Rohani prévient Macron que l'accord sur le nucléaire iranien n'est en «aucune manière négociable»
- Avec AFP
Au cours d'une discussion téléphonique d'une heure, Hassan Rohani et Emmanuel Macron se sont entretenus de la Syrie, du Yémen et, surtout, de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Téhéran rappelle l'engagement des Occidentaux.
«L'accord nucléaire [...] n'est en aucune manière négociable», a prévenu Hassan Rohani le président iranien Hassan Rohani son homologue français Emmanuel Macron, lors d'une conversation téléphonique du 29 avril, selon le site internet de la présidence iranienne.
D'après le président de la République islamique, Téhéran «n'acceptera aucune restriction au-delà de ses engagements» conformes aux règles internationales après 2025, lorsque des clauses de l'accord de 2015 vont expirer.
Selon un communiqué de la présidence française, Emmanuel Macron a fait part à son homologue iranien «de son souhait que les acquis de la négociation de 2015 soient préservés et que les discussions puissent s'ouvrir sur les trois sujets additionnels indispensables que sont le contrôle de l'activité nucléaire [de l'Iran] après 2025, le programme balistique de l'Iran et les principales crises régionales.»
Nucléaire, Yémen, Syrie : les deux dirigeants ont conversé une heure au téléphone
Au cours de leur discussion téléphonique d'une heure, les deux présidents ont convenu, d'après l'Elysée, «de travailler principalement dans les prochaines semaines sur la préservation du contenu de l'accord de 2015 dans toutes ses composantes, ainsi que sur la situation au Yémen et en Syrie», crises dans lesquelles Téhéran est impliqué à différents niveaux.
Le président américain Donald Trump, fervent opposant à l'accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s'il valide l'accord nucléaire. Dans le cas contraire il pourrait rétablir les sanctions unilatérales américaines contre l'Iran suspendues depuis l'entrée en vigueur de cet accord.
Lors de sa visite aux Etats-Unis, Emmanuel Macron avait fait une série de propositions à son homologue américain pour préserver l'accord nucléaire qui deviendrait le premier des «quatre piliers» d'un futur texte.
Les responsables iraniens ont rejeté ces derniers jours toute nouvelle négociation sur ces questions.