Mardi 27 août
Invité du 20h de France 2 le 26 août, Emmanuel Macron a tiré un premier bilan du G7. Il s’est félicité d’un sommet «formidablement réussi» dans lequel «la France a rayonné». Revenant sur le règlement du dossier iranien, le président de la République a nié «un coup de poker» après l’invitation des diplomates iraniens durant le G7, assurant ne pas vouloir une «escalade vers la guerre» ni que «l’Iran obtienne l’arme nucléaire». «On peut avoir un embrasement, on est à un point de rupture», a-t-il affirmé, précisant qu’il essayait de convaincre l’Iran et les Etats-Unis de s’entendre pour éviter l’escalade mais avouant qu’aucun accord n’était à l’ordre du jour.
A propos de la Libye, Emmanuel Macron a annoncé un accord «sur deux réunions à venir avec nos amis africains». Celui-ci a également constaté «des progrès» mais pas d’avancée majeure dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis et la Chine. Il a plaidé pour «une modernisation des règles», insistant sur l’importance du «multilatéralisme». Emmanuel Macron a également tenté d’apaiser les tensions avec son homologue brésilien Jair Bolsonaro, reconnaissant que celui-ci n’est pas «directement responsable» des incendies qui ravagent l’Amazonie depuis le début de l’année, précisant toutefois que «par ses priorités économiques, [Jair Bolsonaro] soutient le défrichage et reste évasif sur la déforestation».
De plus, le président français a rappelé qu’il ne désire pas signer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur pour le moment. «Je n'ai pas donné mon accord complet, en l'état je ne signerai pas le Mercosur», a-t-il insisté. Enfin, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne «souhaite pas» d’un Brexit sans accord mais qu’il s’y tient «prêt».
Lundi 26 août
Emmanuel Macron a tenu à souligner les efforts du G7 pour examiner les problématiques environnementales. Une conférence de presse au sujet de l'Amazonie avait été tenue dans la journée, mais le président français a assuré vouloir apporter des initiatives concrètes en faveur du climat et de la biodiversité, en amont du Sommet Action Climat organisé par le Secrétaire général de l'ONU António Guterres le 23 septembre 2019.
Il a confirmé davantage d'engagement financier de la part de ses partenaires du G7 pour le «fonds vert pour le climat», créé par les pays les plus développés à destination des pays les plus vulnérables. Le Royaume Uni, l'Allemagne et la France doubleront donc leur contribution. «Le G7 mobilisera près de cinq milliards de dollars pour la biodiversité», a affirmé Emmanuel Macron.
Avec des pays associés tels que l'Inde ou l'Afrique du Sud, le président français a expliqué avoir adopté une «charte pour la biodiversité» qualifiée d'«engagement historique», en réaction au travail d’experts alarmant sur les éco-systèmes livré par les les experts de l’ONU en mai 2019. Il faut selon le chef d'Etat «entrer dans les travaux pratiques», et «travailler sur des dates et des cibles».
Balayant d’un revers de manche la question des signataires ou détracteurs des accords de Paris, il a affirmé poursuivre le travail notamment avec «les Russes» qui «ont enclenché le processus de ratification» notant «une avancée majeure» dans ce domaine.
Comptant rehausser les engagements de neutralité carbone d’ici 2050, Emmanuel Macron a annoncé une lutte contre les émissions de gaz du secteur maritime et des mesures pour régulier la production textile, industrie éminemment polluante et émettrice de CO2.
Au sujet de la crise en Ukraine, le président français souhaite la tenue d'un «sommet de Normandie» en septembre, réunion de chefs d’Etat incluant le président russe Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, le nouveau président ukrainien, l'Allemagne et la France.
Mais en ce qui concerne le retour de la Russie autour de la table du G7, qui redeviendrait le G8 dont elle a été exclue en 2014 après le rattachement de la Crimée, le «consensus n’a pas été trouvé», selon Emmanuel Macron. «Passer de G7 à G8 nécessite une unanimité», qui n'a pas été au rendez-vous. «Nous avons tous acté qu’il était important de parler à la Russie», a toutefois ajouté le leader français. Cette intention est partagée par la chancelière Angela Merkel, qui souhaite s'entretenir avec le président russe lors du sommet au format Normandie.
En savoir plus : Emmanuel Macron annonce un sommet au format Normandie sur l'Ukraine en septembre
Dans son discours de conclusion du sommet de Biarritz, Emmanuel Macron a souligné «la grande unité et l’esprit positif sortis de ce G7». Il a noté les «lignes de forces qui se sont dégagées, y compris de situations qui n’étaient pas données», notant l’utilité de «ces rassemblements de dirigeants».
Il a noté les deux temps du G7, détaillant «une première phase d’échanges de vue stratégiques sur les grandes crises» et «l’économie mondiale» en dégageant des lignes de force. Cela a donné lieu à une déclaration d’une page, composée de remarques rédigées à la fin des échanges par Emmanuel Macron lui-même, agréées par les dirigeants, comportant des «éléments de consensus très simples».
