Jeudi 20 mai
Au terme d'intenses tractations diplomatiques, appuyées par une médiation égyptienne, le gouvernement israélien et le mouvement palestinien du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ont annoncé un cessez-le-feu.
Le président américain Joe Biden a appelé son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour la première fois depuis son entrée à la Maison Blanche, afin de discuter des modalités d'une désescalade du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.
Les deux chefs d'Etat «ont échangé leurs points de vue sur les façons d'arrêter la violence et l'escalade dans les Territoires palestiniens», selon un communiqué de la présidence égyptienne.
Les Etats-Unis ont confirmé cet appel qui intervient au moment où Le Caire cherche, par sa médiation, à négocier un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël qui se combattent militairement depuis le 10 mai.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, et l'ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Gilad Erdan, ont accusé la communauté de l'autre de «génocide» à l'encontre de leur peuple, lors d'un débat à l'Assemblée générale de l'ONU sur le conflit israélo-palestinien.
«Dans le débat d’aujourd’hui, nous ne voyons pas une défense des objectifs fixés pour l’ONU, mais plutôt une indifférence à la charte du Hamas, qui, comme les nazis, est engagé dans le génocide du peuple juif», a déclaré le diplomate israélien.
«Comment certains peuvent-ils se précipiter pour faire des déclarations condamnant le meurtre d'un Palestinien à un moment où le monde entier reste silencieux et ferme les yeux sur le génocide de familles palestiniennes entières?», s'était au préalable interrogé le ministre palestinien.
Cinq Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes menées dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre total de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai, selon le ministère de la Santé local.
Les tractations diplomatiques s'intensifiaient en fin de journée en vue de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans ce territoire, sur fond d'une recrudescence des combats.
La poursuite des tirs israéliens et palestiniens est «inacceptable», a affirmé devant l'Assemblée générale de l'ONU son secrétaire général, Antonio Guterres, en estimant que «les affrontements devaient cesser immédiatement».
«Je suis profondément choqué par les bombardements aériens et d'artillerie continus par les Forces de défense israéliennes à Gaza», a-t-il déclaré, donnant un bilan d'au moins 208 Palestiniens tués, dont 60 enfants.
«La poursuite des tirs aveugles de roquettes par le Hamas et d'autres groupes militants vers des centres de population en Israël [...] est également inacceptable», a-t-il ajouté, notant qu'ils avaient fait «au moins 12 morts incluant deux enfants».
La chancelière allemande Angela Merkel et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont dit soutenir, lors d'un entretien téléphonique, les efforts pour un «cessez-le-feu rapide» dans les affrontements au Proche-Orient.
«La chancelière Merkel et le président Abbas ont convenu que les initiatives en faveur d'un cessez-le-feu rapide devaient continuer à être soutenues. La chancelière a souligné le droit d'Israël à se défendre face aux attaques de roquettes depuis la bande de Gaza», a expliqué dans un communiqué le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert.
La Russie a promulgué un décret dans lequel Vladimir Poutine charge le ministère des Affaires étrangères et les service de renseignements extérieurs de la fédération de Russie de préparer un plan d'action afin d'évacuer les citoyens russes piégés par les combats entre Israéliens et Palestiniens.
La décision a été prise en raison de la «forte détérioration de la situation à Gaza», d'après le président russe.
L'OMS en Méditerranée orientale estime que sept millions de dollars seraient nécessaires sur six mois afin de réponde à la crise sanitaire en Cisjordanie et dans la bande de Gaza après les bombardements israéliens.
Le bureau régional a lancé un «appel d'urgence» dans lequel il estime que «pour une réponse d'urgence complète», sept millions de dollars sur six mois seraient nécessaires afin de financer notamment l'envoi de fournitures médicales essentielles dans les territoires palestiniens.
La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est déclarée favorable à des «contacts indirects» avec le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Selon elle, c'est une condition nécessaire afin d'aboutir à un cessez-le-feu avec Israël.
«Vous ne pouvez pas toujours le faire directement, mais bien sûr le Hamas doit être impliqué d'une manière ou d'une autre car sans le Hamas, il n'y a pas de cessez-le-feu», a-t-elle fait valoir durant une prise de parole lors d'un forum.
Une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations unies se tiendra le 27 mai, a fait savoir l'ONU dans un communiqué.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a exprimé sa «solidarité» avec Israël et appelé à un cessez-le-feu urgent. «Nous considérons que ce que fait Israël [dans la bande de Gaza] est couvert par le droit d'autodéfense», a-t-il également assuré lors d'une conférence de presse commune avec son homologue israélien Gabi Ashkenazi.
La banque de Norvège a annoncé que le fonds souverain du pays avait exclu deux groupes israéliens, Shapir Engineering and Industry et Mivne Real Estate, impliqués dans le développement de colonies israéliennes en Cisjordanie.
Selon le comité éthique qui conseille le fonds, ces groupes israéliens constituent «un risque inacceptable» de participer «à de graves violations des droits des personnes dans une situation de guerre ou de conflit».
Un journaliste travaillant pour une radio affiliée au Hamas, Youssef Abou Hussein, a été tué lors d'un raid mené par l'armée israélienne sur son domicile, d'après la Fédération internationale des journalistes. C'est le premier journaliste mort depuis le début de la flambée des violences.
D'après le dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza, les affrontements ont couté la vie à au moins 227 Palestiniens, dont 64 enfants. Selon cette même source, sept Palestiniens, dont un homme handicapé, sa femme enceinte et leur fille de trois ans ont péri à Gaza lors de frappes israéliennes. Une huitième personne a également succombé à ses blessures.
Le deuxième groupe armée à Gaza, le Djihad islamique, a lui revendiqué une nouvelle salve de roquettes sur l'Etat hébreu dans la matinée du 20 mai.
Durant la nuit, des avions de chasse israéliens ont de nouveau frappé la bande de Gaza. Selon un communiqué de l'armée israélienne, Tsahal a frappé les résidences d'au moins six dirigeants du Hamas dans l'enclave palestinienne, précisant que ces sites abritaient des «infrastructures militaires».
Mercredi 19 mai
La mission diplomatique américaine à l'ONU a annoncé ce 19 mai que les Etats-Unis «ne soutiendront pas des actions qui sapent les efforts en faveur d'une désescalade» en réaction au projet français d'une résolution au Conseil de sécurité appelant à une cessation des hostilités.
«Nous avons été clairs et cohérents sur le fait que nous nous concentrons sur les efforts diplomatiques intensifs en cours pour mettre fin à la violence et que nous ne soutiendrons pas les actions qui, selon nous, sapent les efforts en faveur d'une désescalade», a déclaré à l'AFP une porte-parole de la mission américaine.
Aucune date pour une mise au vote du projet français n'a encore été avancée par Paris.
Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, se rendra le 20 mai en Israël et à Ramallah dans les territoires palestiniens afin de mener des entretiens ayant pour objectif une désescalade dans le cycle de violences en cours au Proche-Orient, a indiqué mercredi une porte-parole. Il s'agit de la première visite d'un haut responsable européen en Israël depuis le début du nouveau conflit entre l'Etat hébreu et le Hamas.
«Il rencontrera notamment le ministre des Affaires étrangères [Gabi Ashkenazi] et le ministre de la Défense israéliens [Benny Gantz] Une rencontre avec le président israélien [Reuven Rivlin] est également à l'ordre du jour. À Ramallah, il rencontrera le Premier ministre palestinien [Mohammad Shtayyeh]», selon un communiqué du ministère allemand des Affaires étrangères.
Les discussions porteront sur «l'escalade actuelle au Proche-Orient et les efforts internationaux pour mettre fin à la violence», précise le ministère.
Joe Biden a déclaré le 19 mai à Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, s'attendre à une «désescalade aujourd'hui» en vue d'un cessez-le-feu.
«Le président a indiqué au Premier ministre qu'il s'attendait à une désescalade significative aujourd'hui vers un cessez-le-feu», a rapporté la Maison Blanche dans un compte-rendu de l'échange téléphonique entre les deux hommes.
Les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées le 19 mai sur la bande de Gaza, succédant à une neuvième nuit de violences. L'Etat hébreu souhaite attendre «le moment opportun» pour mettre fin à ses frappes sur l'enclave palestinienne.
