Sommet Poutine – Trump : la diplomatie russe juge «insignifiantes» les consultations exigées par les Européens
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La diplomatie russe a fustigé, ce 13 août, les consultations exigées par les Européens auprès de Trump, en amont de la rencontre prévue en Alaska entre les présidents russe et américain. Déclarant garder à l’œil «les actions» des Européens, le ministère a ajouté espérer «qu'aucune mesure ne sera prise qui pourrait entraver» le sommet.
« Nous considérons les consultations demandées par les Européens comme des actions politiquement et concrètement insignifiantes », a déclaré ce 13 août Alexeï Fadeïev, directeur adjoint du Département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.
« Les Européens soutiennent verbalement les efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne, mais, en réalité, l’Union européenne les sabote », a-t-il ajouté. Alors qu’approche la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévue le 15 août en Alaska, le diplomate a prévenu que Moscou « surveill[ait] les actions des pays européens » et espérait « qu’aucune mesure ne sera prise pour entraver » la tenue du sommet « et la réalisation d'accords constructifs ».
« Nous pensons que l'escalade du conflit ukrainien est la seule opportunité pour un certain nombre de gouvernements européens et la bureaucratie de Bruxelles de justifier auprès de leur public des investissements politiques et financiers sans précédent dans la militarisation forcée de l'Europe », a développé Fadeïev, « ainsi que de justifier la stagnation de l'économie européenne, à laquelle l'Union européenne est parvenue en raison de la spirale des sanctions et des politiques socio-économiques ratées des dirigeants actuels de l'UE ».
Depuis l’annonce de ce sommet, plusieurs dirigeants européens ont multiplié les sorties et les invectives, exprimant leurs craintes qu’un accord ne serve ni leurs intérêts ni ceux de Kiev. À l’initiative de Berlin, ces responsables, ainsi que Volodymyr Zelensky, doivent s’entretenir en visioconférence avec le président américain ce 13 août.
« La position de la Russie est inchangée », assure Fadeïev
Le porte-parole a également pointé du doigt Kiev, qui « accroît son activité terroriste » avant cette rencontre des deux chefs d’État. Les responsables kiéviens, a-t-il accusé, percevraient les phases de négociations « comme un moyen de prolonger les opérations militaires et de maintenir leur propre pouvoir ».
« Rien que cette nuit, du 12 au 13 août », a-t-il précisé, « nos forces ont intercepté et abattu 46 drones ukrainiens, dont 15 dans la région de Briansk, 11 dans la région de Volgograd, ainsi que dans les régions de Rostov, de Belgorod, de Voronej, dans le territoire de Krasnodar et en République de Crimée ».
Au cours de ce point presse, Fadeïev a par ailleurs confirmé la présence du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors de ce sommet en Alaska. Une rencontre qui, a-t-il déclaré, était le fruit de la « volonté des dirigeants » russes et états-uniens. Il a assuré que « la position de la Russie est inchangée, et elle a été exprimée dans cette salle il y a un peu plus d'un an, le 14 juin 2024 ».
Lors d’un discours devant les cadres du ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Poutine avait déclaré que les autorités russes étaient prêtes à entamer des négociations avec l’Ukraine dès que celle-ci aurait procédé au retrait complet de ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), ainsi que des régions de Zaporojié et de Kerson, et engagé réellement ce processus.