Le président français a souhaité un changement en profondeur du commerce international. Il compte rendre plus efficace la «propriété intellectuelle» et «éradiquer les pratiques commerciales déloyales». Il a appelé à «moderniser la fiscalité internationale dans le cadre de l'OCDE d'ici 2020». Il a déploré une fiscalité à «trous», permettant des processus d'évasion fiscale, notamment des grands groupes, qui «échappent à la taxation» dans les pays dans lesquelles elles exercent une activité.
En conférence de presse à Biarritz, Donald Trump affirme qu'il pourrait inviter Vladimir Poutine au G7 l'an prochain, en 2020, et ce malgré l'exclusion de la Russie de ce format après le rattachement de la Crimée en 2014.
«Je pourrais certainement l'inviter», a déclaré le président américain, interrogé sur le sujet, après avoir plaidé pour la réintégration de la Russie à laquelle s'opposent les pays européens. Il a précisé ne pas savoir si le président russe, qui «est un homme fier», accepterait l'invitation.
Répondant à la question d'un journaliste américain, Emmanuel Macron a affirmé qu'il avait prévenu Donald Trump de son projet de convier l'Iran à Biarritz, sans pour autant inclure les Etats-Unis dans cette initiative. A propos de la venue du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, à Biarritz, il a évoqué «une initiative française dont le président américain a été informé à l'avance».
Emmanuel Macron a décrit les contours d'un «nouvel accord nucléaire» avec l'Iran, et signalé que Donald Trump souhaitait un traité plus strict pour Téhéran, impliquant notamment une période d’observation «plus longue», et davantage «de sites surveillés». Le président français a informé qu'un projet de nouveau traité devait se montrer «plus ambitieux». Cet accord pourrait inclure des «compensations économiques pour l’Iran», comme des «réouvertures de secteurs» ou de «lignes de crédit».
«A un moment donné, il faut qu’il y ait une rencontre entre le président iranien et le président des Etats-Unis», a répété Emmanuel Macron.
«Si les circonstances le permettent, je serai d'accord», a répondu Donald Trump. Le président américain a toutefois estimé que l'Iran ne pouvait mettre à exécution ses menaces sur le nucléaire (ultérieures à la sortie du traité par Washington), au risque de se transformer en une «puissance violente». «Il n'était pas approprié qu'on se rencontre hier. C'était trop tôt, mais le président Macron m'a tenu au courant d'une rencontre très positive», a ajouté le dirigeant étasunien. Il a qualifié l'accord existant de «ridicule», estimant que Téhéran avait bénéficié de «millions de dollars sans rien en retour». «L'Iran est un pays qui a beaucoup de potentiel. Nous ne cherchons pas à changer le régime, nous ne cherchons pas ce type de changement. Nous avons fait cela à de nombreuses reprises dans le passé, cela ne fonctionne pas. Ce que nous souhaitons, c'est qu'il n'y ait pas de missiles nucléaires, pas de missiles balistiques», a déclaré le président américain.
«J'ai un bon sentiment en ce qui concerne l'Iran, je ne veux pas qu'il y ait de problèmes et il faut qu'on fasse le nécessaire», a conclu Donald Trump.
Au sujet des inquiétudes relatives aux mésententes commerciales des Etats-Unis avec la Chine, le président français a déclaré avoir abordé le sujet. «Nous en avons longuement discuté durant la session sur l’économie mondiale hier matin», a-t-il confirmé. «Les discussions qui sont en cours ont créé des incertitudes qui agitent les marchés, les investisseurs». Mais, a-t-il ajouté, «à l’issue de cette discussion, nous nous sommes attachés à ce qu’un accord puisse être trouvé» entre «les deux grandes puissances économiques». Il a marqué la volonté de Donald Trump de trouver un accord avec Pékin : «On voit que les choses bougent.» «Je pense que ce sera positif pour tout le monde [...] cet accord devra être équilibré pour qu’il soit bon de tous les côtés», a déclaré Emmanuel Macron, faisant aussi allusion aux autres Etats.
«On doit changer les règles du commerce international pour que chacun puisse échanger de manière libre et juste», sans qu’aucun Etat ne puisse être lésé, a-t-il conclu, plaidant pour un «renouvellement des règles commerciales internationales».
Au sujet de la taxe sur les Gafa, selon Emmanuel Macron, la France aurait trouvé un «très bon accord» avec les Etats-Unis. Plus précisément, les pays du G7 auraient convenu de «trouver un accord en 2020 dans le cadre de l'OCDE» concernant une taxe internationale sur les Gafa.
Emmanuel Macron a énoncé la volonté de «moderniser le système fiscal international ensemble», se disant prêt à supprimer le projet de taxe française le jour où une taxe internationale sur les Gafa serait mise en place.
Le président français a évoqué une convergence du G7 sur Téhéran : «L'Iran ne doit jamais avoir l'arme nucléaire.» En revanche, Emmanuel Macron a appelé à un échange entre le président iranien et Donald Trump, et estime que les dirigeants du sommet ont «créé les conditions d'une rencontre et donc d'un accord». «Ma conviction est qu’un accord peut être trouvé si Hassan Rohani rencontre Donald Trump», a-t-il affirmé.
Il a néanmoins tempéré : «Rien n'est fait, les choses sont éminemment fragiles.»