En réaction aux tirs de roquettes depuis le Liban, Israël a annoncé répliquer par des tirs d'artillerie vers le sud du territoire libanais.
«Quatre roquettes ont été tirées depuis le Liban vers le territoire israélien. Le bouclier antimissile Dôme de fer a intercepté l'une d'entre elles et les trois autres sont probablement tombées dans des terrains vagues. En représailles, notre artillerie a visé des cibles en territoire libanais», a annoncé l'armée israélienne dans un bref message à la presse.
Les les roquettes en provenance du Liban ont été tirées depuis des terrains vagues près d'un camp de réfugiés palestiniens dans le sud du pays.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n'a pas exclu de devoir «venir à bout» du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, si l'option de la «dissuasion» échouait. «Il n'y a que deux possibilités de les affronter, soit vous en venez à bout – et c'est toujours une possibilité – soit vous les dissuadez et nous sommes actuellement engagés dans une dissuasion ferme», a-t-il fait valoir lors d'une rencontre avec des ambassadeurs à Tel-Aviv. «Je dois dire que nous n'écartons aucune possibilité», a-t-il ajouté.
D'après plusieurs sources diplomatiques désirant conserver l'anonymat, et citées par l'AFP, la France aurait proposé une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu. Le texte «court et simple» demanderait également «d'accorder un accès humanitaire pour les gens qui en ont besoin». Il aurait été rédigé en coordination avec l'Egypte et la Jordanie.
«Nous avons entendu la proposition faite par notre collègue français au Conseil et, pour la Chine, assurément, nous soutenons tous les efforts facilitant une fin de crise et un retour de la paix au Proche-Orient», a fait valoir Zhang Jun, l'ambassadeur chinois à l'ONU.
La Russie s'est également montrée favorable à l'adoption du texte par la voix de l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitri Poliansky, toujours selon l'AFP.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza, au moins 217 Palestiniens, dont 63 enfants, ont été tués dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 10 mai. Douze israéliens ont également trouvé la mort après des tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne, selon la police de l'Etat hébreu.
De plus, d'après les autorités palestiniennes, 24 Palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes en Cisjordanie depuis le 10 mai.
L'aviation israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza durant la nuit du 18 au 19 mai. Tsahal a expliqué avoir frappé «le métro», des tunnels permettant, selon l'armée israélienne, au mouvement islamiste du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza de faire circuler des munitions. Elle a également annoncé avoir visé des maisons de commandants de Hamas qui servaient, toujours selon elle, à «stocker des armes».
Mardi 18 mai
Plusieurs rassemblements, qui ont dégénéré en affrontements avec l'armée, ont eu lieu à travers la Cisjordanie dans le cadre d'une journée de grève générale et de «manifestations de colère» contre l'occupation israélienne et en solidarité avec les habitants de Gaza.
Près de Ramallah, des centaines de jeunes ont jeté pierres et cocktails Molotov sur des soldats qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc, selon des journalistes de l'AFP.
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé la mort d'un Palestinien de 25 ans, Mohammad Hamid, à Al Bireh, au nord-est de Ramallah. Il a fait savoir un peu plus tard que deux autres hommes avaient succombé, l'un après avoir été atteint par balle à la poitrine et l'autre à la tête.
Dans le reste de la Cisjordanie, après un appel à la grève générale, une «journée de colère» par le parti Fatah de Mahmoud Abbas, toutes les administrations, commerces et écoles sont restés entièrement fermés, seuls les services médicaux restant ouverts.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé à u«n arrêt immédiat de toutes les violences et à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu» entre Israël et les Palestiniens, à l'issue d'une réunion en urgence des ministres des Affaires étrangères de l'UE.
«L'objectif est de protéger les civils et de permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza», a déclaré Josep Borrell, en soulignant que cette déclaration avait l'appui de 26 des 27 Etats membres de l'Union européenne, mais pas celui de la Hongrie.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est entretenue aujourd'hui par visioconférence avec Abdallah II, roi de Jordanie, au sujet de l'escalade de violences entre Israël et le Hamas. Ils se sont tous deux accordés sur la nécessité de poursuivre les efforts en vue d'aboutir rapidement à un couvre-feu afin de favoriser les conditions de négociations politiques.
Le Premier ministre Jean Castex a déclaré dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale que la France demandait à Israël de «garantir l'accès rapide et sans entrave de l'aide à Gaza». «Un convoi humanitaire a été autorisé aujourd'hui et ce mouvement doit se poursuivre», a-t-il ajouté.
Plusieurs heurts ont éclaté à Jerusalem-Est entre Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes. Des canons à eau auraient été utilisés et plusieurs manifestants auraient été arrêtés d'après l'AFP.
En complément de l'aide humanitaire annoncée, l'Egypte a également décidé d'octroyer 500 millions de dollars à la reconstruction de la bande de Gaza, «avec des entreprises égyptiennes pour mener les travaux», a déclaré le porte-parole de la présidence égyptienne sur Facebook.
De nouveaux tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza ont provoqué la mort de deux ouvriers thaïlandais morts en Israël, élevant le bilan total des morts de l'Etat hébreu à 12 depuis le début des hostilités.
«Un endroit où vivent des ouvriers étrangers a été touché directement par une roquette», a fait savoir la police dans un communiqué. «Il y a deux morts, un blessé grave, un modéré et trois légers», a-t-elle ajouté.
Israël a décidé de fermer un point de passage avec la bande de Gaza par lequel transitait de l'aide humanitaire après des tirs d'obus. Le Cogat, organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, a fait savoir que des obus avaient été tirés en direction du point de passage de Kerem Shalom «alors qu'entraient des camions transportant de l'aide civile donnée par des organisations humanitaires internationales». «Il a été décidé de stopper l'entrée des autres camions», a-t-il ajouté.
L'Egypte a annoncé l'envoi d'aide humanitaire à Gaza. Dans un communiqué diffusé le 17 mai dans la soirée, la ministre de la Santé Hala Zayed a fait savoir qu'un chargement d'une valeur de 730 000 euros serait acheminé vers l'enclave palestinienne.
Il comprend 65 tonnes de «fournitures chirurgicales», dont «des bouteilles d'oxygène, des seringues, des antibiotiques, et de la pommade pour les brûlures».
Les dockers du port de Livourne ont protesté contre le chargement et le transit d’armes. En cause, le porte-conteneurs Asiatic Island, soupçonné de transporter armes et explosifs à destination du port d’Ashdod en Israël.
La président français Emmanuel Macron va s'entretenir par visioconférence avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi afin de travailler à une médiation au Proche-Orient «avec pour objectif un cessez-le-feu rapide et éviter que le conflit ne s'étende», selon l'Elysée.
L'ONU a salué l'ouverture par l'Etat hébreu d'un passage vers Gaza pour l'aide humanitaire.
Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, a déclaré lors du briefing régulier des Nations unies à Genève : «Nous saluons l'ouverture par les autorités israéliennes du passage de Kerem Shalom pour de l'aide humanitaire indispensable après neuf jours de crise.»
«Il est essentiel que le passage d'Erez soit également ouvert à l'entrée et la sortie du personnel humanitaire», a-t-il ajouté.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé à la fin des violences dans les deux camps. «Nous considérons qu'il est impératif d'arrêter les actions violentes des deux côtés et de rechercher activement une solution basée sur la résolution pertinente du Conseil de sécurité des Nations Unies et les principes généralement reconnus du droit international», a-t-il assuré lors de la cérémonie de remise des lettres de créance par les ambassadeurs étrangers.
L'armée israélienne a annoncé avoir recensé 90 tirs de roquettes à partir de Gaza en direction de l'Etat hébreu, dans la nuit du 17 au 18 mai.
Sur les réseaux sociaux, Tsahal a affirmé avoir attaqué «des sites de lancement de roquettes destinés à Israël, 65 cibles terroristes et une cellule anti-char».
Depuis le 10 mai, 3 440 roquettes ont été tirées, dont environ 90% ont été interceptées par le système de défense anti-aérien israélien, d'après cette même source.
Selon un nouveau bilan, au moins 221 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début des violences entre Israéliens et Palestiniens le 10 mai dernier.
