Le PKK accuse Ankara d’entraver le processus de paix

Le PKK accuse Ankara d’entraver le processus de paix© Getty Images
Partisans du PKK.
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Malgré l’annonce de sa dissolution en mai, le PKK accuse le gouvernement turc de bloquer le processus de paix en ne prenant pas les mesures nécessaires, notamment sur les conditions de détention d’Öcalan et en poursuivant ses attaques militaires. L’absence de garanties freine le désarmement, et les espoirs d’une paix durable restent incertains.

Le 3 juillet 2025, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a accusé Ankara de retarder le processus de paix, alors qu’une cérémonie de désarmement était attendue dans les jours suivants. Mustafa Karasu, haut responsable du PKK, a dénoncé l’inaction du gouvernement turc, affirmant qu’il n’avait pas pris les mesures nécessaires pour conclure l’accord.

Cette déclaration intervient après l’annonce historique, le 12 mai 2025, de la dissolution du PKK et de la fin de sa lutte armée, en réponse à l’appel de son chef, Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999. Ce processus, initié à l’automne 2024 par Devlet Bahçeli, allié nationaliste du président Recep Tayyip Erdogan, avait suscité l’espoir d’une paix durable après quatre décennies de conflit ayant causé plus de 40 000 morts.

Les Kurdes doutent d'Erdogan

Mustafa Karasu a critiqué la poursuite des attaques militaires turques contre les positions du PKK dans le nord de l’Irak, où les combattants sont repliés, notamment dans la région de Qandil. Il a également déploré l’absence d’amélioration des conditions de détention d’Öcalan, toujours à l’isolement sur l’île-prison d’Imrali.

Le PKK insiste sur la nécessité de garanties, comme un assouplissement du régime carcéral d’Öcalan, désigné comme « négociateur en chef » pour d’éventuels pourparlers. « Un groupe au sein de l’État turc cherche à saboter le processus », a accusé Mustafa Karasu, tout en affirmant que le PKK reste engagé dans les négociations.

Le processus avait débuté avec une médiation du parti pro-kurde DEM, qui a facilité les contacts entre Öcalan et les autorités. En mars, le PKK avait annoncé un cessez-le-feu, salué par Erdogan comme une « opportunité historique ». Cependant, le ministère turc de la Défense a maintenu ses opérations, exigeant un désarmement complet.

Désarmement suspendu

Des médias kurdes avaient évoqué une cérémonie symbolique de désarmement entre le 3 et le 10 juillet, mais Mustafa Karasu n’a pas confirmé cette échéance, soulignant le manque de progrès. Ankara, de son côté, surveille le processus, tandis que des observateurs estiment qu’Erdogan cherche à consolider son pouvoir en vue des élections de 2028.

Les Kurdes, qui représentent 20 % de la population turque, espèrent que ce processus aboutira à une reconnaissance de leurs droits culturels et politiques. Toutefois, l’absence de garanties concrètes et la répression continue contre le parti DEM, dont plusieurs maires ont été destitués, suscitent des doutes.

La Commission européenne a appelé à saisir cette opportunité pour une paix durable, mais les tensions régionales, notamment en Syrie avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), compliquent la situation. Le PKK refuse tout exil de ses membres et insiste sur un cadre légal pour la paix.

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