Sergueï Lavrov met de nouveau en garde contre une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN

Sergueï  Lavrov lors d'une rencontre avec le président de la Confédération suisse Ignazio Cassis, à Genève© Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Source: Sputnik
Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec le président de la Confédération suisse Ignazio Cassis, à Genève, le 21 janvier 2022.
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Le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que l'Ukraine n'était «pas prête» à rejoindre l'OTAN, et que cette adhésion serait «une violation flagrante des obligations prises par [...] les Etats membres de l'Alliance».

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov a commenté les tensions autour de l'Ukraine, en évoquant notamment une éventuelle adhésion de cette ex-république soviétique à l'OTAN et l'hypothèse d'une guerre, dont la Russie n'a «pas du tout besoin».

Lors d'une émission diffusée à la télévision russe ce 30 janvier, Sergueï Lavrov s'est exprimé en ces termes : «Nous voulons de bonnes relations, équitables, mutuellement respectueuses et égales avec les Etats-Unis, comme avec tout autre pays du monde [...] [La Russie] ne veut pas rester dans une position où [sa] sécurité est régulièrement violée.»

L'Ukraine n'est pas prête et [...] n'apportera pas la moindre contribution au renforcement de la sécurité de l'OTAN

Le chef de la diplomatie russe a poursuivi son propos en évoquant l'éventualité de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN – une situation qui constitue «une ligne rouge» pour Moscou, comme l'avait récemment fait savoir le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Il s'avère à chaque fois que la ligne qu'ils sont censés défendre se déplace plus à l'est. Maintenant, elle s'est déjà rapprochée de l'Ukraine. Ils veulent également y entraîner ce pays», a constaté Sergueï Lavrov, qui a toutefois affirmé qu'il était «clair pour tout le monde que l'Ukraine n'est pas prête et qu'elle n'apportera pas la moindre contribution au renforcement de la sécurité de l'OTAN».

[L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN serait] une violation flagrante des obligations prises par les présidents des États-Unis et par les autres États membres de l'Alliance

Le ministre a poursuivi sur ce sujet sensible en ces termes : «[L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN] va vraiment saper les relations avec la Fédération de Russie, car il s'agira d'une violation flagrante des obligations prises par les présidents des Etats-Unis et par les autres Etats membres de l'Alliance. [...] Qu'ils se consolent en disant que c'est "défensif". Cela ne nous facilite pas la tâche. La ligne de défense s'est déjà rapprochée de nous.»

La Russie toujours en quête de garanties de sécurité de la part de l'Occident

Face à cette situation, Sergueï Lavrov a annoncé que Moscou continuera donc de chercher des «garanties juridiquement contraignantes» qui prendront en compte les «intérêts légitimes» de la Russie. La diplomatie russe va donc envoyer aux pays de l'OTAN et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) une «demande officielle les exhortant à préciser comment ils entendent mettre en œuvre leur engagement à ne pas renforcer leur sécurité au détriment de la sécurité des autres». «S'ils ne le prévoient pas, ils doivent expliquer pourquoi. Ce sera la question clé pour déterminer nos nouvelles propositions que nous présenterons au président russe Vladimir Poutine», a mis en garde Sergueï Lavrov.

Nous ne voulons pas de guerre [...] Ceux qui l'imposent, notamment les Occidentaux, poursuivent leurs propres desseins égoïstes

Cité par les agences de presse russes, le ministre a également évoqué le risque de conflit armé en Ukraine : «Nous ne voulons pas de guerre. Et nous n'en avons pas du tout besoin. Et ceux qui l'imposent, notamment les Occidentaux, poursuivent leurs propres desseins égoïstes».

Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux ont annoncé l'envoi de nouveaux soldats en Europe orientale, dont les Etats-Unis – qui ont déjà placé 8 500 militaires en alerte pour renforcer l'OTAN – et la France, qui veut déployer «plusieurs centaines» de soldats en Roumanie. Le Premier ministre britannique Boris Johnson va quant à lui proposer la semaine prochaine à l'OTAN un déploiement de troupes sur le continent pour répondre à ce qu'il qualifie d'«hostilité russe» envers l'Ukraine.

Ces déclarations s'inscrivent dans un contexte de vives tensions entre l'Occident et Moscou autour de la sécurité en Europe. Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d'envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement. La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liées à l'extension de l'OTAN vers l'est et à la perspective de livraisons d'armements offensifs à l'Ukraine, pays voisin. Dans ce contexte, Moscou a proposé à Washington et à l'OTAN des traités prévoyant un renoncement de l'Alliance atlantique à tout élargissement à l'est et un retour à l'architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide. Les Occidentaux refusent à ce jour les demandes russes, invoquant le caractère défensif de l'Alliance atlantique d'une part, et la souveraineté des Etats, devant rester libres de choisir leurs alliances, d'autre part.

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