Trois roquettes ont été tirées du Liban vers Israël, selon une source militaire libanaise citée par l'AFP. Tsahal parle de six tentatives de tirs qui n'ont pas atterri sur son territoire et indique avoir riposté «en direction du point de lancement».
Le président américain Joe Biden a exprimé lors d'un échange avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, son «soutien» à un cessez-le-feu face à l'escalade de violences, a indiqué la Maison Blanche.
«Le président a exprimé son soutien à un cessez-le feu», a indiqué la Maison Blanche dans un compte-rendu à la tonalité très prudente, au moment où nombre de voix s'élèvent dans le camp démocrate pour que Joe Biden réclame explicitement un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
Lundi 17 mai
Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel Fattah-Al-Sissi ont discuté d'une médiation visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens, et comptent solliciter l'appui de la Jordanie, a annoncé le président français.
Cette médiation «est l'un des éléments qui permettrait d'accompagner un cessez-le feu, la clé pour permettre la réunification des composantes palestiniennes et garantir le non-recours à la violence», a déclaré Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une conférence internationale d'aide au Soudan.
Le président américain Joe Biden a annoncé qu'il échangerait dans la journée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au sujet de l'escalade de violences en cours, alors que le Hamas et Israël semblent indifférents aux appels à la désescalade.
«Je vais parler avec le Premier ministre dans une heure et j'aurai plus de choses à dire après cet échange», a déclaré Joe Biden Biden, interrogé sur la possibilité de lancer un appel à un cessez-le-feu.
Les Etats-Unis se sont opposés ce 17 mai, pour la troisième fois en une semaine, à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit israélo-palestinien, qui appelait à une «cessation des violences» et à la «protection des civils, notamment les enfants», selon des diplomates cités par l'AFP.
Le président turc Recep Erdogan a accusé son homologue américain Joe Biden d'avoir «les mains ensanglantées» en raison de son soutien à Israël au moment où l'Etat hébreu mène des frappes dans la bande de Gaza.
«Vous écrivez l'Histoire avec des mains ensanglantées», a déclaré Recep Erdogan à l'adresse du locataire de la Maison Blanche, reprochant notamment à son administration l'approbation de nouvelle ventes d'armes à Israël «qui mène des attaques disproportionnées contre la bande de Gaza».
Les présidents français Emmanuel Macron et égyptien Abdel Fattah-Al-Sissi ont partagé leur forte inquiétude face à l’escalade de violences, et souligné ensemble «la nécessité absolue de mettre fin aux hostilités» au Proche-Orient.
A l'issue d'un entretien bilatéral, le président français «a renouvelé son soutien à la médiation égyptienne» et les deux chefs d'Etat ont convenus «de continuer à se coordonner pour favoriser un cessez-le-feu rapide et éviter que le conflit ne s’étende», a fait savoir l'Elysée.
Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a exprimé «sa forte préoccupation pour l'escalade des attaques et violences en Israël et dans les Territoires palestiniens, souhaitant leur immédiate cessation», indique un communiqué publié à l'issue de sa rencontre à Rome avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Tout en condamnant les tirs de roquettes depuis Gaza et en demandant à Israël une réponse proportionnée, le chef de la diplomatie italienne a réclamé que l«es parties adoptent immédiatement des mesures de désescalade et fassent preuve de responsabilité».
Angela Merkel a exprimé, lors d'un appel téléphonique au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, sa «solidarité» avec Israël tout en exprimant son souhait de voir les hostilités «prendre fin le plus rapidement possible».
«La chancelière a de nouveau condamné fermement la poursuite des tirs de roquettes depuis Gaza sur Israël et a assuré le Premier ministre de la solidarité du gouvernement allemand. Elle a réaffirmé le droit d'Israël à se défendre contre ces attaques», a déclaré sur Twitter Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande.
Le Djihad islamique, deuxième groupe armé palestinien de la bande de Gaza, a annoncé à la mi-journée la mort d'Hossam Abou Harbid, l'un de ses commandants, dans une frappe.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé Israël et les Palestiniens à «protéger les civils et particulièrement les enfants», ajoutant qu'Israël avait un «devoir particulier» en la matière «en tant que démocratie».
«Nous allons continuer à mener une diplomatie active pour mettre fin à ce cycle de violence [et] nous sommes prêts à apporter notre soutien si les parties veulent parvenir à un cessez-le-feu», a-t-il assuré en visite à Copenhague.
Il a également demandé à l'Etat hébreu de préciser la «justification» de la frappe qui a touché les locaux de médias dans la bande de Gaza.
Une attaque à la voiture bélier visant des membres des forces de sécurité israélienne a fait plusieurs blessés le 16 mai à Jérusalem-Est, dans le quartier d'où sont parties les premières manifestations qui ont enclenché l'escalade actuelle entre Israël et Palestine.
Selon l'Elysée cité par l'AFP, Emmanuel Macron recevra son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi le 17 mai à 13h pour un entretien afin de «soutenir la médiation égyptienne en cours» entre Israéliens et Palestiniens. «L’objectif de la France est de faire cesser la spirale de la violence, soutenir la médiation de l'Egypte en cours et appeler à la retenue» dans la région, a précisé le palais.
Lors d'un entretien téléphonique avec le pape, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à des sanctions internationales contre Israël. «A moins que la communauté internationale punisse Israël, qui commet un crime contre l'humanité, avec des sanctions, les Palestiniens continueront à être massacrés», a-t-il fait valoir auprès du souverain pontife, selon la présidence turque.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée en urgence le 16 mai, le ministre palestinien des Affaires étrangères a accusé Israël de «crimes de guerre», tandis que l'Etat hébreu a affirmé que le Hamas avait «prémédité» ce conflit.
Sur Twitter, l'armée israélienne a assuré avoir mené dans la nuit du 16 au 17 mai une attaque dans le nord de la bande de Gaza qui visait «35 cibles terroristes». Cette attaque a été menée par «54 avions de combat». «Cette attaque fait partie d'une vaste opération de Tsahal visant à endommager considérablement le système souterrain des organisations terroristes dans la bande de Gaza», a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué mis en ligne le 17 mai, l'armée israélienne a expliqué avoir ciblé neuf maisons de commandants du Hamas situées dans la bande de Gaza et qui servaient, pour certaines, à «stocker des armes».
L'armée israélienne a mené dans la nuit du 16 au 17 mai des dizaines de frappes sur la bande de Gaza, ont affirmé à l'AFP des témoins dans l'enclave palestinienne, où des groupes armés ont tiré des roquettes vers Israël. Dans un court communiqué, l'aviation israélienne a indiqué que ses «avions de chasse» étaient en train de frapper «des cibles terroristes» à Gaza.
Les frappes israéliennes ont tué ce 16 mai 42 Palestiniens à Gaza dont de nombreux enfants dans la journée la plus sanglante de cette semaine d'escalade de violence, tandis que la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU n'a abouti à aucune avancée. Il s'agit du plus lourd bilan quotidien depuis le début des violences.
Dimanche 16 mai
Reporters sans frontières (RSF) vient de saisir la Cour pénale internationale (CPI) après les frappes israéliennes contre les locaux abritant des médias à Gaza, considérant qu'elles peuvent être des «crimes de guerre», selon une porte-parole de l'association qui s'exprimait auprès de l'AFP.
Selon un dernier bilan palestinien, les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont fait au moins 192 morts, dont 58 enfants, depuis le 10 mai.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a regretté ce 16 mai «l'obstruction» des Etats-Unis pour faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une déclaration appelant à la fin des hostilités entre Israéliens et Palestiniens, lors d'une session d'urgence de cette instance.
«Le Conseil de sécurité doit prendre des mesures», a-t-il dit, en rappelant que la Chine était (avec la Norvège et la Tunisie) à l'origine d'un projet de texte depuis une semaine. «A cause de l'obstruction d'un pays, le Conseil de sécurité n'a pas été capable de parler d'une seule voix», a-t-il déploré en demandant à Washington «de prendre ses responsabilités» à l'ONU.
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, «n'a pas bien calculé l'ampleur» de la réponse israélienne en lançant la semaine dernière des salves de roquettes, a déclaré ce 16 mai le chef de l'armée israélienne, Aviv Kohavi.
