SIDERANT

En déplacement à Cayenne en Guyane, Annick Girardin a été interpellée par un comité d'accueil très vindicatif alors qu'elle sortait des locaux de la radio Péyi. Ses interlocuteurs lui ont notamment reproché «une mauvaise gestion de crise».
Des personnalités ont interpellé le président de la République au sujet des départements d'Outre-Mer.
Lors de leur congrès ce 20 novembre, les élus guadeloupéens ont adopté une résolution pour demander au gouvernement une révision de la Constitution afin d'accorder plus d'autonomie à l'île. Selon les élus, la population est prête à ce changement.
Si le président est apparu tout sourire sur les chaînes d'information, l'ambiance sur l'île n'est pas aussi lisse. Mécontents de l'insalubrité ou réclamant des mesures de lutte contre l'immigration clandestine, des habitants se sont manifestés.
Oscar Temaru, ancien président de la Polynésie, a annoncé avoir déposé une plainte contre la France le 2 octobre devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité, en référence aux essais nucléaires en Polynésie de 1966 à 1996.
Sur fond d'insécurité dans l'île qui a mené à d'importantes manifestations début mars, les habitants de Mayotte s'organisent pour effectuer des «décasages» : ils expulsent les étrangers de façon parfois violente, et détruisent leurs habitations.
Un groupe de citoyens annonce patrouiller dans les villages du nord de Mayotte pour arrêter les clandestins, venus principalement des Comores et d'Afrique et les remettre aux gendarmes – qui «collaboreraient». La ministre des Outre-mer condamne.
Affectée par une insécurité record et une vague d'immigration clandestine de grande ampleur depuis les Comores, Mayotte est en grève générale depuis plus de trois semaines. En déplacement express, Annick Girardin doit proposer une sortie de crise.
Claire O'Petit, la députée LREM de la 5e circonscription de l’Eure, s'est tournée en ridicule sur Franceinfo en expliquant ne pas être au fait de la situation à Mayotte, cette «ville» dont les médias ne parlent pas.
Le gouvernement calédonien est parvenu à mettre un terme à la crise politique qui paralyse la collectivité ultramarine depuis trois mois juste avant la visite d'Edouard Philippe, et un an avant le référendum d'autodétermination.
Alors que s'achevait le premier jour de la visite d'Emmanuel Macron en Guyane, marqué par un grand rassemblement du collectif Pou Lagwiyann dékolé, de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu devant la préfecture.
L'information selon laquelle le président avait dormi sur un lit de camp et s'était douché avec un seau d'eau, a suscité railleries et indignation. Parallèlement, Emmanuel Macron a promis de reconstruire et a appelé à désarmer l'île.
Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe dont les propos homophobes avaient refait surface en mai dernier, a été élu président de la délégation Outre-mer de l'Assemblée nationale à une courte majorité.
Venue calmer la grogne en Guyane, la ministre de l'Outre-mer en a déclenché une autre en métropole. Ses excuses au «peuple guyanais» ont fait bondir les élus de la République, qui lui rappellent qu'en France, il n'y a que le peuple français.
Face à une crise qui risque de s'enliser, le gouvernement a dépêché plusieurs ministres en Guyane. Les manifestants défilent en ce jour de grève, et certains ont déjà annoncé qu'ils refuseraient de rencontrer la délégation ministérielle.
Visant notamment François Fillon et Marine Le Pen, le gouvernement a dénoncé «l'instrumentalisation à des fins électoralistes de la crise sociale» en Guyane par «certains candidats à l'élection présidentielle ou leur porte-parole».
Depuis plusieurs jours, la grogne des Guyanais s'est transformée en vive protestation et les blocages se multiplient un peu partout dans la région. Alors que le gouvernement espère l'apaisement, une grève générale est prévue pour le 27 mars.
Le candidat à la présidentielle, après y avoir tenu un meeting dimanche 12 février, devra finalement quitter La Réunion sans avoir pu visiter le mémorial de la France libre, devant lequel étaient groupés des manifestants hostiles à sa venue.
Le candidat à la primaire organisée par le PS a présenté le 11 janvier son programme pour l'Outre-mer, à qui il veut «donner un nouveau souffle», avec «35 propositions», dont un fonds d'un milliard d'euros pour l'égalité réelle.