Pour introduire la conférence de presse commune, Emmanuel Macron a fait part de son intention d'envoyer un «message d’unité» avec «un esprit positif».
«Nous avons tenu à faire cette conférence de presse ensemble [...] parce que l’année prochaine ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui organiseront le G7», a-t-il justifié, évoquant «un passage de témoins», et expliquant avoir accompli «beaucoup de choses» avec Donald Trump durant «ces deux jours et demi».
Emmanuel Macron et Donald Trump entament une conférence de presse commune.
Après des échanges de salves, des menaces et des piques avec Emmanuel Macron au sujet de la gestion des incendies massifs qui dévastent la forêt amazonienne, le président brésilien Jair Bolsonaro a une fois de plus adressé une réplique cinglanteau chef d'Etat français dans un tweet.
«Nous ne pouvons pas accepter qu'un président, Macron, lance des attaques déraisonnables et gratuites sur l'Amazonie, ni qu'il dissimule ses intentions derrière l'idée d'une "alliance" du G7 pour "sauver" l'Amazonie, comme si nous étions une colonie ou un no man's land», a-t-il blâmé.
Une absence qui en dit long ? Le président américain Donald Trump «n'était pas dans la salle» lors des discussions sur le changement climatique et la biodiversité au G7, a révélé Emmanuel Macron en conférence de presse. Le dirigeant américain était en train de tenir des entretiens bilatéraux.
Le chef d'Etat français a tenté de tempérer l'absence de son homologue en expliquant que «son équipe» était toutefois dans la salle. Emmanuel Macron, dont les propos sont rapportés par Reuters, a ajouté : «Vous ne devriez pas interpréter l'absence du président américain [...] Les Etats-Unis sont avec nous sur le biodiversité et l'initiative pour l'Amazonie.»
Au G7, à Biarritz, Emmanuel Macron dénonce les propos «extraordinairement irrespectueux» de Jair Bolsonaro à l'égard de son épouse. «Qu'est-ce que je peux vous dire ? C'est triste, c'est triste mais c'est triste d'abord pour lui et pour les Brésiliens», affirme-t-il.
Au lendemain d'une journée marquée par la faible mobilisation des opposants au sommet, en raison notamment d'un important dispositif policier, une manifestation du G7 EZ a lieu en ce moment. Les protestataires tentent de se diriger vers le sommet.
Ils en ont rapidement été empêchés par les forces de l'ordre.
Notre reporter Thomas Bonnet fait le point, depuis Biarritz, sur cette troisième et dernière journée du G7.
Le président américain Donald s'est montré conciliant sur le dossier iranien en saluant «l'unité» du G7, et a réitéré sa volonté que Téhéran n'acquière pas l'arme atomique. «Il y a un grande unité», a-t-il lancé au sommet de Biarritz, aux côtés de la chancelière Angela Merkel. «Nous sommes plus ou moins arrivés à une conclusion», a-t-il ajouté, tandis que Angela Merkel ajoutait que les négociations pour atteindre cet objectif avançaient lentement.
Donald Trump a ainsi repris à son compte la position affichée par Emmanuel Macron, qui a assuré dimanche que les leaders du G7, Donald Trump compris, n'avaient que des divergences de stratégie mais partageaient les mêmes objectifs.
Déjà la veille, Donald Trump s'était montré conciliant à propos de la visite surprise du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, invité par le président français à Biarritz pour s’entretenir avec son homologue français Jean-Yves Le Drian.
Le G7 a décidé de débloquer une aide d'urgence de 20 millions de dollars pour l'Amazonie, principalement afin d'y envoyer des avions bombardiers d'eau Canadair basés dans la région lutter contre les incendies, a annoncé la présidence française.
Outre cette flotte aérienne, le G7 est tombé d'accord sur un volet d'aide à moyen terme destiné à la reforestation, qui sera présenté à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre et pour lequel il faudra l'accord du Brésil et travailler en lien avec les ONG et les populations locales, a précisé l'Elysée.
«On parle de multilatéralisme, mais où sont la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie ?», s'interroge Jean-Michel Toulouse du parti de la démondialisation invité par RT France.
Au lendemain de la visite surprise du chef de la diplomatie iranienne à Biarritz où se déroule le sommet du G7, le président américain Donald Trump a confié aux médias qu'il était au courant. S'il dit ne pas avoir été surpris par la venue de Mohammad Javad Zarif en France, il précise que c'est le président français Emmanuel Macron qui lui en a parlé en lui demandant son accord. «J'ai été au courant de tout ce qu'il faisait et j'ai approuvé», a indiqué le président américain, interrogé sur l'initiative de son homologue français. Dans le même temps le président américain a fait savoir qu'il ne voulait pas rencontrer le ministre iranien, estimant que le temps n'était pas encore venu, et n'a pas souhaité évoquer un potentiel contact entre un membre de la délégation américaine au G7 et Mohammad Javad Zarif.
Mobilisées en nombre en prévision des manifestations anti-G7, les forces de l’ordre ont procédé à de multiples contrôles et parfois arrestations. Des observateurs de la LDH et d'Amnesty affirment notamment avoir été concernés, de même que des journalistes.