«Nous agissons avec le sentiment de justice, avec le sentiment que c'est la chose juste à faire, que c'est ce qu'il faut faire pour protéger les citoyens d'Israël», a-t-il ajouté dans une allocution après une rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Benny Gantz et les chefs du Shin Beth – renseignement intérieur – et du Mossad – services extérieurs – à Tel-Aviv.
L'immeuble abritant des médias à Gaza qui a été détruit le 15 mai par une frappe israélienne était «une cible parfaitement légitime», a déclaré aujourd'hui le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en affirmant se baser sur des informations des services de renseignement.
Le bâtiment, qui accueillait notamment les locaux de l'agence américaine AP et la télévision Al-Jazeera, abritait également «un bureau de renseignement pour l'organisation terroriste palestinienne [...] qui prépare et organise des attaques terroristes contre des civils israéliens», a-t-il expliqué sur la chaîne américaine CBS en référence au Hamas.
L'ambassadeur israélien aux Etats-Unis et auprès de l'ONU Gilad Erdan a accusé de son côté le mouvement palestinien Hamas d'avoir «prémédité» une guerre avec Israël et de vouloir «s'emparer du pouvoir en Cisjordanie», lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
«Le Hamas a choisi d'accélérer des tensions, utilisées comme prétexte, pour commencer cette guerre» avec Israël, a affirmé le diplomate israélien, évoquant une «manipulation palestinienne».
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Maliki a accusé Israël de «crimes de guerre» devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en dénonçant «l'agression» d'Israël contre le peuple palestinien et ses lieux saints.
«Certains ne veulent pas utiliser ces mots – crimes de guerre et crimes contre l'humanité – mais ils savent que c'est la vérité», a-t-il dit lors d'une réunion en urgence du Conseil de sécurité.
Une attaque à la voiture bélier visant des forces de sécurité israélienne a fait de nombreux blessés cet après-midi à Jérusalem-Est, selon la police et des secouristes.
«Quatre policiers ont été blessés dans une attaque à la voiture bélier» dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, selon la police israélienne, alors que les secouristes locaux ont fait état de sept blessés au total.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a critiqué la normalisation par certains pays arabes de leurs relations avec Israël lors d'une réunion de l'Organisation de coopération islamique (OCI), qui a qualifié de «barbares» les attaques meurtrières de l'Etat hébreu contre les Palestiniens.
«La normalisation [...] avec ce système colonial israélien sans être parvenu à la paix et à la fin de l'occupation israélienne de terres arabes et palestiniennes représente un soutien au régime d'apartheid et une participation à ses crimes», a dit Riyad al-Maliki lors de cette réunion virtuelle d'urgence.
Le pape François a mis en garde contre la «spirale de la mort et de destruction» dans les affrontements au Proche-Orient, jugeant «terrible et inacceptable» la perte de vies innocentes dans ce conflit.
Une solution doit être trouvée «avec l'aide de la communauté internationale» afin d'arrêter ce «crescendo de haine et de violence qui constitue une grave blessure à la fraternité, difficile à guérir si l'on ne s'ouvre pas au dialogue», a déclaré le chef de l'Eglise catholique après sa prière dominicale de l'Angélus.
«De nombreuses personnes ont été blessées, et beaucoup d'innocents sont morts. Parmi eux, il y a aussi des enfants et c'est terrible et inacceptable», a ajouté le souverain pontife.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres se dit «consterné» par le «nombre croissant de victimes civiles» et «profondément perturbé» par l'attaque israélienne contre un bâtiment abritant des médias internationaux à Gaza, a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Antonio Guterres a été «profondément perturbé par la destruction par une frappe aérienne israélienne aujourd'hui [samedi] d'un immeuble de grande taille dans la ville de Gaza qui abritait les bureaux de plusieurs organisations internationales de médias ainsi que des appartements résidentiels», a également déclaré le porte-parole.
Au moins 40 Palestiniens, dont huit enfants, ont été tués ce 16 mai dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon les autorités locales, portant à 188 le nombre de personnes ayant péri dans l'enclave palestinienne depuis le 10 mai. D'après ce dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza, 55 enfants figurent parmi les morts.
Selon l'armée israélienne, environ 3 000 roquettes ont été tirées depuis Gaza vers Israël depuis le 10 mai.
D'après Tsahal, Israël fait face au rythme le plus élevé de roquettes jamais tirées vers son territoire, dans le nouveau conflit avec le Hamas au pouvoir dans l'enclave palestinienne de Gaza.
17 Palestiniens ont été tués ce 16 mai dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon le ministère local de la Santé, ce qui porte à 174 le nombre de personnes tuées dans l'enclave palestinienne depuis le 10 mai.
D'après ce dernier bilan, 47 enfants figurent parmi les morts au total. De même source, 1 200 Palestiniens ont été blessés depuis le déclenchement de ce nouveau cycle de violences entre l'armée israélienne et les groupes palestiniens armés à Gaza, dont le Hamas.
En Israël, 10 personnes ont été tuées dont un enfant et 540 blessées, depuis le début de la semaine.
L'armée israélienne a bombardé la maison du chef du Hamas pour la bande de Gaza, quelques heures avant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. On ignore dans l'immédiat le sort de ce haut dirigeant, Yahya Sinouar.
Les forces israéliennes ont «attaqué le domicile de Yahya Sinouar et de son frère, un militant terroriste», a écrit l'armée sur Twitter, en publiant une vidéo montrant une maison pulvérisée dans un nuage de poussière. Des sources de sécurité palestiniennes ont confirmé une frappe sur le domicile de Sinouar, réélu en mars à la tête du bureau politique du Hamas à Gaza.
Le Hamas doit cesser ses tirs de roquettes vers Israël, a affirmé le président américain Joe Biden au chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, soulignant son «engagement fort» à une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien.
Samedi 15 mai
Une vidéo diffusée par Al Jazeera montre les journalistes de la chaîne qatarie et de l'agence AP en train de récupérer leur matériel avant la destruction de leur bâtiment à Gaza par l'armée israélienne.
Le président américain Joe Biden a dit sa «grande inquiétude» au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet de l'escalade de violences en cours, en réaffirmant son soutien au «droit d'Israël de se défendre contre les attaques à la roquette du Hamas».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est entretenu par téléphone avec le président américain Joe Biden au sujet de la frappe israélienne qui a détruit à Gaza l'immeuble abritant les locaux de l'agence américaine AP, a annoncé un communiqué de ses services.
Benjamin Netanyahu «a souligné lors de cette conversation qu'Israël faisait tout pour éviter de s'en prendre à des personnes non impliquées», rapporte ce communiqué, insistant sur le fait que l'évacuation des personnes de l'immeuble «où se trouvaient des cibles terroristes» avait été organisé en amont du raid.
Le chef du bureau d'Al-Jazeera en Palestine et en Israël a dénoncé un «crime» et une tentative de «réduire les médias au silence» par l'armée israélienne, après que celle-ci a bombardé l'immeuble abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarie à Gaza.
L'agence de presse américaine AP s'est dite elle «choquée et horrifiée» par la frappe israélienne qui a détruit la tour abritant ses bureaux et ceux d'Al-Jazeera à Gaza, la qualifiant de «développement incroyablement inquiétant».
«Nous sommes choqués et horrifiés par le fait que l'armée israélienne vise et détruise l'immeuble abritant le bureau d'AP et d'autres médias à Gaza», a dit dans un communiqué le patron de l'agence, Gary Pruitt.
La Maison Blanche a indiqué avoir dit à Israël qu'assurer la sécurité des journalistes était «capital», après qu'une frappe de l'Etat hébreu a détruit un immeuble abritant notamment les bureaux de l'agence de presse américaine AP à Gaza.
«Nous avons dit directement aux Israéliens que garantir la sécurité des journalistes et des médias indépendants était une responsabilité d'une importance capitale», a tweeté Jen Psaki, la porte-parole de l'exécutif américain.
L'Egypte a ouvert sa frontière terrestre avec Gaza et envoyé dix ambulances dans l'enclave palestinienne pour évacuer et traiter dans ses hôpitaux des Palestiniens blessés dans des bombardements israéliens, a indiqué à l'AFP une source médicale égyptienne.
L'armée israélienne a mené une frappe sur l'immeuble d'une dizaine d'étages abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera et l'agence de presse américaine Associated Press (AP) dans la bande de Gaza.
