«Si cela dépend de la Russie, il n’y aura pas de guerre», selon le chef de la diplomatie russe
Ce 28 janvier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré que son pays ne souhaitait pas de guerre, dans un contexte d'accusations occidentales quant à des préparatifs d'invasion de l'Ukraine, démentis par Moscou.
«Si cela dépend de la Fédération de Russie, il n’y aura pas de guerre, nous ne voulons pas de guerres», a déclaré sans ambigüité le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ce 28 janvier, lors d'un entretien par visioconférence à plusieurs radios russes. Le ministre des Affaires étrangères a ajouté : «Mais nous ne permettrons pas non plus qu’on empiète grossièrement sur nos intérêts, qu’on ignore nos intérêts. Je ne peux pas dire que les négociations sont terminées.»
Si cela dépend de la Fédération de Russie, il n’y aura pas de guerre, nous ne voulons pas de guerres
L'entretien en question était menée par Margarita Simonian (rédactrice en chef monde de Radio Sputnik et RT France), Roman Babaïan (rédacteur en chef de Radio Govorit Moskva), Vladimir Soungorkine (rédacteur en chef de Radio Komsomolskaïa Pravda) et Alexeï Venediktov (Radio rédacteur en chef d'Ekho Moskvy).
Moscou dément depuis plusieurs semaines les allégations occidentales sur une invasion de l'Ukraine
Ces déclarations s'inscrivent dans le contexte de vives tensions entre l'Occident et Moscou autour de la sécurité en Europe, et de séries d'entretiens et rencontres diplomatiques visant à les réduire.
Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d'envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement. La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liée à l'extension de l'OTAN vers l'est et à la perspective de livraisons d'armements offensifs à l'Ukraine, son voisin. Dans ce contexte, Moscou a proposé à Washington et à l'OTAN des traités prévoyant un renoncement de l'Alliance atlantique à tout élargissement à l'est et un retour à l'architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide.
Les Occidentaux refusent à ce jour les exigences russes, invoquant le caractère défensif de l'Alliance atlantique d'une part, et la souveraineté des Etats, devant rester libres de choisir leurs alliances, d'autre part. Or, la Russie fait valoir que les Occidentaux avaient promis verbalement à Moscou à la fin de la guerre froide de ne jamais élargir l'Alliance, promesse mainte fois rompue avec les élargissements successifs de l'OTAN aux pays anciennement dits «de l'est».