Les oppositions s'indignent du chaos à Dijon, Laurent Nunez promet une «réponse extrêmement ferme»

Les oppositions s'indignent du chaos à Dijon, Laurent Nunez promet une «réponse extrêmement ferme»© Philippe DESMAZES Source: AFP
Véhicule incendié à Dijon.
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Les récents événements qui ont secoué Dijon ont fait l'objet de nombreux commentaires à droite comme à gauche de l'échiquier politique. Le secrétaire d'Etat Laurent Nunez s'est rendu sur place et a promis une «réponse extrêmement ferme».

Cinq jours après le début d'une série d'intenses violences à Dijon entre bandes d'individus armés, membres des communautés tchétchène et maghrébine, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez s'est déplacé ce 16 juin dans le quartier où se sont déroulés les événements, avant de se rendre à la préfecture de Dijon. Il a promis «une réponse extrêmement ferme» aux incidents qui ont secoué Dijon ces derniers jours et annoncé un nouveau renforcement du dispositif avec plus de 150 policiers ou gendarmes mobilisés pour la nuit à venir. «Je veux passer un message très clair aux voyous que nous avons vu exhiber des armes, aux individus qui sont venus commettre ici des violences à Dijon : notre réponse sera extrêmement ferme», a-t-il dit à sa sortie du commissariat.

La veille, annonçant l'envoi de renforts policiers sur place, le ministère de l'Intérieur avait jugé «inadmissibles» les «violents troubles à l'ordre public et les actes d'intimidation», promettant «une réponse ferme».

Alors que la question de l'armement des forces de l'ordre alimente le débat public dans le cadre des multiples manifestations contre les violences policières et le racisme au sein des forces de l'ordre, les récents heurts survenus dans le centre-ville dijonais et dans le quartier des Grésilles, ont fait l'objet de nombreuses vidéos, dans certaines desquelles des protagonistes cagoulés exhibent fièrement un arsenal impressionnant. Le phénomène fait réagir la classe politique, tous bords confondus.

Voilà où nous mène le communautarisme, voilà où nous mène le séparatisme dont a parlé le président de la République

Au sein de l'exécutif, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a affirmé qu'il était «inacceptable de voir des jeunes qui brandissent des armes, [de] voir 100 personnes qui se tapent dessus, qui s'agressent».

«Voilà où nous mène le communautarisme, voilà où nous mène le séparatisme dont a parlé le président de la République», a-t-il ajouté.

«Immigration», «laxisme», «chaos»... Droite et RN s'indignent

Du côté de l'opposition, le Rassemblement national (RN) a fait savoir que Marine Le Pen se déplacerait ce 16 juin à Dijon pour y «tenir une conférence de presse [à 16h30] sur les quatre nuits de violences dans la ville».

La veille, la dirigeante du RN avait commenté plusieurs vidéos en déclarant notamment : «Hier encore, des politiciens irresponsables voulaient désarmer la police, le ministre de l’Intérieur lui-même lâchait ses forces de l’ordre.»

«Notre pays sombre dans le chaos ! Que fait Christophe Castaner ? Des bandes se livrent une guerre ethnique, arme automatique à la main. Voilà, en toute clarté, la réalité de l’ensauvagement», avait-elle encore estimé.

Nombre de réactions en ce sens ont été observées au sein de ce parti. «Défilé paramilitaire de petits fascistes islamo-racaillisés à Dijon. Armes de guerre et de poing à profusion. Voilà en quoi les gaucho-progressistes ont transformé la France : un terrain vague livré à des Huns. Vous avez dit violences policières ?», a par exemple réagi Jean Messiha, membre du bureau du RN.

«C'est presque un théâtre de guerre», a déploré à droite sur Europe 1 le député (Les Républicains) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a mis en cause la «politique d'immigration laxiste» car selon lui «ces Tchétchènes, en tous cas ceux qui ont été interpellés, sont quasiment tous des demandeurs d'asile». Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a de son côté pointé sur France Inter le risque d'«une dérive communautaire ou raciste». «Quand je pense que certains voudraient désarmer les policiers, y compris le ministre de l'Intérieur», a-t-il ajouté, en référence sans doute à de récents propos du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. A droite encore, le président de LR Christian Jacob a écrit ce 16 juin au Premier ministre pour lui demander de «réaffirmer sans ambiguïté» son soutien aux forces de l'ordre et «prendre enfin des mesures fortes» face à l'«explosion de violences dans plusieurs quartiers».

«La France se balkanise, voilà le résultat de décennies de laxisme judiciaire et d'immigration massive», a également tweeté le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, en demandant «l'état d'urgence sécuritaire pour neutraliser ces voyous».

«Désarmer les milices», «l’autorité de l’Etat qui doit s’exercer» : la gauche n'est pas en reste

«Il faut désarmer les milices tchétchènes, combattre le trafic d’armes» a estimé Jean-Luc Mélenchon avant de mettre en parallèle les violences de Dijon avec l'opération de militants de Génération identitaire ayant déployé sur un toit parisien une banderole contre le racisme anti-blanc, face aux participants à une manifestation antiraciste. «Il faut dissoudre les milices de vos amis identitaires qui font des saluts nazis sur les toits de Paris», a en effet poursuivi le chef de file des Insoumis, s'adressant au conseiller régional RN Julien Odoul. Des propos face auxquels une des militantes identitaires en question a annoncé porter plainte pour diffamation.

«La situation à Dijon est grave. Les règlements de compte sont inacceptables. Il n’y a pas de place pour les gangs en France. C’est l’autorité de l’Etat qui doit s’exercer. Cette escalade de la violence est inadmissible. Nos citoyens doivent être protégés», a pour sa part tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avant d'adresser son soutien à son camarade François Rebsamen, maire de Dijon.

Du côté de la gauche souverainiste, l'ex-insoumis Georges Kuzmanovic, fondateur du mouvement République Souveraine, a estimé que les récents événements illustraient «les dérives d'une société où l'Etat et la République reculent pour laisser la place au communautarisme». «Refusons d'accepter cette régression obscurantiste et reprenons le contrôle de notre destinée», a-t-il revendiqué.

«Je suis toujours du côté du maintien de l'ordre [...] il faut aider la police», a pour sa part réagi l'écologiste Yannick Jadot interrogé sur la question à l'antenne de France 2. «Il faut repenser le service public de la police avec tous les acteurs de la société [...] Il y a plein d'initiatives pour s'assurer d'une grande réconciliation entre la police et notamment les jeunes dans les quartiers», a-t-il encore ajouté.

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