Un Israélien de 50 ans a été tué ce 15 mai à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv, après des tirs de roquette depuis la bande de Gaza, selon les services de secours israéliens et la police.
«Bilan après l'explosion d'une roquette à Ramat Gan : un mort», a indiqué sur Twitter Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne. Les services de secours israéliens ont précisé dans un communiqué que l'homme, retrouvé «grièvement blessé», n'avait pas pu être réanimé.
Un nouveau bilan des autorités palestiniennes fait état de 139 morts, parmi lesquels 39 enfants, et 1 000 blessés dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 10 mai.
Ainsi que le rapporte l'agence de presse palestinienne Shebab News Agency, «les Brigades Al-Qassam [branche armée du Hamas] lancent maintenant une frappe de missiles contre Tel Aviv avec des dizaines de roquettes», en réponse au bombardement israélien de la matinée qui a fait plusieurs morts côté palestinien, parmi lesquels des femmes et des enfants.
De son côté, Tsahal fait savoir que des sirènes retentissaient à Tel Aviv et dans le centre d'Israël.
Des scènes filmées témoignant de la situation sont partagées sur les réseaux sociaux. «Pluie de roquettes en provenance de Gaza actuellement sur le sud de Tel Aviv. L’aéroport international de Ben Gurion est visé, les passagers doivent regagner les abris anti-missiles. Les vols sont suspendus depuis 15 minutes», commente par exemple un internaute, vidéo à l'appui.
Dix membres d'une même famille ont été tués dans la matinée du 15 mai dans une frappe aérienne israélienne à l'ouest de la bande de Gaza, ont annoncé les secours palestiniens. Parmi les victimes se trouvaient huit enfants et deux femmes, tués alors qu'ils se trouvaient dans leur immeuble de trois étages situé dans le camp de réfugiés Al Shati, toujours selon ces sources paramédicales de Gaza.
Des avions de combat d'Israël ont frappé des cibles dans le centre de Gaza dans la nuit du 14 au 15 mai, a fait savoir l'armée israélienne sur Twitter. Celle-ci a déclaré avoir frappé un «bureau d'opération» du Hamas près du centre de la ville de Gaza, avec des frappes nocturnes supplémentaires visant ce que Tsahal a appelé des «sites de lancement souterrains» de roquettes. Elle a également touché «un site de renseignement militaire», a-t-elle indiqué, ainsi que des «sites de lancement de fusées sol-surface» et «deux escouades terroristes».
Depuis le 10 mai, le bilan des victimes palestiniennes des raids aériens à Gaza s'élève à 126 morts, dont 31 enfants, et 950 blessés, selon les autorités palestiniennes. Lors de heurts opposant l'armée israélienne à des manifestants arabes en Cisjordanie occupée, dix Palestiniens ont par ailleurs été tués et environ 150 autres blessés lors de la seule journée du 14 mai. En Israël, neuf personnes dont un enfant sont mortes après des tirs de roquettes.
Vendredi 14 mai
Trois roquettes ont été tirées depuis la Syrie en direction d'Israël selon l'armée israélienne.
Un des deux manifestants libanais blessés ce 14 mai par des tirs israéliens lors d'un rassemblement près de la frontière avec Israël, a succombé, a fait savoir l'agence nationale d'information (ANI).
Le jeune homme âgé de 21 ans est décédé à l'hôpital public de Marjayoun, dans le sud du Liban, a précisé l'agence libanaise. Un autre Libanais a été blessé durant ce rassemblement pour protester contre les raids israéliens sur l'enclave palestinienne de Gaza.
L'Autriche a hissé le drapeau israélien sur des bâtiments officiels dont la chancellerie et le ministère des Affaires étrangères en signe de «solidarité» face aux «attaques» dirigées «depuis la bande de Gaza» par «le Hamas et d'autres groupes terroristes».
«Je condamne avec la plus grande fermeté les attaques contre Israël depuis la bande de Gaza», écrit le chancelier conservateur Sebastian Kurz dans une déclaration transmise à l'AFP. «Israël a le droit de se défendre contre ces attaques. Pour témoigner de notre entière solidarité [...], nous avons hissé le drapeau israélien» sur les locaux de la chancellerie et du ministère des Affaires étrangères, a-t-il ajouté.
La Slovénie a également hissé un drapeau israélien sur le bâtiment du gouvernement, se disant «aux côtés d'Israël».
Dans un nouveau bilan à 17h, le Croissant rouge palestinien fait état de sept Palestiniens tués par des balles israéliennes ce 14 mai, rapporte Al-Jazeera.
Deux Libanais ont été blessés ce 14 mai par des tirs israéliens lors d'un rassemblement au Liban sud, à la frontière avec Israël, en signe de protestation contre les raids israéliens sur Gaza, a fait savoir l'agence nationale d'information (ANI).
Ils ont été blessés «par le tir de deux obus israéliens tombés près d'eux après qu'un certain nombre de jeunes manifestants ont tenté de pénétrer dans la localité frontalière de Metoulla» dans le nord d'Israël, a précisé l'agence libanaise.
Ce 14 mai, des manifestants palestiniens sont descendus dans les rues de Bethléem (Cisjordanie occupée), pour protester dans le contexte d’escalade de violences entre Israël et Palestine. La manifestation a dégénéré en affrontements contre les forces israéliennes.
Quatre Palestiniens ont été tués depuis le matin du 14 mai en Cisjordanie, dans plusieurs heurts avec l'armée israélienne, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé palestinien.
Dans l'après-midi, deux Palestiniens, blessés à balles réelles dans les village de Marda et Skaka au nord de la Cisjordanie occupée, ont succombé à leurs blessures. Un troisième avait été tué plus tôt près de Jénine, tandis qu'un quatrième homme avait été abattu près de la colonie israélienne d'Ofra, après avoir tenté d'attaquer des soldats, rapporte l'AFP.
Un Palestinien a été tué vendredi 14 mai à balles réelles dans des heurts avec l'armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère de la Santé palestinien, après avoir rapporté la mort d'un premier homme près de Ramallah.
Ville mixte, Lod est le théâtre de violences croissantes entre ses habitants. Dernièrement, des tirs à l'arme semi-automatique ont blessé une personne juive et une synagogue a été incendiée, alors que des juifs armés patrouillent dans les rues.
Selon un dernier bilan en date du 14 mai, les violences ont fait au moins 119 morts, dont 31 enfants, dans la bande de Gaza, bombardée par les forces israéliennes, et huit morts dont un enfant en Israël, où le Hamas a multiplié les tirs de roquettes.
Faisant marche-arrière, l'armée israélienne a finalement précisé dans la nuit ne pas être entrée dans la bande de Gaza. Des tirs d'artillerie ont en revanche eu lieu depuis l'extérieur de l'enclave.
Selon des sources diplomatiques citées par l'AFP, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira le 17 mai pour discuter des violences entre Israéliens et Palestiniens.
Cette réunion, initialement prévue le 15 mai, a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine. Les Etats-Unis, qui avaient bloqué la session du 15 mai et envisagé une réunion en début de semaine prochaine, ont accepté qu'elle soit avancée à dimanche 17 mai, selon les mêmes sources.
«Les troupes aériennes et terrestres de Tsahal attaquent actuellement dans la bande de Gaza», a annoncé sur Twitter l'armée israélienne.
Jeudi 13 mai
Les Etats-Unis sont favorables à la tenue d'une réunion du conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit israélo-palestinien «en début de semaine prochaine», a également déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Selon l'AFP, des diplomates ont affirmé plus tôt que Washington avait bloqué l'organisation d'une telle réunion d'urgence initialement envisagée pour vendredi. «Je pense que nous envisageons le début de la semaine prochaine, j'espère que cela donnera un peu de temps à la diplomatie pour apporter des résultats», a déclaré le secrétaire d'Etat devant la presse.
Les Etats-Unis sont «profondément préoccupés par la violence dans les rues d'Israël», où des heurts entre juifs et Arabes accompagnent le nouveau conflit entre le Hamas et l'Etat hébreu, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Israéliens et Palestiniens «doivent pour participer sans crainte de la violence aux célébrations» liées à la fin du ramadan pour les musulmans et à la fête de Chavouot, la Pentecôte juive, a-t-il ajouté devant la presse
Le bilan des affrontements en cours entre le Hamas et Israël a dépassé les 100 morts dans la bande de Gaza, ont indiqué les autorités locales.
