes, Christophe Castaner n'a pas tardé à exprimer son «indignation» et son «dégoût» face à certaines dégradations, notamment dans la capitale. Pourtant, selon certains, la situation aurait pu être évitée...
Une voiture de marque Renault appartenant aux militaires de l'opération Sentinelle et siglée «Mission Vigipirate» a été incendiée aux abords de la Tour Eiffel, en marge de l'acte 13 de la mobilisation des Gilets jaunes.
Selon une information d'Europe 1, les soldats d'une patrouille Sentinelle ont ouvert le feu sur un véhicule qui a foncé sur l'un d'entre eux le 25 août au soir. Le conducteur a pris la fuite, la sécurité publique de Lille a été saisie de l'enquête.
Une loi devait permettre aux forces de l'ordre de conserver leurs armes en dehors de leur service afin de prévenir les attaques terroristes, mais les policiers et les gendarmes armés se voient refuser l'accès aux lieux privés accueillant du public.
Le ministre de l'Intérieur a assuré que les policiers conserveraient leur arme hors-service. Il réagissait au triple-meurtre commis par un policier qui s'est ensuite donné la mort. Un différend avec sa compagne serait à l'origine du drame.
Déclaré le soir même des attentats du 13 novembre 2015, l'état d'urgence n'a pas permis d'empêcher d'autres attentats. Deux ans après, les Français ont appris à vivre avec cette menace au quotidien, de l'aveu même de la puissance publique.
Le projet de loi antiterroriste du gouvernement débattu depuis le 25 septembre à l'Assemblée nationale continue de diviser l'hémicycle sur la question des libertés individuelles. Eric Coquerel (France insoumise) compare même la France à la Turquie.
Le 9 août au matin, une voiture fonce sur un groupe de soldats de Sentinelle avant de s'échapper. Ce n'est, hélas, pas la première fois ; les militaires de l'opération lancée en 2015 ont été visés à six reprises. Voici un rappel de ces attentats.
Ce 19 juin 2017, un conducteur a précipité son véhicule contre un fourgon de la gendarmerie. S'il n'y a eu aucune victime parmi les gendarmes, c'est une énième attaque, à peine plus d'un an après le double assassinat de policiers à Magnanville
L'agression d'un policier sur le parvis de Notre-Dame vient s'ajouter à une liste qui semble sans fin. Retour sur les nombreuses attaques terroristes dont ont été victimes les forces de l'ordre sous l'état d'urgence.
Critiqué pour ne pas être suffisamment adapté face à la hauteur des menaces posées par le terrorisme international, le plan Vigipirate évolue. Désormais, la nouvelle version du dispositif antiterroriste s'articule autour de trois niveaux.
La situation en France pourrait déboucher sur la guerre civile, voire un séisme politique et social si le gouvernement n'agit pas fermement contre l'islamisme radical, estime l'ancien maire communiste de Vénissieux André Gerin.
Les parisiens devront apprendre à composer avec les aléas de la sécurité. Afin d'éviter tout risque et qu'un scénario catastrophe comme celui de Nice ne se reproduise, la préfecture de police de Paris a préféré prévenir plutôt que guérir.
Les vraies menaces pour la société française émanent de l'islam radical et de l'extrême gauche, non pas de l'extrême droite ni de l'«ultra droite», estime l'essayiste Ivan Rioufol.
Un militaire en mission Vigipirate a été légèrement blessé à la tête, mardi soir, après avoir reçu un pavé sur le crâne au cours d'une mission de sécurisation d'une synagogue dans le Val-d'Oise. Lui et ses collègues avaient été pris à partie.