Caricatures du prophète Mahomet : l'ayatollah iranien Khamenei fustige le gouvernement français

Caricatures du prophète Mahomet : l'ayatollah iranien Khamenei fustige le gouvernement français© Site Web officiel de Khamenei Source: Reuters
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, prononce un discours virtuel, à l'occasion de l'anniversaire du prophète Mahomet, à Téhéran (Iran), le 3 novembre 2020.
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Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a fustigé le comportement des autorités françaises, et d'Emmanuel Macron en particulier, concernant les caricatures du prophète Mahomet. Il s'est en outre félicité de la mobilisation contre celles-ci.

Le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, en veut à la France et à son gouvernement au sujet des caricatures du prophète Mahomet et l'a fait savoir dans de multiples déclarations à l'occasion de la célébration de la naissance de celui-ci le Mawlid nabawi. Des commentaire relayés sur le compte Twitter et sur le site internet de l'ayatollah.

«Le gouvernement français associe l'insulte au prophète à la liberté. Ce gouvernement a soutenu Saddam dans sa guerre contre l'Iran [1980-1988] et a donné refuge aux terroristes les plus sauvages du monde, l'OMK, qui ont tué 17 000 Iraniens. Défendre la méchanceté d'un caricaturiste et soutenir les terroristes sont les deux faces d'une même médaille», peut-on notamment lire dans l'un de ses tweets, ce 3 novembre, faisant porter les responsabilités des gouvernements français des années 1980 au gouvernement actuel.

Dans un autre tweet, l'imam s'en prend à «l'arrogance» et au «sionisme». «L’ennemi principal de l’islam est l’arrogance & le sionisme. Le dernier épisode de cette animosité est l’affaire de Paris qui n’est pas seulement l’outrage commis par un caricaturiste. Les mains de l’arrogance & du sionisme agissent en coulisse, d’où le soutien qu’ils y apportent», écrit le guide suprême iranien.

Déjà, le 28 octobre, dans un message adressé aux jeunes de France, publié également sur son compte Twitter, l'ayatollah avait comparé les caricatures du prophète de l'islam au négationnisme. «La question suivante est : pourquoi alors douter au sujet de l’holocauste est considéré comme un crime ? Et pourquoi celui qui écrit sur ce sujet doit être condamné à la prison, tandis que l’offense au prophète est toujours un acte permis ?!», demandait Ali Khamenei.

Ali Khamenei loue la «vivacité des sociétés islamiques»

Il a en outre qualifié «d'acte stupide» le soutien du président français Emmanuel Macron à la liberté de publier les caricatures du prophète de l'islam. Avant lui, le président iranien Hassan Rohani avait averti qu'insulter le prophète encourageait «violence et effusion de sang». L'Iran a convoqué le 27 octobre le numéro deux de l'ambassade de France à Téhéran pour protester contre «le comportement inacceptable des autorités françaises».

Le président français Emmanuel Macron est devenu la cible de la fureur dans de nombreux musulmans après avoir défendu le droit à la liberté d'expression à travers la caricature, lors de l'hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné par décapitation le 16 octobre pour avoir montré à sa classe les caricatures du prophète Mahomet dessinées par Charlie Hebdo, dans le cadre d'un cours d'éducation civique consacré à la liberté d'expression.

De multiples manifestations se tiennent depuis plusieurs jours contre la France et la figure d'Emmanuel Macron dans plusieurs pays musulmans, au premier rang desquels le Bangladesh et le Pakistan.

A l’est et à l’ouest du monde de l’islam, les gens et beaucoup de dirigeants musulmans ont défendu la personnalité magnanime du prophète, ce qui prouve la vivacité des sociétés islamiques

L'ayatollah Khamenei s'est félicité de ces multiples mobilisations. Dans un autre tweet, il a écrit à cet égard : «A la suite de l’offense au prophète, l’Ummah [la communauté] Islamique est comblée de colère et de manifestation. A l’est et à l’ouest du monde de l’islam, les gens et beaucoup de dirigeants musulmans ont défendu la personnalité magnanime du prophète, ce qui prouve la vivacité des sociétés islamiques.»

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al jazeera le 31 octobre, Emmanuel Macron a joué l'apaisement. Il a déclaré comprendre que l'on puisse être «choqué» par des caricatures, tout en martelant qu'il n'accepterait «jamais» que l'on puisse justifier la violence. Il a en outre dénoncé la déformation de ses propos. «Les réactions du monde musulman ont été dues à beaucoup de mensonges, et au fait que les gens ont cru comprendre que moi, j'étais favorable à ces caricatures», a affirmé le chef de l'Etat dans l'entretien.

«Je suis favorable à ce qu'on puisse écrire, penser, dessiner librement dans mon pays parce que je pense que c'est important, que c'est un droit, ce sont nos libertés», a-t-il ajouté. «Contrairement à ce que j'ai beaucoup entendu et vu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, notre pays n'a de problème avec aucune religion. Elles s'y exercent toutes librement ! Pas de stigmatisation : la France est attachée à la paix et au vivre-ensemble», a en outre écrit le président français sur son compte Twitter.

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