Dimanche 25 août
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammmad Javad Zarif s'apprête à quitter Biarritz.
«J'ai rencontré Emmanuel Macron en marge du G7 après une discussion détaillée [avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et celui des Finances Bruno Le Maire]», a-t-il tweeté, ajoutant : «Le chemin est difficile, mais ça vaut la peine d'essayer.»
La présidence française a pour sa part assuré que les discussions avaient été «positives» et allaient «se poursuivre».
Une poignée de manifestants tente de se faire entendre à Bayonne, malgré le dispositif policier.
Selon une source diplomatique iranienne citée par Reuters, Téhéran a rejeté toute négociation sur ses capacités balistiques incluses dans le cadre de la proposition française.
Le président américain n'aurait pas été prévenu à l'avance par Paris de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif et son homologue français Jean-Yves Le Drian, selon un responsable de la Maison Blanche cité par Reuters.
Un peu plus tôt, une source diplomatique avait pourtant implicitement indiqué le contraire auprès de l'AFP. «Le président s'est entretenu deux heures avec Donald Trump à déjeuner samedi. Nous travaillons en pleine transparence avec les Etats-Unis. Et le président a eu des conversations avec tous les leaders du G7. Evidemment l'information circule», avait confié cette source à propos de la venue du chef de la diplomatie iranienne à Biarritz.
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a expliqué que les discussions entre Paris et Téhéran constituaient un «événement parallèle», et ne faisaient pas partie du G7 en tant que tel.
Le président de Greenpeace France, Jean-François Julliard, interrogé par RT France lors d'une manifestation à Bayonne, dénonce le double discours d'Emmanuel Macron, notamment sur la question de la déforestation.
Pour Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), invité du journal télévisé de RT France, la visite à Biarritz du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif «soutient un agenda français».
Deux observateurs de l'ONG Amnesty International affirment avoir été fouillés puis bloqués par les forces de l'ordre pendant plus de deux heures dans la ville de Bidart, en compagnie de dizaines d'autres personnes.
Selon France Bleu Pays-Basque, une cinquantaine de manifestants, parmi lesquels des Gilets jaunes, ont en effet été «nassés» dans cette ville qui se situe à quelques kilomètres de Biarritz, où se tient le G7.
Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif va rencontrer le chef de la diplomatie française, la président française précise qu'aucune rencontre du ministre n'est prévue à ce stade avec les Américains. Cette visite aurait en fait eu lieu à l'initiative de Paris et non du G7.
Donald Trump a annoncé la conclusion d'un accord commercial «de principe» entre les Etats-Unis et le Japon, espérant que le texte puisse être formellement paraphé à l'occasion de l'assemblée générale de l'ONU en septembre.
C'est un «très grand» accord, qui couvre les secteurs de l'agriculture et du commerce numérique, a commenté devant la presse le président américain lors d'une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l'occasion du sommet du G7 de Biarritz. «Nous sommes parvenus à un consensus» après «d'intenses négociations», a confirmé Shinzo Abe, précisant qu'il restait encore «un peu de travail» pour formuler l'accord.
A Hendaye, la manifestation est sur le point de se terminer. Les forces de l'ordre, de leur côté, poursuivent les fouilles.
Un avion officiel iranien s'est posé dimanche à 14h13 sur l'aéroport de Biarritz, dans le Sud-Ouest de la France, alors que la crise du nucléaire iranien est largement débattue au G7, selon le site de suivi du trafic aérien Flightradar24.
D'après des informations de l'AFP, Téhéran a confirmé que le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarifest avait atterri à Biarritz.
Un important dispositif policier encadre les participants à la manifestation sauvage d'Hendaye, comme le rapporte le reporter de RT France.
Les pays du G7 sont d'accord pour «aider le plus vite possible les pays qui sont frappés» par les feux qui se sont multipliés ces derniers jours dans la forêt amazonienne, a déclaré Emmanuel Macron.
«Il y a une vraie convergence pour dire : "on se met tous d'accord pour aider au plus vite possible les pays qui sont frappés par ces feux"», a poursuivi le président français.
Quelques 250 manifestants ont décidé d’organiser une manifestation sauvage dans les rues d'Hendaye.
Le président américain Donald Trump a démenti que les pays du G7 se soient mis d'accord, durant leur sommet à Biarritz en France, sur un message commun à transmettre à l'Iran.
«Je n'ai pas discuté de cela», a-t-il dit en réponse à des journalistes. Il a ainsi contredit l'hôte du sommet Emmanuel Macron qui avait auparavant déclaré sur la chaîne LCI avoir été chargé par ses partenaires d'«une comunication commune» sur le dossier, confirmant des informations données de sources diplomatiques.
Plus tard le président français a fait savoir aux médias qu'il n'y avait pas de «mandat formel» du G7. «On va continer à agir chacun dans son rôle», a-t-il ajouté.
Des militants anti-G7 ont préparé plusieurs actions pour la seconde journée du sommet du G7, qui se déroule du 24 au 26 août à Biarritz. Les mouvements Alternatiba, ANV-COP21 et Bizi ont marché à Bayonne en brandissant des portraits d’Emmanuel Macron décrochés dans les mairies. Objectif : lutter pour le climat et la justice sociale. Détails avec notre reporter Nadège Abderrazak.
