Hongrie : le renseignement russe met en garde contre un changement de pouvoir «sur ordre de Bruxelles»

Dans un communiqué, le Service russe de renseignement extérieur a mis ce 13 août en garde contre une opération qui viserait à «démanteler» le gouvernement hongrois. Une opération, de changement de pouvoir à la tête d’un État membre de l’UE, qui serait pilotée depuis la Commission européenne et aux efforts de laquelle Kiev se serait rallié.
« La Commission européenne considère les dirigeants hongrois actuels comme un obstacle de plus en plus grave à une "Europe unie" ». Dans un communiqué de presse, publié ce 13 août sur son site, le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a mis en garde contre une tentative de changement de pouvoir en Hongrie qui pourrait être orchestrée depuis le sommet de l’UE.
Ainsi, d’après cette agence russe de renseignement, « la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen » étudierait « sérieusement les scénarios d'un changement de régime à Budapest ». « Elle voit le chef du parti d'opposition « Respect et Liberté » P. Magyar, fidèle aux élites mondialistes, comme le principal candidat au poste de chef du gouvernement. Le plan est de le porter au pouvoir lors des élections législatives du printemps 2026, ou peut-être même plus tôt », peut-on encore lire.
Ancien membre du parti de Viktor Orban, le Fidesz, Péter Magyar a pris la tête de « Respect et Liberté » (Tisza) en juillet 2024, après que ce parti créé au début des années 2020 est arrivé en deuxième position lors des dernières élections européennes avec 29,6 % des suffrages, lui valant d’être dépeint dans la presse comme le « principal rival » de l’actuel Premier ministre.
« Le régime de Zelensky accomplit le travail le plus sale »
Dans cette optique de changement de pouvoir à Budapest, « d'importantes ressources matérielles, administratives, médiatiques et de lobbying ont déjà été mobilisées pour soutenir Magyar », a assuré le SVR dans son communiqué.
Ce dernier a évoqué des « fondations allemandes de partis politiques » ainsi que « plusieurs ONG norvégiennes de défense des droits de l’homme » ou encore le Parti populaire européen – le groupe politique d’Ursula von der Leyen au Parlement européen et auquel a appartenu jusqu’en 2021 le Fidesz – qui seraient « prêts à fournir des ressources financières ».
Par ailleurs, assure le SVR, Kiev, qui serait « offensé » par le blocage de Budapest de « son processus d’intégration européenne » aurait « activement rejoint la campagne visant à démanteler le gouvernement hongrois sur ordre de Bruxelles ». Toujours selon la même source, « le régime de Zelensky accomplit le travail le plus sale », notamment en « déstabilisant la situation » en Hongrie « grâce aux capacités des services spéciaux ukrainiens et de la diaspora qui réside dans ce pays ».