En cas de réélection, Trump compte «rapidement» conclure des accords avec l'Iran et la Corée du Nord
S'exprimant sur une possible réélection en novembre, le président américain a expliqué vouloir aboutir à la signature d'accords avec Téhéran et Pyongyang. Soulignant ses succès avec la Corée du Nord, il a ajouté vouloir renégocier avec l'Iran.
Donald Trump a déjà quelques projets en tête en cas de réélection le 3 novembre prochain. Le 7 août, il déclarait lors d’une conférence de presse dans le New Jersey que s’il venait à réoccuper le siège de président en novembre, il passerait des accords avec la Corée du Nord et l’Iran, deux pays avec lesquels les Etats-Unis entretiennent des relations inamicales : «Si nous gagnons, nous passerons des accords avec l’Iran et la Corée du Nord très rapidement.»
Le président américain s’est ensuite plu à assurer que s’il n’avait pas été élu en 2016, les Etats-Unis «seraient en guerre avec la Corée du Nord», rappelant qu’une relation bilatérale avait été instaurée entre les deux Etats, «ce qui n’avait jamais été établi par les administrations précédentes».
Dans une démarche d’apaisement, le premier sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un s’est déroulé le 12 juin 2018, à l'issue duquel une déclaration conjointe a été signée, porteuse d’engagements de dénucléarisation de la part de la Corée du Nord et de garanties de sécurité de la part des Etats-Unis. Une seconde réunion a eu lieu à Hanoï (Vietnam) en février 2019, peu fructueuse. Enfin, le 30 juin de la même année, les discussions sur la dénucléarisation ont repris.
Familier des affirmations péremptoires, Donald Trump a martelé que «l’Iran [mourait] d’envie de passer un accord avec les Etats-Unis». L'affirmation est d’autant plus étonnante que les relations avec l’Iran se sont détériorées ces dernières années. En mai 2018, les Etats-Unis décidaient de se retirer de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Donald Trump avançait alors : «Je pense que c’est le pire accord jamais négocié», considérant le texte trop avantageux pour Téhéran.
En septembre 2019, en réponse au retrait américain, la République islamique avait mis en activité des centrifugeuses avancées, avec l'objectif de produire de l'uranium enrichi à 4,5%, taux prohibé par l'accord de Vienne.
Le JCPoA (pour Joint Compréhensive Plan of Action) devait contribuer à lever les sanctions économiques contre l’Iran. En contrepartie, l'Iran s'engageait à ne jamais chercher à se doter de l'arme atomique. La Maison Blanche souhaite un nouvel accord, plus large que le précédent, qui inclurait des mesures sur le programme de missiles iraniens et les politiques régionales de l'Iran.