«Le G7 est un format complètement dépassé»; estime Jean-Luc Pujo, écrivain, rédacteur en chef de politique-actu.com. Il était invité sur le plateau de RT France à commenter la seconde journée du sommet du G7.
Le point sur la seconde journée du sommet de Biarritz avec notre reporter Thomas Bonnet.
Une marche pour le climat et la justice sociale a lieu à Bayonne où plusieurs centaines de manifestants ont brandi des portraits officiels d'Emmanuel Macron qu'ils ont décrochés des mairies de France. Lire notre article pour en savoir plus.
Le président américain Donald Trump dément avoir discuté d'un mandat du G7 à Macron pour parler avec l'Iran. Plus tôt dans la journée l'AFP citant des sources diplomatiques a fait savoir que les dirigeants du G7 avaient convenu de charger le président français Emmanuel Macron de discuter avec l'Iran, sur la base de leurs échanges, et de lui adresser un message pour éviter l'escalade dans la région.
Une trentaine de pompiers se sont rassemblés à Anglet pour interpeller le chef de l'Etat sur leurs conditions de travail.
Les dirigeants du G7 ont convenu de charger le président français Emmanuel Macron de discuter avec l'Iran, sur la base de leurs échanges, et de lui adresser un message pour éviter l'escalade dans la région, ont fait savoir dimanche à l'AFP des sources diplomatiques.
Les sept chefs d'Etat et de gouvernement ont aussi réaffirmé samedi soir, lors du dîner d'ouverture du sommet du G7, que leur objectif commun était d'éviter que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire.
«Les leaders du G7 se sont accordés sur deux points: nous ne souhaitons pas que l'Iran se dote de l'arme nucléaire et personne ne souhaite la déstabilisation de la région ni l'escalade, afin d'éviter un conflit militaire», a précisé cette source.
«Pour définir la voie la plus efficace pour mener le dialogue», ils ont donc convenu de mandater le président français, précise la source, sans dévoiler les éléments de négociations sur lesquels les Sept sont tombés d'accord
Les dirigeants du G7, réunis à Biarritz, se sont entendus pour «renforcer le dialogue et la coordination» sur les crises actuelles avec la Russie, exclue du groupe en 2014, mais estiment qu'il est trop tôt pour la réintégrer dans un G8, a-t-on indiqué dimanche de source diplomatique.
Les sept dirigeants, dont Donald Trump et Emmanuel Macron, ont pris cette position au cours du dîner d'ouverture du sommet samedi, a-t-on précisé de même source.
Lire aussi :Donald Trump voudrait voir la Russie réintégrée au G8... mais qu'en pense Vladimir Poutine ?
Suivez en direct la manifestation dite «la Marche des portraits» à Bayonne en marge du sommet G7.
La Marche des portraits, une manifestation organisée par les mouvements Alternatiba, Action non violente COP21 (ANV-COP21) et Bizi !, se déroule actuellement au vieux Bayonne. Nos reporters sur place ont pu filmer certains militants.
Cette action a pour objectif de dénoncer «l'inaction climatique» du gouvernement français.
«Sur le plan international, le président Macron est plutôt en position de force. Que ce soit l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Russie ou la Chine, chacun connaît de réelles difficultés, alors que lui apparaît comme ayant les moyens de son action», estime l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dans une interview au Journal du Dimanche.
«C’est aussi l'homme qui n'est en guerre avec personne, donc celui avec lequel tout le monde peut parler», souligne encore l'ancien Premier ministre de Jaques Chirac (2002-2005), alors que le G7 s'est ouvert samedi au pays Basque.
Saluant «les initiatives créatives» du chef de l'Etat en matière de diplomatie, Jean-Pierre Raffarin juge encore que le contexte de «brutalité» instauré par Donald Trump dans les relations internationales sert l'influence de la France dans le monde. «Ce que la France a aujourd'hui, c'est un potentiel de puissance», relève encore Raffarin.
«Mais rien n'est gagné. Il faut encore concilier cette singularité qui est de parler à tout le monde avec une capacité de leadership pour initier des décisions», appuie-t-il, tout en glissant qu'Emmanuel Macron peut transformer ce potentiel en réel poids politique international.
Donald Trump et Boris Johnson se sont rencontrés dimanche matin en marge du G7 de Biarritz pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre britannique, qualifié par le président américain de «l'homme qu'il faut» pour conduire le Brexit.
«C'est l'homme qu'il faut pour le job», a dit Donald Trump, alors que Boris Johnson a affirmé que les deux pays concluront un «fantastique accord commercial une fois les obstacles écartés», selon des images officielles de la rencontre.
La préfecture des Pyrénées-Atlantique fait état de 68 interpellations, dont 38 gardes à vue, dans le cadre du dispositif de sécurité déployé pour protéger le G7. Les autorités n'ont pas donné de précisions sur le contexte ou le lieu des interpellations. Aucun bilan des éventuels blessés survenus après les heurts survenus à Bayonne n'a été communiqué.
