Pourquoi les altermondialistes détestent-ils tant le G7 ?

Pourquoi les altermondialistes détestent-ils tant le G7 ?© Alessandro Bianchi Source: Reuters
Des manifestants altermondialistes affrontent la police italienne en marge du G7 2017 à Taormine (image d'illustration).
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Biarritz accueillera le 45e sommet du G7 du 24 au 26 août. La présence des leaders mondiaux suscite, comme toujours, l’hostilité des militants altermondialistes. Pour éviter tout débordement, un important dispositif sécuritaire va être déployé.

13 200 policiers et gendarmes appuyés par «des forces militaires» : le déploiement exceptionnel des forces de l’ordre mobilisées à l’occasion du sommet du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août à Biarritz, témoigne de la volonté des autorités françaises de parer à toute menace sécuritaire. «Nous ne tolérerons aucun débordement. S'ils surviennent, nous y répondrons», a ainsi prévenu le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors de son déplacement dans la très chic station balnéaire du sud-ouest.

Biarritz, prochain foyer des tensions contre le G7 ?

Montrer les muscles pour éviter un scénario catastrophe est désormais une pratique courante lors de la tenue de ce sommet international annuel. Si le G7 rime avec rencontre entre les grands dirigeants de ce monde, il est également synonyme de protestations et de violents heurts. En effet, les villes qui ont accueilli ce rendez-vous mondial en ont souvent fait les frais.

Tireurs d'élites, artificiers, drones et caméras de vidéosurveillance : le dispositif sécuritaire mis en place par les autorités italiennes à l’occasion de la tenue, les 26 et 27 mai, du G7 dans la ville sicilienne de Taormine, n’a pas empêché les heurts entre militants altermondialistes et forces de l’ordre.

Quelques mois plus tard, alors que les ministres du Travail du G7 sont réunis dans la ville piémontaise de Turin (Italie), pour discuter du numérique, de la protection de données et de la confidentialité, l’important dispositif sécuritaire n’a pas, là non plus, empêché des centaines de militants altermondialistes d’occuper les rues et d’affronter les forces de l’ordre.

Des scènes similaires se sont également produites en marge du G7 organisé dans le bourg bavarois de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) en juin 2015.

En revanche, la petite ville canadienne de La Malbaie, hôte du G7 en juin 2018, n’a pas connu les mêmes incidents. Et pour cause, les autorités avaient mis en place un «espace de libre expression» particulier près du lieu de rencontre des dirigeants internationaux. Entièrement clôturé avec des barrières d'acier, l'endroit ressemblait paradoxalement… à une cage

Anticapitalistes, écologistes, militants LGBT : des opposants divers pour un ennemi commun  

Les opposants au sommet du G7 ont, quant à eux, déjà commencé à exprimer leur refus de cautionner les politiques menées par les leaders mondiaux et plus globalement réitérer leur refus de vivre dans l’ordre mondial actuel. Entre le 21 août et le 23 août, un contre-sommet baptisé «sommet des alternatives» s’est tenu dans les villes frontalières franco-espagnoles, d’Hendaye et Irun.

Plusieurs dizaines d’organisations et d’associations y ont pris part. Parmi les organisations étaient présentes des organisations altermondialistes comme le CCFD-Terre Solidaire, le Crid ou encore Oxfam ou Attac et des écologistes. Des partis politiques comme la France insoumise, Europe Ecologie - Les Verts, le NPA ou encore le Parti communiste étaient également au rendez-vous. Les branches locales de la CGT, la FSU, Solidaires, la Confédération paysanne, ainsi que des syndicats basques espagnols avaient par ailleurs fait le déplacement.

«Nous considérons que ce G7 est illégitime, tout simplement parce que ce sont sept pays riches qui pensent qu’ils peuvent décider de l’ordre du monde», a expliqué Aurélie Trouvé, la porte-parole du contre-sommet Alternative G7. «On est juste là pour dénoncer la grande vitrine des politiques qu’ils mènent. Nous allons montrer que ces politiques-là sont au service des plus riches et des multinationales et que, face à ça, nous avons énormément d’alternatives qui dessinent un autre monde», a-t-elle encore fait valoir dans des propos rapportés par le média belge RTBF.

Des organisations sociales et de gauche radicale étaient également présentes aux côtés de groupes anarchistes et antifascistes, ou encore d'associations militant pour les droits des femmes, des LGBT et des réfugiés. De nombreux Gilets jaunes ont, en outre, participé à l'événement.

Les militants anti-G7 entendent par ailleurs rassembler à Hendaye – à une trentaine de kilomètres de Biarritz – près de 10 000 personnes à l’occasion de sa grande manifestation du 24 août, au premier jour du sommet. Le lendemain, des actions «d’occupation des places publiques» sont prévues dans sept communes limitrophes de Biarritz.

Lire aussi : G7 : un contre-sommet en préparation au sud de Biarritz

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