Retrouvez les dernières informations sur la polémique soulevée dans le monde musulman par les propos du président français Emmanuel Macron sur la liberté de caricaturer, en référence aux caricatures du prophète de l'islam Mahomet.
Toutes les déclarations de chefs d'Etat, de célébrités et de personnalités politiques sur ce sujet sont à retrouver sur RT France, de même que les images des manifestations et les actualités sur les appels au boycott.
Le 22 octobre, au cours de l'hommage national français à Samuel Paty, professeur de collège décapité dans un attentat islamiste à Conflans-Sainte-Honorine après avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, Emmanuel Macron a déclaré que la France ne renoncerait pas à la liberté de caricaturer. Le mois précédent, le magazine satirique Charlie Hebdo avait réédité des caricatures du prophète de l'islam Mahomet à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats islamistes de janvier 2015.
L'engagement d'Emmanuel Macron a déclenché un flot de critiques dans de nombreux pays à majorité musulmane, où des appels à boycotter les produits français et à manifester ont été lancés : Pakistan, Bangladesh, Mali, Turquie, Palestine... Des mobilisations anti-Macron, anti-Charlie Hebdo ou anti-françaises ont été organisées dans de nombreux pays à proximité des ambassades françaises. Lors de certaines de ces mobilisations, des portraits d'Emmanuel Macron ont été piétinés et les mots «Allahu Akbar» scandés. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les Turcs à boycotter les produits français et a mis en cause la «santé mentale» du Emmanuel Macron, dénonçant ses positions vis-à-vis des musulmans et de l'islam. Parmi les stars internationales, le champion du monde russe de MMA Khabib Nourmagomedov a insulté Emmanuel Macron d'«ordure».
Dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera diffusé le 31 octobre, Emmanuel Macron a dénoncé une campagne antifrançaise «indigne» et «inadmissible» reposant, selon lui, sur le fait «que les gens ont cru comprendre [qu'il était] favorable» aux caricatures de Mahomet publiées dans la presse, en particulier par l'hebdomadaire Charlie Hebdo. «Je comprends qu'on puisse être choqué par des caricatures, mais je n'accepterai jamais qu'on puisse justifier la violence. Nos libertés, nos droits, je considère que c'est notre vocation de les protéger», a affirmé le dirigeant français.