Le ministère de la Santé dans cette enclave palestinienne a fait état de 103 morts, dont 27 enfants, et de 580 blessés depuis le début, lundi soir, des affrontements. Côté israélien, les tirs depuis Gaza ont fait sept morts et des dizaines de blessés.
Trois roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban vers Israël en fin de journée, a indiqué une source militaire libanaise.
L'origine des tirs n'était pas connue dans l'immédiat, mais deux sources proches du Hezbollah ont indiqué que ce mouvement armé libanais n'était pas impliqué dans ces tirs. L'armée israélienne a confirmé ces tirs mais affirmé que les roquettes étaient tombées en Méditerranée.
Une réunion prévue le 14 mai au Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter des violences entre Israéliens et Palestiniens, n'aura finalement pas lieu, a déclaré un porte-parole de la présidence chinoise du Conseil.
«Il n'y aura pas de réunion du Conseil de sécurité demain», a déclaré le porte-parole alors que des diplomates ont affirmé que les Etats-Unis s'y étaient opposés.
Le président français Emmanuel Macron, qui s'est entretenu ce 13 juin avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a «fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d'autres groupes terroristes [qui mettent] en grave danger la population de Tel-Aviv [et nuisent] à la sécurité de l'Etat d'Israël», selon un communiqué de l'Elysée.
Tout en lui présentant ses condoléances pour les «nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël», le chef de l'Etat français a demandé à Mahmoud Abbas «d’user de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite».
Israël a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU et au Secrétaire général Antonio Guterres «de condamner sans équivoque les attaques aveugles» venant de Gaza, dans une lettre publiée au lendemain d'une missive des Palestiniens réclamant la fin des attaques israéliennes.
«J'appelle la communauté internationale à condamner sans équivoque les attaques aveugles de groupes terroristes dans la bande de Gaza contre les civils et les centres de population israéliens et à soutenir le droit fondamental d'Israël à la légitime défense», a écrit dans sa lettre l'ambassadeur Gilad Erdan, ambassadeur israélien aux Etats-Unis et auprès de l'ONU.
«Avec l'escalade du conflit israélo-palestinien, nous constatons que la première des priorités est la fin des violences des deux côtés et la sécurité de la population civile», a indiqué dans un communiqué la présidence russe, à l'issue d'une échange par visioconférence entre le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Le Hamas a affirmé avoir lancé une roquette en direction du second aéroport d'Israël et appelé les transporteurs aériens à «suspendre» tous leurs vols vers l'Etat hébreu.
Au cours des dernières heures, des vols à destination de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv avaient été déroutés vers l'aéroport Ramon, près d'Eilat, dans le sud du pays, en direction duquel le Hamas dit avoir lancé cette roquette.
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a ordonné un renforcement des forces de sécurité dans les villes mixtes israéliennes, où cohabitent juifs et Arabes.
«Nous sommes dans une situation d'urgence [...] et il est maintenant nécessaire de renforcer de façon massive les forces sur le terrain», a-t-il déclaré dans un communiqué en annonçant le rappel de dix compagnies de garde-frontières opérant d'habitude en Cisjordanie occupée.
Selon un nouveau bilan du Hamas, 83 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont 17 enfants, et 487 ont été blessées. Les autorités israéliennes rapportent sept morts, dont un enfant, en Israël.
Les forces armées israéliennes se massent près de la bande de Gaza, se préparant à une éventuelle intervention au sol alors que les bombardements se poursuivent sur l'enclave palestinienne.
«Le chef d'état major inspecte ces préparatifs et fournit des instructions [...] Nous avons un quartier général de campagne et trois brigades près de Gaza qui se préparent pour faire face à cette situations et à plusieurs éventualités», a déclaré le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, cité par Reuters ce 13 mai.
Le président américain Joe Biden a affiché, par téléphone avec Benjamin Netanyahou, son «soutien indéfectible à la sécurité» de l'Etat hébreu. La question de la colonisation n'a en revanche pas été évoquée.
Un dernier bilan des affrontements entre Israël et le Hamas fait état de 72 morts à Gaza, dont 17 enfants, et près de 400 blessés, en un peu plus de deux jours. Côté israélien, on dénombre sept morts, dont un enfant de six ans, et plusieurs centaines de blessés sur la même période.
En parallèle, la situation dégénère dans plusieurs villes du pays entre la minorité arabe et les Israéliens.
Tous les vols en direction de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv sont déroutés jusqu'à nouvel ordre, ont annoncé les autorités aéroportuaires israéliennes, après plusieurs jours de tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
Cette décision n'affecte pas pour l'instant les vols en partance de l'aéroport, où les avions privés sont autorisés à atterrir et où le trafic était déjà temporairement suspendu.
Mercredi 12 mai
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réitéré ses appels à «mettre fin à la violence» entre Israël et les Palestiniens lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
«Le secrétaire d'Etat a réitéré son appel à toutes les parties en faveur d'une désescalade des tensions et pour mettre fin à la violence», a dit le département d'Etat dans un communiqué. Il a aussi «souligné la nécessité pour les Israéliens et les Palestiniens d'être en mesure de vivre en sécurité» et de «jouir dans la même mesure de la liberté, de la sécurité, de la prospérité et de la démocratie».
En France, plusieurs membres de la classe politique se sont positionnés sur l'escalade en cours au Moyen-Orient.
Un garçon de six ans a été tué en Israël par une roquette tirée depuis la bande de Gaza ont indiqué les secouristes israéliens, après une nouvelle salve lancée par le Hamas.
Dans la ville de Sderot, tout près du territoire palestinien, les services de secours «n'ont pas été en mesure de sauver l'enfant en raison de la gravité de ses blessures», ont-ils fait savoir dans un communiqué, sans préciser la nature des blessures.
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a annoncé avoir tiré 130 nouveaux missiles vers le territoire israélien en riposte à des frappes israéliennes ayant tué des commandants du groupe armé et détruit un autre immeuble dans l'enclave palestinienne.
La branche armée du Hamas a lancé des missiles vers trois villes d'Israël «en réponse au raid sur la tour Al-Shorouk et à la mort d'un groupe de dirigeants», a indiqué l'organisation dans un communiqué. Des sirènes d'alarme ont retenti dans la métropole de Tel-Aviv, a constaté une journaliste de l'AFP.
Un édifice d'une dizaine d'étages situé dans la ville de Gaza a été pulvérisé par des frappes israéliennes. La tour Al-Shorouk, qui abritait des bureaux de la chaîne de télévision palestinienne Al-Aqsa, est le troisième grand édifice de la bande de Gaza à être détruit depuis le début le 10 mai de l'escalade militaire entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
A l'initiative de la partie palestinienne, une conversation téléphonique a eu lieu entre Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et les pays africains et vice-ministre russe des Affaires étrangères, et Moussa Abou Marzuok, vice-président du Bureau politique du Hamas.
La partie russe a souligné l’importance d’une cessation immédiate des violences, précisant que les attaques contre des civils, quelles que soient leur nationalité et leur religion, ne pouvaient être tolérées.
Moussa Abou Marzuok a assuré, au nom des dirigeants du Hamas, que le groupe était prêt à mettre fin à toute action militaire contre Israël sur une base réciproque, étant entendu que la communauté internationale exercera la pression nécessaire sur Israël pour empêcher les actions militaires dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, ainsi que pour mettre un terme aux mesures qualifiées d'illégales contre les autochtones arabes.
Le chef de la diplomatie américaine a appelé Israël à faire «tout son possible pour éviter les victimes civiles», les affrontements des derniers jours entre l'Etat hébreu et les Territoires palestiniens ayant fait plusieurs dizaines de morts.
«Je pense qu'Israël a un devoir supplémentaire d'essayer de faire tout son possible pour éviter les victimes civiles, même s'ils ont le droit de défendre leur population», a précisé Antony Blinken, soulignant que les images d'enfants Palestiniens morts étaient «déchirantes».
L'Union européenne a appelé à «l'arrêt immédiat» des violences en Israël et dans les Territoires palestiniens pour« éviter un conflit plus large», dans une déclaration du chef de la diplomatie européenne.
