«Le cabinet [de sécurité] a accepté à l'unanimité la recommandation de l'ensemble des responsables sécuritaires [...] d'accepter l'initiative égyptienne de cessez-le-feu bilatéral sans conditions», ont affirmé ce 20 mai dans un communiqué les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique, second groupe islamiste armé de l'enclave, ont confirmé l'entrée en vigueur de cette trêve dès 2h00 locales le 21 mai.
«Nous avons été informés par les frères égyptiens qu'un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 02h00 du matin», a fait savoir le bureau politique du Hamas dans un communiqué. «La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l'occupation le respectera», a-t-il précisé.
«Deux délégations égyptiennes seront envoyées à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour surveiller la mise en œuvre [du cessez-le-feu] et le processus pour maintenir des conditions stables de manière permanente», ont par ailleurs expliqué à l'AFP des sources diplomatiques égyptiennes, soulignant que cette trêve «simultanée et mutuelle» avait été «négociée par l'Egypte».
Plus tôt dans la journée devant l'Assemblée générale de l'ONU, son secrétaire général Antonio Guterres avait qualifié la poursuite des tirs israéliens et palestiniens d'«inacceptable», estimant que «les affrontements devaient cesser immédiatement».
Le monde salue le cessez-le-feu
La France a salué le 21 mai le cessez-le-feu entré en vigueur entre Israël et le Hamas, et appelé à la relance d'un «véritable processus politique» pour régler le conflit israélo-palestinien. «Je salue la cessation des hostilités intervenue cette nuit, qui interrompt un cycle de violences dont le bilan humain est lourd pour les populations civiles», a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a également salué le cessez-le-feu, mais estimé qu'il fallait désormais «s'attaquer aux causes profondes» du conflit. Le ministre du gouvernement d'Angela Merkel a adressé un «grand merci à l'Egypte pour sa médiation».
Du côté de l'Union européenne, le chef de la diplomatie Josep Borrell a fait savoir dans un communiqué : «L'Union européenne se félicite du cessez-le-feu annoncé mettant fin à la violence à Gaza et dans ses environs. Nous félicitons l'Egypte, le Qatar, les Nations unies, les Etats-Unis et d'autres qui ont joué un rôle de facilitateur à cet égard.»
Pékin a rejoint le concert de salutations : «La Chine salue le cessez-le-feu entre les deux parties et espère que les deux camps respecteront sérieusement le cessez-le-feu et la fin des violences», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Par ailleurs, la Chine s'est engagée à envoyer une aide d'urgence d'un million de dollars aux Palestiniens, puis un deuxième don du même montant à destination de l'UNRWA, l'agence onusienne d'aide aux réfugiés. La Chine va aussi expédier 200 000 doses de vaccins contre le Covid-19 aux Palestiniens.
Depuis le 10 mai, au moins 230 Palestiniens – dont 60 enfants – ont perdu la vie dans la bande de Gaza dans des bombardements israéliens, et 12 Israéliens, dont un enfant de six ans, sont décédés après des milliers de tirs de roquette émanant de l'enclave palestinienne.
La menace d'expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est au profit de colons juifs s'est traduite par un pic de tensions il y a quelques semaines, avant de virer à l'affrontement entre Palestiniens et Israéliens sur l'esplanade des Mosquées, puis en reprise du conflit Hamas-Israël. Des violences ont également éclaté dans des villes israéliennes mixtes arabes et juives telles que Lod.