La Bolivie rend au FMI un prêt «irrégulier et onéreux» de 351,5 millions de dollars obtenu par Anez

La Bolivie rend au FMI un prêt «irrégulier et onéreux» de 351,5 millions de dollars obtenu par Anez© Fernando Cartagena Source: AFP
Le président bolivien Luis Arce (à gauche) et l'ancien président Evo Morales lors d'une réunion du parti au pouvoir, le Mouvement pour le socialisme (MAS), à Quillacollo, département de Cochabamba, en Bolivie, le 21 novembre 2020. (illustration)
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La Banque centrale de Bolivie a annoncé restituer au FMI un crédit contracté de manière «irrégulière» et «onéreuse» par le gouvernement «de facto» de Jeanine Anez, au pouvoir durant un an suite au coup d'Etat contre Evo Morales.

C'est une décision sans appel qui vise à protéger «la souveraineté et les intérêts du pays» à nouveau dirigé par la gauche. La Banque centrale bolivienne (BCB) a annoncé le 17 février avoir restitué un prêt de 346,7 millions de dollars, majoré des intérêts, au Fonds monétaire international (FMI) pour éviter d’endetter inutilement son économie. 

«La Banque centrale informe l'opinion publique qu'en défense de la souveraineté économique du pays et conformément à la Constitution politique de l'Etat (CPE), elle a rendu 346,7 millions de dollars américains au FMI [d'un crédit] qui a été contracté de manière irrégulière par le gouvernement de facto», a fait savoir l'institution dans un communiqué. «Ce prêt, en plus d'être irrégulier et onéreux en raison des conditions financières, a généré des coûts supplémentaires qui se chiffrent en millions pour l'Etat bolivien», ajoute le communiqué. Le pays latino-américain a ainsi rendu un total de 351,5 millions de dollars au FMI, dont 4,7 millions de dollars en intérêts et commissions et 19,6 millions en raison de la variation du taux de change.

La Bolivie est à nouveau libre, digne et souveraine

Ce prêt avait été contracté l'année dernière par le gouvernement intérimaire de Jeanine Anez, une conservatrice qui s'était autoproclamée présidente durant un an de transition à la suite du coup d'Etat ayant conduit à la démission contrainte de l'ancien président Evo Morales en novembre 2019. «Nous félicitons le frère président Luis Arce pour avoir rendu au FMI ce crédit de la capitulation, onéreux et conditionné, contracté par la dictature contre les intérêts de notre peuple. La Bolivie est à nouveau libre, digne et souveraine», s'est réjoui Evo Morales sur Twitter.

Ce prêt du FMI avait été accordé en avril 2020 «pour aider le pays à faire face aux besoins de balance des paiements dérivés du Covid-19, à prendre en charge les dépenses médicales nécessaires et les mesures d'aide pour protéger la population», rapporte le site panaméricain Nodal.

Les négociateurs de ce prêt seront poursuivis

Mais la BCB a souligné que ce crédit était en fait conditionné à une série d'impositions fiscales, financières, monétaires et de change. «Il n'est pas conforme aux dispositions des articles 158 et 322 de la Constitution et des autres réglementations connexes en vigueur, violant la souveraineté et les intérêts économiques du pays», précise le communiqué. La banque a également déclaré qu'elle entamerait des actions administratives, civiles et pénales contre les personnes qui ont négocié ce prêt avec le FMI.

A peine élu en novembre 2020, le président bolivien Luis Arce, ancien ministre de l'Economie d'Evo Morales, avait estimé que l'économie de son pays mettrait deux ans à se relever de l'année de transition. «Il faudra jusqu'à deux ans et demi à notre gouvernement pour se remettre du désastre financier laissé par le régime de facto», avait-il déclaré. Avant et depuis le début de la pandémie, la gestion économique était «mauvaise» sous le gouvernement de transition de Jeanine Anez, dont la seule préoccupation était, poursuivait-il, «d'empêcher le retour au pouvoir du MAS», son parti.

L'ancien président Evo Morales, au pouvoir en Bolivie de 2006 à 2019, avait été contraint à démissionner en novembre 2019 après des accusations de fraude lors de l'élection présidentielle qu'il avait remportée au premier tour. Des accusations manifestées de façon violente dans la rue par l'opposition et alimentées par l'Organisation des Etats américains (OEA), basée à Washington. Le récit ayant entraîné son éviction a depuis été démenti par plusieurs études et Evo Morales a pu rentrer de manière triomphale dans son pays après l'élection de son allié Luis Arce en novembre 2020. 

Meriem Laribi

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