«Le lancement aveugle de roquettes par le Hamas et d'autres groupes en direction des civils israéliens est inacceptable. Tout en reconnaissant le besoin légitime d'Israël de protéger sa population civile, la réponse doit être proportionnée et faire l'objet d'une retenue maximale dans l'usage de la force", a plaidé Josep Borrell.
La France a appelé à tout mettre en œuvre pour éviter un nouveau «conflit meurtrier» entre Israéliens et Palestiniens après la série de raids et d'affrontements de ces derniers jours.
«Le cycle des violences en cours à Gaza, à Jérusalem mais aussi en Cisjordanie et dans plusieurs villes d'Israël risque de conduire à une escalade majeure. En moins de 15 ans, la bande de Gaza a connu trois conflits meurtriers. Tout doit être fait pour en éviter un quatrième», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au Sénat.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a réaffirmé la volonté de Moscou d'intensifier ses efforts en faveur du processus de paix israélo-palestinien lors d'une rencontre avec les ambassadeurs de Palestine et de Jordanie, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
«En relation avec la détérioration rapide de la situation sécuritaire, une opinion communément partagée a été exprimée, sur la nécessité de mettre fin à la violence et de reprendre un processus de négociation israélo-palestinien durable dès que possible, dans le but de trouver des solutions de compromis à toutes les questions liées au statut final», a déclaré le ministère.
Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a déclaré : «Israël a le droit de se défendre contre ces attaques dans le cadre de la légitime défense.» Il a précisé que le gouvernement allemand condamnait «fermement ces attaques persistantes à la roquette depuis la bande Gaza sur les villes israéliennes».
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé sur Twitter à la «désescalade». «Je suis très inquiet de la récente recrudescence de la violence et du ciblage aveugle. La priorité devrait être la désescalade et la prévention de la perte de vies civiles innocentes des deux côtés», a-t-il fait valoir.
Reuven Rivlin, le président israélien, a dénoncé ce qu'il considère être un «pogrom» dans la ville de Lod en Israël. «Les scènes de pogrom à Lod et les troubles à travers le pays de la part d'une foule arabe assoiffée de sang, blessant des personnes, endommageant des biens et s'attaquant même à des lieux sacrés juifs, sont impardonnables», a-t-il assuré dans un communiqué de presse.
Selon un communiqué de presse de son bureau, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré lors d'une visite dans la ville de Ashkelon, près de la bande de Gaza : «L'armée continuera d'attaquer afin d'assurer un calme total et durable [...] Seulement lorsque nous aurons atteint cet objectif nous pourrons parler d'une trêve.»
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a fait savoir que Moscou condamnait «fermement les attaques contre les civils, quelle que soit leur appartenance nationale ou religieuse». «Nous appelons les parties à faire preuve de retenue et à ne pas prendre de mesures susceptibles d’aggraver encore les tensions. Nous pensons qu’il est important de respecter le statu quo fixé dans le traité de paix jordano-israélien en ce qui concerne les lieux saints de Jérusalem, ainsi que les résolutions de l’ONU concernant cette ville», a-t-elle poursuivi.
Elle a ajouté que la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, chercherait, «en coopération avec les parties régionales et internationales, [...] systématiquement un règlement global et durable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies prévoyant la création de deux Etats – la Palestine et Israël, coexistant dans la paix et la sécurité».
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan au sujet de la situation entre Israéliens et Palestiniens. «Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face aux combats qui se poursuivent, à l'augmentation du nombre des morts et des blessés», a fait savoir la présidence russe, ajoutant : «Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont appelé les parties à la désescalade des tensions.»
Boris Johnson, le Premier ministre britannique, s'est dit «très préoccupé» par «les violences croissantes et les victimes civiles» dans les heurts entre Israéliens et Palestiniens.
«J'exhorte Israël et les Palestiniens à reculer du bord du gouffre et les deux parties à faire preuve de retenue. Le Royaume-Uni est très préoccupé par les violences croissantes et les victimes civiles et nous souhaitons une désescalade urgente des tensions», a-t-il fait valoir sur Twitter.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a exprimé son inquiétude face à la flambée des violences entre Israéliens et Palestiniens. Elle a évoqué une «possible commission» de crimes de guerre.
«Je note avec une vive inquiétude l'escalade de la violence en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu'à l'intérieur et autour de Gaza, et la possible commission de crimes dans le cadre du Statut de Rome», a-t-elle fait valoir sur Twitter.
Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune s'est exprimé sur l'escalade des tensions entre Israéliens et Palestiniens, demandant l'appui des Etats-Unis pour faire descendre la tension.
Il a déclaré sur France 2 : «On a besoin de l'engagement américain. Il est clair que ce sont eux qui ont aujourd'hui encore les principaux leviers diplomatiques même si l'Europe doit être davantage présente.»
«On a une escalade qui est dramatique et il faut effectivement que Joe Biden, que l'administration américaine, avec nous, soient impliqués [...] Il faut qu'on s'implique Européens et Américains, avec Israël et l'Autorité palestinienne, pour essayer de trouver une solution dans les prochains jours», a-t-il ajouté.
Selon le dernier bilan, cinq personnes sont mortes en Israël, tués par des tirs de roquettes, et des dizaines d'autres ont été blessées d'après la police et les services de secours.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, les frappes menées par Israël sur la bande de Gaza ont fait au moins 35 morts dont 12 enfants.
L'armée israélienne a fait savoir que «plus de 1 000 roquettes» avaient été tirées de la bande de Gaza vers Israël depuis le 10 mai.
L'armée israélienne a annoncé avoir mené une nouvelle série de frappes sur la bande de Gaza. Tsahal a expliqué avoir «achevé une série de raids, frappant des maisons qui appartenaient à des membres de haut rang» du Hamas.
Le Djihad islamique a annoncé avoir tiré «100 missiles» depuis la bande de Gaza en direction du territoire israélien en «riposte aux frappes sur des bâtiments et des civils».
Selon la police israélienne, deux personnes, un homme et une fille, sont mortes dans la ville de Lod alors qu'ils se trouvaient dans une voiture qui a été touchée par une roquette tirée depuis la bande de Gaza.
Dans un communiqué de presse, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) «condamne dans les termes les plus forts les attaques répétées des autorités d'occupation israéliennes contre le peuple palestinien».
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a annoncé avoir tiré plus de 200 roquettes en direction du territoire israélien en riposte aux frappes israéliennes qui ont touché un immeuble dans le centre de l'enclave palestinienne.
Benjamin Netanyahou a décrété l'état d'urgence dans la ville de Lod. La police avait fait état «d'émeutes» de la minorité arabe locale après la mort la veille d'un Arabe israélien.
Un Palestinien a été tué dans les heurts avec l'armée israélienne dans le sud de la Cisjordanie occupée, selon des sources officielles palestiniennes.
Selon The Times of Israël, le maire de Lod, Yair Revivo, a demandé au Premier ministre Benjamin Netahyahou de déclarer l’état d’urgence dans sa ville en proie à des émeutes.
«Des synagogues sont incendiées. Des centaines de voitures incendiées. Des centaines de voyous arabes errent dans les rues… La guerre civile a éclaté à Lod», a-t-il déclaré selon cette même source.
Mardi 11 mai
«Si [Israël] veut une escalade, la résistance est prête et si [Israël] veut arrêter nous sommes prêts aussi», a déclaré le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, en appelant les forces de l'ordre israéliennes à se retirer de l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem.
Plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait prévenu que Tsahal «allait intensifier» ses attaques contre le Hamas. «Depuis hier [le 10 mai], l'armée a mené des centaines d'attaques contre le Hamas et le Jihad islamique à Gaza [...] Et nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques», a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par ses services.
Un journaliste du quotidien Haaretz a publié une vidéo dans laquelle on peut voir des Israéliens lancer des projectiles contre des véhicules conduits par des Palestiniens Dans l'une des vidéos, on peut voir un chauffeur perdre temporairement le contrôle de son véhicule. Selon lui, cette scène s'est déroulée à Ramla, à l'est de Tel-Aviv.
A sont tour, l'Union africaine «condamne fermement» les frappes d'Israël dans la bande de Gaza.
