La France en alerte face aux risques d’attentats liés au conflit Iran-Israël

La France craint des attentats islamistes suite aux frappes Iran-Israël, renforçant les dispositifs Sentinelle et Vigipirate. Une inquiétude alimentée par les menaces iraniennes contre les alliés d’Israël et les tensions communautaires internes. Macron prône la désescalade tout en soutenant Israël.
Le 14 juin 2025, alors que les tensions entre l’Iran et Israël s’intensifient après les frappes israéliennes de l’opération Rising Lion et la riposte iranienne, la France redoute des attentats islamistes et des troubles sur son sol.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ordonné une « vigilance accrue » aux préfets, ciblant les sites sensibles comme les lieux de culte et les institutions juives. Cette crainte s’appuie sur la menace de représailles iraniennes contre les alliés d’Israël, la France ayant aidé à intercepter des missiles iraniens en avril et octobre 2024 et Emmanuel Macron ayant tenu à soutenir publiquement la défense de l'Etat hébreu.
Vers des tensions communautaires en France ?
Le conflit, marqué par des frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens et la mort de hauts responsables comme Hossein Salami, a exacerbé les tensions régionales. L’Iran a menacé de viser les bases militaires des pays occidentaux, dont la France, si ceux-ci soutiennent Israël.
Ces avertissements, relayés par les médias d’État iraniens, ravivent les craintes d’actions de groupes affiliés à Téhéran, comme le Hezbollah, ou d’attaques djihadistes inspirées par l’escalade. Le dispositif Sentinelle a été renforcé dès le 13 juin, avec 10 000 militaires déployés, et le plan Vigipirate relevé au niveau « urgence attentat » dans plusieurs régions.
La France, déjà marquée par des attentats islamistes, comme celui de Nice en 2016, s’inquiète des répercussions internes. Les services de renseignement surveillent les réseaux djihadistes, craignant une mobilisation de sympathisants radicalisés. Des manifestations pro-palestiniennes, parfois émaillées de violences, font craindre des débordements, notamment dans les banlieues sensibles.
Le gouvernement a interdit plusieurs rassemblements à Paris et Lyon pour éviter des troubles. Emmanuel Macron, tout en réaffirmant son soutien à la sécurité d’Israël, a appelé à la désescalade, condamnant l’Iran pour son rôle déstabilisateur. Cependant, ses critiques des frappes israéliennes sur Gaza, causant des milliers de morts, ont tendu les relations avec Tel Aviv, compliquant la position française. Dans ce climat, la France redoute que le conflit ne ranime des tensions communautaires et des actes terroristes sur son territoire.