Les gardes à vue sont intervenues, selon la préfecture, «notamment pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations, possession d'objets susceptibles d'être utilisés comme arme par destination, dissimulation de visage et jet de projectile».
Samedi 24 août
Les dirigeants britannique, allemand, français et italien ainsi que le président du Conseil européen ont posé ce 24 août pour une photo avant une rencontre dans le cadre du G7.
La situation se tend à Bayonne, où plusieurs centaines de personnes manifestent dans les rues de la ville. Les manifestants ont notamment tenté de s'en prendre à un barrage de police, comme le rapporte le journaliste de RT France présent sur place.
Les forces de l'ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes, pour disperser les protestataires.
Une manifestation sauvage est en cours contre le G7 à Bayonne.
La situation s'est rapidement tendue et les forces de l'ordre ont fait usage d'un canon à eau et de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui s'approchaient d'un barrage policier.
Manon Aubry, députée européenne de La France insoumise interrogée par RT France, porte un regard particulièrement critique sur les objectifs affichés d'Emmanuel Macron d'utiliser le G7 pour lutter contre les inégalités. Selon elle, c'est «comme demander à Monsanto de lutter contre les pesticides».
A Bayonne, ville située à quelques kilomètres de Biarritz, la sécurité est particulièrement renforcée. Les forces de l'ordre procèdent en effet à des fouilles et des contrôles poussés.
Les Gilets jaunes, qui avaient prévu un rassemblement anti-G7, ont dû faire face à de solides barrages policiers.
Toutefois, des militants anticapitalistes ont défilé lors d'une manifestation sauvage.
Après un déjeuner entre Donald Trump et Emmanuel Macron, l'Elysée a annoncé que des «éléments de convergence» étaient apparus entre les présidents américain et français sur des problématiques comme le nucléaire iranien, les incendies en Amazonie ou encore le commerce.
Le chef de l'Etat français «a créé les conditions pour un bon niveau de convergence au sein du groupe [du G7] en obtenant des clarifications de Donald Trump» sur ces sujets, «accords et désaccords compris», a affirmé la présidence française.
De son côté, Donald Trump a tweeté : «Viens de déjeuner avec le président français Emmanuel Macron. Beaucoup de bonnes choses arrivent pour nos deux pays. Gros weekend avec les autres dirigeants du monde !»
«Ca fait un petit peu climat de guerre», résume Maider Arosteguy, conseillère municipale et départementale, interrogée par RT France, au sujet des mesures prises par la ville afin de sécuriser le G7.
Alors que les organisateurs redoutaient des contre-manifestations, de nombreuses rues de Biarritz sont en effet bouclées.
Dans les rues de Bayonne, le journaliste Clément Lanot a repéré des camions de la police allemande, dont des unités sont visiblement venues assister les forces de l'ordre françaises.
Selon un reporter présent sur place, les forces de l'ordre compliquent le travail des journalistes étrangers à Bayonne en confisquant leur matériel de protection, et ce même si ces derniers présentent leur carte de presse.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a fait part de sa ferme opposition à la suggestion de Donald Trump de réintégrer la Russie à ce qui redeviendrait le G8.
«Sous aucune condition nous ne pouvons adhérer à cette logique», a-t-il assuré, critiquant la position du président américain selon qui le rattachement de la Crimée à la Russie était partiellement justifié. Pour Donald Tusk, les raisons de l'expulsion de Moscou du G8 sont non seulement toujours valables, mais il en existe désormais de nouvelles, comme la «provocation russe dans la mer d'Azov», une référence explicite à l'incident du détroit de Kertch.
«Deuxièmement, quand la Russie a été invitée au G7 pour le première fois, nous pensions qu'elle suivrait la voie de la démocratie libérale, de l'Etat de droit et des droits de l'homme. Y a-t-il quelqu'un parmi nous qui peut dire avec conviction – pas par calcul commercial – que la Russie est sur cette voie ?», s'est interrogé le président du Conseil européen.
La ville de Bayonne, où des appels à manifester ont été lancés, est sous très haute surveillance policière, comme a pu le constater le journaliste de RT France présent sur place.
Notre reporter est allée à la rencontre des manifestants contre le G7, partis de Hendaye pour rejoindre Irun, en Espagne.
Parmi eux, Geneviève Legay, âgée de 73 ans, sortie de l'anonymat après avoir été blessée lors d'une charge de police contre un rassemblement de Gilets jaunes le 23 mars à Nice.
Militante de longue date, la Gilet jaune estime que de tous les sommets G7, G8 ou G20, «il n'est jamais sorti grand chose pour les peuples».
Emmanuel Macron et Donald Trump ont déjeuné en tête à tête avant l'ouverture du G7 qui s'annonce particulièrement tendu.
Pour ce déjeuner «improvisé», selon l'Elysée, ils ont pris place sur la terrasse de l'hôtel du palais.
«C'est un G7 qui arrive à un moment important de déstabilisation sur de nombreux sujets», a souligné le président français, en évoquant notamment le conflit syrien ou le traité sur le nucléaire iranien, principale pomme de discorde entre les Etats-Unis et les Européens.
Outre la guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine, le président américain a fait planer vendredi la menace d'un conflit avec la France et l'Europe, en menaçant de taxer les vins français en rétorsion à la taxation des géants américains du numérique (Gafa).
