«L'accord a besoin d'être complété» : Macron réaffirme sa position sur le nucléaire iranien
Le président français a souligné l'unité sur la question du nucléaire iranien de Paris, Londres et Berlin qui soutiennent l'accord signé avec Téhéran en 2015. Il a toutefois rappelé qu'il souhaitait obtenir un accord plus large.
En marge du sommet UE-Balkans à Sofia en Bulgarie le 17 mai, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé sa position quant à l'accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), plaidant pour un accord plus large dont il a dressé les contours.
«[Le JCPOA] a besoin d'être complété par un accord sur le nucléaire après 2025, un accord sur les activités balistiques et la présence régionale [de l'Iran]», a fait valoir Emmanuel Macron, précisant avoir d'ores et déjà entamé les discussions à ces sujets avec son homologue iranien Hassan Rohani.
Le président français a souligné l'unité «très forte» de Paris, Londres et Berlin sur le dossier, assurant que l'UE partageait en outre «la volonté de préserver une souveraineté stratégique et économique de l'Europe». En ce sens, il a promis qu'ils travailleraient à ce que les entreprises européennes puissent rester en Iran.
Le JCPOA (acronyme anglais de Joint Comprehensive Plan of Action) est un accord conclu en juillet 2015, après de longues négociations entre les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et l'Iran. Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que Washington se retirait du JCPOA, qu'il a toujours considéré comme un «mauvais accord». Emmanuel Macron avance de son côté l'idée d'un accord plus large, ce qu'a jusqu'à présent refusé Téhéran qui souhaite s'en tenir aux termes initiaux.
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