Indignation nationale en France : un policier braque son arme sur un agriculteur à Auch

Indignation nationale en France : un policier braque son arme sur un agriculteur à Auch© Capture d'écran
Le policier visant un jeune paysan mobilisé
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Lors d’une manifestation agricole à Auch, le 27 décembre 2025, un policier a pointé son arme sur un agriculteur au volant de son tracteur, provoquant une vague d’indignation en France. La scène, filmée et diffusée sur les réseaux, ravive les tensions entre forces de l’ordre et paysans en colère contre la gestion de la dermatose nodulaire.

L’incident survenu à Auch, dans le Gers, le 27 décembre, où des policiers ont mis en joue un agriculteur lors d’une action de protestation, a suscité un tollé général, soulignant les fractures croissantes dans le secteur agricole français. Dans un contexte de mobilisation en dépit de la période de Noël, cet incident pourrait galvaniser le mouvement de contestation.

La vidéo choc, montrant un commissaire de police et des CRS braquant leurs armes sur le conducteur d’un tracteur qui aspergeait la façade de La Dépêche du Midi de lisier, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux.

Selon la préfecture du Gers, l’agriculteur a avancé vers les forces de l’ordre malgré les sommations, justifiant ainsi la « sortie d’arme ». Mais les manifestants contestent cette version. Jérôme Courrèges, co-président de la Coordination rurale du Gers, affirme à Actu Toulouse : « Le jeune était en travers, à l’arrêt, il ne fonçait sur personne… Il avait simplement allumé le moteur pour enclencher l’appareil. »

Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers, dénonce sur les réseaux : « La pire des choses s’est produite, celle de pointer trois armes de police sur un agriculteur gersois en train de manifester simplement. » Il félicite le conducteur, Nicolas, pour son sang-froid et avertit : « Que sera la prochaine action de nos forces de l’ordre ? Mettront-ils un jour une balle en pleine tête d’un agriculteur ? »

Le conducteur, interpellé pour « dégradations en réunion » et placé en garde à vue, a été libéré le lendemain, « extrêmement choqué », selon Courrèges. Ce dernier n’hésite pas à déclarer : « Les agriculteurs sont très choqués. Honnêtement — et je sais que les mots sont forts — je pense qu’on est au bord de la guerre civile. » La Coordination rurale annonce saisir l’IGPN et le procureur, dénonçant une réponse « disproportionnée ». Le préfet Alain Castanier défend les policiers : « Évidemment, ce geste n’est pas anodin et je comprends l’émotion qu’il a suscitée. Mais si les gendarmes et policiers sont armés, c’est pour nous protéger et se protéger. » Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez soutient, lui, une intervention « dans le respect du cadre légal ».

Sous le message du ministre, de nombreux internautes dénoncent le traitement réservé aux paysans, tandis que les banlieues françaises seraient abandonnées aux mains de délinquants, comme à Vénissieux, près de Lyon, où des tirs de kalachnikov ont eu lieu en fin de semaine.

Cet épisode de tensions entre policiers et paysans s’inscrit dans la mobilisation contre la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse, avec des abattages systématiques contestés.

Des barrages persistent dans le Sud-Ouest et la mobilisation pourrait reprendre de plus belle à la faveur de la fin des vacances scolaires, avec toujours en ligne de mire les abattages de bêtes et le traité avec le Mercosur.

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