«Nous avons vraiment beaucoup en commun, étant des amis de longue date. Nous nous chamaillons un peu (parfois) mais pas trop. Notre relation est spéciale et jusqu'ici tout va bien», a répondu Donald Trump, loin du ton agressif de ces précédentes déclarations. «Nous avons plein de choses importantes à discuter», a-t-il dit.
La manifestation contre le G7 qui est partie de Hendaye est arrivée à Irun, en Espagne. Parmi les plus motivés, certains manifestants vont maintenant aller rejoindre la mobilisation pour le 41e acte des Gilets jaunes à Bayonne.
Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump déjeunent ensemble avant le sommet du G7, a fait savoir la président française.
A la marche d'opposants au G7 reliant Hendaye à Irun, des manifestants brandissent des effigies des dirigeants internationaux.
Emmanuel Macron prend la parole pour expliquer aux Français les enjeux du sommet du G7.
Nous sommes amazoniens, la Guyane est en Amazonie
Le président français a notamment déclaré vouloir mettre l'Afrique, le climat et la lutte contre les inégalités «au cœur» du sommet international. «Nous devons répondre à l'appel de l'océan [...] et de la forêt qui brûle», a fait savoir le chef d'Etat. «Nous sommes amazoniens, la Guyane est en Amazonie», a-t-il relevé, au sujet de la préservation de la biodiversité et en référence, indirecte, aux incendies frappant la forêt amazonienne au Brésil.
Le président de la République a prôné la «mobilisation de toutes les puissances» pour aider le Brésil et les pays touchés à lutter contre les feux de forêt en Amazonie et, au-delà, a appelé à investir pour la reforestation des régions affectées.
En outre, Emmanuel Macron appelle ceux qui organisent des sommets alternatifs, c'est-à-dire aux manifestants anti-G7, «au calme, à la concorde». «Les grands défis qui sont les nôtres [...] nous ne les résoudrons qu'en agissant ensemble», a-t-il ajouté.
Le président a, enfin, tenu à remercier la ville de Biarritz qui accueille le G7.
Si on écoute les gens qui sont pas contents, on ne fait plus jamais rien. Il faut accepter de passer outre les désagréments
Selon Le Figaro, Emmanuel Macron a déclaré, avant l’ouverture officielle du G7 : «Si on écoute les gens qui sont pas contents, on ne fait plus jamais rien. Il faut accepter de passer outre les désagréments.» Il s'exprimait alors à la halle Iraty, où il rencontrait des élus locaux et les acteurs économiques de la région, et revenait sur la grogne d'habitants de Biarritz face au bouclage de leur ville. Le président de la République a en outre tenu à souligner la «formidable opportunité pour le Pays basque» que représente l’organisation du G7 à Biarritz, selon le journal.
Sud Ouest a rapporté une version quelque peu différente des propos d'Emmanuel Macron : «Si on n’écoute que les gens qui ne sont pas contents, on ne fera plus jamais rien. On n’organisera plus jamais de G7, ça veut dire qu’on ne sait plus s’organiser entre nous face aux grandes crises, aux grandes transformations du monde et on reste chacun chez soi.»
Sur l'une des banderoles brandies lors de la manifestation contre le G7, qui est en marche entre Hendaye et Irun, on peut lire : «La France est tissu de migrations».
De nombreux militants écologistes et altermondialistes sont présents dans les rangs des manifestants.
Donald Trump est arrivé en France pour participer au sommet du G7.
Notre reporter Nadège Abderrazak se trouve à Hendaye, où se déroule actuellement une manifestation anti G7 réunissant plusieurs milliers de personnes.
Les manifestants se dirigent vers la ville espagnole d'Irun, où se tient un contre-sommet au G7.
Alors que Biarritz accueille ce 24 août les dirigeant des pays du G7, des manifestants hostiles à ce sommet marchent de la ville d'Hendaye, dans la même région, à Irun en Espagne.
Les manifestants commencent à affluer à Hendaye pour la mobilisation de protestation contre le G7 à Biarritz, selon notre reporter sur place, Lucas Léger.
Outre des militants altermondialistes, anarchistes et des syndicalistes, des Gilets jaunes sont présents parmi les manifestants.
Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les vins français, avant de s'envoler pour le sud-ouest de la France où il doit participer au sommet du G7.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s'est engagé à ce que son pays sorte de l'Union européenne le 31 octobre, a déclaré à la veille du G7 : «Mon message aux dirigeants du G7 cette semaine est : le Royaume-Uni que je dirige sera une nation internationale, tournée vers l'extérieur et sûre d'elle.»
Vendredi 23 août
Emmanuel Macron s'adressera aux Français ce 24 août à 13h lors d'une allocation télévisée afin d'expliquer les enjeux du sommet du G7, a annoncé l'Elysée.
«Juste avant l'ouverture du sommet, le président souhaite expliquer ses enjeux et les objectifs recherchés pour la vie concrète des Français», a précisé la même source.
Dix-sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, et quatre policiers ont été légèrement blessés dans la soirée du 23 août soir à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques) lors de heurts entre des manifestants et les forces de l'ordre près du camp où résident une partie des opposants au sommet du G7.