Les tirs de roquettes du Hamas près de Tel-Aviv ont fait un mort selon la police israélienne.
Les Etats-Unis pressent Israël et les Palestiniens d'éviter les décès «profondément regrettables» de civils, après des frappes de Tsahal en représailles à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
«Les pertes de vies côté israélien, les pertes de vies côté palestinien, c'est quelque chose que nous regrettons profondément [...]. Toute mort de civil est profondément regrettable, qu'il s'agisse d'une vie palestinienne ou israélienne», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Ned Price à la presse. «Nous ne voulons pas voir de provocations. Les provocations que nous avons vues ont abouti à des pertes de vies profondément regrettables.»
La métropole israélienne Tel-Aviv est la cible d'une pluie de roquettes lancées depuis la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas.
Peu avant 21H (18H GMT), le Hamas avait affirmé qu'il allait frapper sérieusement Israël après la destruction par l'aviation israélienne d'un édifice d'une dizaine d'étages de la bande de Gaza, dans lequel des cadres du mouvement avaient leurs bureaux.
Dans la foulée, les sirènes d'alarmes se sont mises à retentir à Tel-Aviv et dans les villes avoisinantes, selon l'armée israélienne et des journalistes de l'AFP.
A Holon, dans le sud de Tel Aviv, un bus a été touché par un tir de roquette attribué au Hamas selon le Jérusalem Post. Des images du bus en proie aux flammes ont été relayées sur les réseaux sociaux.
Un immeuble d'une dizaine d'étages situé dans le centre de la ville de Gaza, et dans lequel des responsables du Hamas avaient leur bureau, a été complètement détruit par une frappe israélienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
L'immeuble, situé près du bord de mer, s'est écroulé après avoir été pris pour cible par une frappe aérienne, selon des équipes de l'AFP, alors que l'aviation israélienne multiplie les frappes dans la bande de Gaza contre des positions du mouvement Hamas qui continue de lancer des roquettes en direction d'Israël.
L'armée israélienne a diffusé sur twitter la vidéo d'une frappe aérienne visant selon elle Samah Abed al-Mamluk, présenté comme un commandant de l'organisation du Jihad islamique.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a prévenu que l'armée israélienne «allait intensifier» ses attaques contre le Hamas. «Depuis hier [le 10 mai], l'armée a mené des centaines d'attaques contre le Hamas et le Jihad islamique à Gaza [...] Et nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques», a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par ses services.
Paris a appelé Israël à un «usage proportionné de la force» à Jérusalem-Est. «Nous appelons les autorités israéliennes à un usage proportionné de la force, très clairement», a fait savoir le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, à l'Assemblée nationale.
L'armée israélienne a fait savoir le 11 mai avoir frappé «130 cibles militaires qui appartiennent principalement au Hamas» et «tué 15 membres du Hamas et du Djihad islamique» dans la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes sur Israël. L'annonce a été faite par Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne devant les journalistes.
«Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza», a-t-il ajouté, précisant : «Nous sommes prêts pour une escalade.»
Ces tirs de roquettes constituent, selon lui, «une agression grave à l'encontre d'Israël, à laquelle nous ne pouvons pas ne pas répliquer».
Les autorités locales palestiniennes ont fait état de 22 morts, dont 9 enfants.
Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence le 10 mai n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une déclaration commune concernant les violences à Jérusalem en raison des réticences affichées par les Etats-Unis.
Les Américains ont fait savoir, selon des diplomates cités par l'AFP, «travailler en coulisses» pour détendre la situation mais «n'être pas sûrs qu'à ce stade une déclaration aiderait».
«Les Etats-Unis sont engagés de manière constructive pour garantir que toute action du Conseil de sécurité contribue à apaiser les tensions», a fait valoir un porte-parole de la mission américaine auprès de l'ONU dans l'après-midi.
La Norvège, la Tunisie et la Chine avaient de leur côté présenté un projet de déclaration demandant «à Israël d'arrêter les activités de colonisation, de démolitions et d'expulsions» de Palestiniens, «y compris à Jérusalem-Est».
Le porte-parole du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Joseph Borrell, a appelé à la fin immédiate des violences dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est.
«Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur des populations civiles en Israël sont totalement inadmissibles et nourrissent une escalade», a ajouté le porte-parole dans un communiqué.
Lundi 10 mai
De nouveaux affrontements ont de nouveau cours entre des Palestiniens et des policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, selon un journaliste de l'AFP, qui a vu des blessés.
Selon cette source, des dizaines de Palestiniens ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre israéliennes qui ont utilisé des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour tenter de disperser la foule.
Le chef de diplomatie allemande Heiko Mass appelle Israéliens et Palestiniens à la retenue. «Rien ne justifie le tir de roquettes sur la population civile israélienne», a ajouté sur Twitter Heiko Maas, pour qui ces tirs ne conduisent «certainement pas à la résolution du conflit» mais plutôt à une «nouvelle escalade insensée».
«Toutes les parties ont le devoir d'éviter de nouvelles victimes civiles», conclut le ministre des Affaires étrangères allemand.
Au moins 20 Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, en riposte à des tirs de roquettes en provenance de l'enclave palestinienne, selon les autorités locales selon un bilan provisoire du ministère de la Santé dans la bande de Gaza. Le mouvement Hamas, au pouvoir dans l'enclave, avait auparavant rapporté la mort d'un de ses commandants dans l'une de ces frappes.
L'armée israélienne a annoncé avoir «commencé» à mener une série de frappes contre des positions du Hamas dans la bande de Gaza, ciblant en particulier un haut commandant du mouvement islamiste armé qui a annoncé dans la foulée la mort d'un de ses commandants.
Des centaines de fidèles juifs ont été évacués du Mur des Lamentations à Jérusalem après des heurts plus tôt à l'Esplanade des Mosquées, située à proximité, et des salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, selon la police locale
«Une alarme vient d'être déclenchée à Jérusalem. Les forces de police ont commencé à évacuer vers des lieux plus sûrs des centaines de personnes [rassemblées au Mur des Lamentations]» rassemblées au Mur des Lamentations, annoncé la police dans un bref communiqué.
Le mouvement islamiste Hamas a lancé des salves de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël, alors que des sirènes d'alarme des autorités israéliennes ont retenti à Jérusalem.
Le Hamas avait menacé plus tôt Israël d'une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas à 18H00 (15H00 GMT) de l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem.
Tirs de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes contre jets de projectiles. L'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est a été de nouveau le théâtre d'affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens le 10 mai alors que les tensions sont fortes depuis plusieurs jours. Des centaines de blessés sont à déplorer.
Des heurts ont eu lieu dans d'autres quartiers de la ville. Ces violences surviennent au moment de la célébration selon le calendrier hébraïque de la «Journée de Jérusalem» qui marque la conquête de la partie orientale de la ville par Israël en 1967.
Des «centaines de blessés» selon le Croissant-Rouge palestinien
D'après le Croissant-Rouge palestinien, plus de 520 Palestiniens blessés ont été recensés dans les heurts survenus sur l'esplanade.
Selon un communiqué de la police israélienne, les forces de l'ordre tentent actuellement de «repousser les émeutiers» sur l'esplanade des Mosquées mais également «dans le quartier de la vieille ville» de Jérusalem. «Nous ne laisserons pas des extrémistes menacer la sécurité du public», a-t-elle ajouté.
Le 9 mai 2021, Jérusalem avait déjà connu une nouvelle nuit d'affrontements violents entre les forces de l’ordre israéliennes et les Palestiniens dénonçant les expulsions prévues de familles du quartier de Cheikh Jarrah. La police a fait usage de canons à eau pour disperser les manifestants. Certains d’entre eux ont été interpellés.
Les manifestations se suivent en effet depuis plusieurs jours. Plus de 200 personnes avaient dernièrement été blessées le 7 mai dans des affrontements sur l'esplanade des Mosquées. Dans la nuit suivant les premiers affrontements, le quartette pour le Proche-Orient (Russie, Etats-Unis, ONU et Union européenne) avait fait savoir sa «profonde préoccupation» et appelé Israël à la «retenue».
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU est prévue le 10 mai, à la demande de la Tunisie, pour faire le point sur la situation à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé illégalement par Israël depuis plus de 50 ans.