G7 : affrontements en amont du sommet, 17 militants interpellés (IMAGES)
Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre le 23 août au soir à Urrugne, à la veille de l'ouverture du G7 de Biarritz. 17 militants ont été placés en garde à vue et quatre policiers ont été blessés, d'après la préfecture.
Avant même que le G7n'ouvre ses portes ce 24 août à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), des affrontements ont eu lieu dans la soirée du 23 août entre manifestants et forces de l’ordre à Urrugne, à quelques pas du camp des militants opposés au sommet. D’après la préfecture, citée par l’AFP, 17 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, principalement pour «dissimulation de visage et attroupement après sommations». Durant les affrontements, quatre policiers ont été «légèrement blessés» par «un tir de mortier d'artifice», toujours selon la préfecture.
Dans l’après-midi du 23 août, 100 à 200 personnes, d’après l’agence de presse, avaient tenté d’accéder à une route menant à l’A63, autoroute reliant la France et l’Espagne, avant d’être repoussées par les forces de l’ordre. Après avoir essuyé des tirs de projectiles, explique la préfecture, les policiers ont répliqué en effectuant «deux tirs de lanceurs de balles de défense [LBD]». Alors qu’ils se repliaient sur leur campement, certains manifestants ont voulu en bloquer l’accès. Les échauffourées ont alors commencé.
Journalistes et photographes «nassés» ?
Selon deux reporters présents sur place, les forces de l'ordre auraient alors fait leur possible pour empêcher journalistes et photographes de couvrir les événements.
En réponse, les GM et la police chargent. De nombreuses interpellations (le chiffre de 8 est avancé par la Legal Team).
— Nicolas Mayart (@NicoMay) August 24, 2019
Les journalistes sont empêchés de filmer, rassemblés et mis à l'écart du cortège. (Cc : @SNJ_national )
#G7France#G7WelcomeToParadise#BiarritzG7#ContreG7pic.twitter.com/hQmQhqCoYT
Rassemblés, puis mis à l'écart du cortège – «nassés» selon les propos de l'un d'eux –, ils n'ont pas été en mesure de filmer les interpellations de militants.
Cet après-midi, la presse empêchée de filmer les interpellations de militants du #ContreG7. Une vingtaine de photographes et journalistes ont été nassés à l'écart pendant que les forces de l'ordre chargeaient les manifestants. #G7Biarritz#G7France#G7WelcomeToParadise#G7pic.twitter.com/aJlzzELYcI
— Léo Tix' (@Leo_Tix) August 24, 2019
Un peu plus tard dans la soirée, le journaliste et activiste Taha Bouhafs a fait état dans la soirée, sur Twitter, de «plusieurs» blessés «du côté des manifestants». Dans une de ses vidéos, on peut voir les forces de l’ordre tirer des grenades lacrymogènes en direction des militants, qui pour certains tentent de prendre la fuite. Taha Bouhafs précise que des «LBD sont envoyés» en direction de la foule. Une information confirmée par la préfecture, qui n’a de son côté «pas fait état de blessés parmi les manifestants», rapporte l’AFP dans la soirée du 24 août.
Le calme est revenu aux alentours de 22h, selon la même source, ce que confirme un journaliste de RT France présent sur place. Des clichés qu’il a pu se procurer montrent des barricades érigées par les militants, dans le cas où les forces de l’ordre décideraient de donner l’assaut sur leur campement. Celles-ci stationnaient «en nombre» autour du lieu.
Après des accrochages (auxquels je n'ai pas assisté) avec les forces de l'ordre au contre-sommet du #G7Biarritz, un témoin m'a donné quelques photos des barricades érigées par les militants en cas d'assaut des forces de l'ordre qui sont en nombre tout autour. pic.twitter.com/eIsvrWCJhz
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) August 23, 2019
Une première nuit sous tension donc, alors que plus de 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés à Biarritz et dans sa région pour assurer la sécurité du sommet. Une manifestation déclarée est prévue ce 24 août entre Hendaye et Irun, en Espagne, dans le cadre du contre-sommet organisé par les anti-G7.
Emmanuel Macron s'adressera aux Français ce 24 août à 13h lors d'une allocation télévisée afin d'expliquer les enjeux du G7, a annoncé l'Elysée.
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