Les policiers ont été légèrement blessés par un tir de mortier d'artifice, selon la préfecture.
Présent sur place lors des heurts, le journaliste et activiste Taha Bouhafs a fait état dans la soirée, sur Twitter, de «plusieurs» blessés «du côté des manifestants».
Au «barbecue de la colère» organisé par des syndicats de police, un journaliste de RT France a pu interroger Fabien Vanhemelryck, secrétaire général de Alliance Police, sur la gestion de la crise des Gilets jaunes. Ce dernier regrette qu'avec les aménagements de peine, aucun des agresseurs de policiers n'ait été selon lui en prison : «On demande que ce que l'on a vécu ces six derniers mois ne se reproduise pas.»
Yves Lefebvre, le secrétaire général de Unité Police FO, estime pour sa part que le G7 peut avoir lieu à Biarritz cette année parce que les policiers «ont tenus la démocratie et la République debout, notamment le 1er décembre, mais aussi à la mi-mars».
Pour Loïc Travers de syndicat Alliance Police, Emmanuel Macron a donné des «gages aux Gilets jaunes» en vue de municipales de 2020.
Derrière une banderole «Welcome to paradise», plusieurs centaines de personnes ont manifesté en direction vers la ville d'Urrugne en fin de journée.
Selon un journaliste sur place, les manifestants étaient surveillés par une unité de gendarmes mobiles, assistée d'un hélicoptère. Une barricade faite de pneus a été érigée sur le chemin, et des palettes en bois ont été disposées sur la route pour ralentir les forces de l'ordre.
Les manifestants sont ensuite revenus vers leur camp, où sont notamment mobilisés des Gilets jaunes, comme a pu le constater une journaliste de RT France.
Des syndicats de police ont organisé un «barbecue de la colère», près de Biarritz, pour dénoncer l'épuisement dans les rangs et l'accumulation des heures supplémentaires. Un journaliste de RT France s'est rendu sur place.
Plus de 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés à Biarritz et dans sa région pour encadrer le G7 et le «contre-sommet». Or la crise des Gilets jaunes a déjà mis les effectifs à rude épreuve depuis neuf mois, estiment des syndicats de policiers.
A deux pas de Biarritz, où s'ouvre demain le G7, la ville de Bayonne s'est barricadée, désertée par les touristes et les promeneurs, par peur de rassemblements potentiellement violents d'opposants anti-sommet, défiant les interdictions de manifester.
Sur la place principale des Halles, où quelques terrasses sont encore sorties, la quasi-totalité des commerces a déjà tiré le rideau. Et devant une agence immobilière, deux artisans recouvrent la vitrine de protections en bois.
Sur les bords de la Nive, rivière qui coupe en deux la ville de Bayonne, forces de gendarmerie et de police ont pris leurs postes et assurent les contrôles. Une trentaine de «voltigeurs», peloton de policiers à moto ultra-mobiles, quadrillent les rues du Petit Bayonne, sous les yeux incrédules des passants.
Des militants d'ANV-COP21 et son pendant basque Bizi !, ont décroché de la mairie d'Irissary, à 40 kilomètres de Biarritz, le portrait présidentiel, à quelques centaines de mètres d'une gendarmerie.
L'ONG assure qu'il s'agit du 128e portrait d'Emmanuel Macron dérobé par ses militants cette année, pour dénoncer les «beaux discours» du président sur l'urgence climatique, jamais suivis «d'actions concrètes» selon eux.
ANV-COP21 a d'ailleurs prévu une «marche des portraits» d'Emmanuel Macron à Bayonne le 25 août, avec certains de ses images décrochées dans toute la France.
L'ONG Oxfam, qui tente d'interpeller les responsables politiques et économiques sur les inégalités croissantes dans le monde, a mené une action à Biarritz pour dénoncer l'attitude de «pompiers pyromanes» des dirigeants du G7 sur cette question.
En dehors des «zones de protection» du centre-ville, sept figurants portant chacun une grosse tête en papier mâché à l'image d'un dirigeant du G7 ont essayé d'éteindre «le feu des inégalités».
Réunies au sein du Réseau action climat (RAC), trente-deux ONG, dont Greenpeace, le Secours catholique et WWF ont par ailleurs annoncé le 22 août qu’elles boycotteraient le G7 à Biarritz.
Elles dénoncent la décision de l’Elysée de les maintenir à l’écart du sommet (le nombre d'accréditations pour la société civile et à un niveau historiquement bas) et d’atteindre à la liberté d’expression.
Dans la ligne de mire des activistes : les activités de la multinationale dont notamment la fabrication du glyphosate.
A la veille du G7, des militants altermondialistes ont organisé une première action coup de poing contre l'usine Monsanto à Peyrehorade dans les Landes.
Pourquoi les altermondialistes détestent-ils tant le G7 ? Alors que Biarritz accueille le 45e sommet du G7 du 24 au 26 août, la présence des leaders mondiaux suscite, comme toujours, l’hostilité des militants altermondialistes. Pour éviter tout débordement, un important dispositif sécuritaire est déployé.