Sommet sur l’Iran : Trump n’y participera «probablement pas» et promet un retour des sanctions
Trump a affirmé le 15 août qu'il ne participerait «probablement pas» au sommet international sur le dossier iranien, proposé par son homologue russe Vladimir Poutine, avant de promettre un retour des sanctions envers l'Iran, sous forme de «snapback».
Le président américain Donald Trump a fait savoir, le 15 août, qu'il ne participerait «probablement pas» au sommet international, proposé la veille par le président russe Vladimir Poutine, afin de discuter du dossier iranien sur fond de vives tensions.
«Probablement pas, je pense que nous allons attendre jusqu'à après l'élection», a déclaré le locataire de la Maison Blanche, interrogé sur son éventuelle participation à cette rencontre internationale, dite «5+1», des chefs d'Etats ou de gouvernement des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Russie, France, Etats-Unis, Chine et Royaume-Uni), ainsi que des dirigeants de l'Allemagne et de l'Iran.
Toutefois, au lendemain du rejet par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution américaine, visant à prolonger l'embargo international sur les ventes d'armes à l'Iran, Donald Trump a promis une réponse sous la forme d'un snapback, un mécanisme qui est en quelque sorte un droit de veto à l'envers d'après l'AFP.
«Nous connaissions l'issue du vote, mais nous ferons un "snapback". Vous verrez la semaine prochaine», a-t-il affirmé. Cet embargo était en vigueur depuis 13 ans et arrive à expiration le 18 octobre, selon les termes de la résolution qui avait approuvé l'accord international sur le nucléaire iranien de juillet 2015 – accord dont sont sortis les Etats-Unis en 2018.
L'hypothèse d'un snapback américain suppose, d'après l'AFP, que soit préalablement validé un argument contesté, selon lequel les Etats-Unis sont toujours des «participants» de l'accord sur le nucléaire iranien, et qu'ils peuvent donc forcer un retour des sanctions s'ils constatent des violations des engagements iraniens.
Dans un communiqué cité par CNN, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Kelly Knight Craft, a déclaré le 15 août que les Etats-Unis avaient «parfaitement le droit d'initier un "snapback" sur des dispositions des résolutions précédentes du Conseil de sécurité». Et de poursuivre : «Dans les prochains jours, les Etats-Unis respecteront cette promesse de ne rien céder afin de prolonger l'embargo sur les armes.»
Moscou propose un sommet international «dans les plus brefs délais»
Face aux tensions persistantes entre Washington et Téhéran, Vladimir Poutine a proposé, dans un communiqué rendu public le 14 août, d'organiser «dans les plus brefs délais une rencontre en ligne» des chefs d'Etats ou de gouvernement au format «5+1», dans le but de discuter du dossier iranien.
Définir les mesures à prendre pour éviter la confrontation et l'aggravation de la situation au sein du Conseil de sécurité des Nations unies
Dénonçant des «accusations sans fondement contre l'Iran», le président russe a fustigé des «projets de résolution visant à détruire les précédentes décisions unanimes du Conseil de sécurité», rappelant par ailleurs que Moscou demeurait «attaché au Plan d'action global commun relatif au programme nucléaire iranien (JCPoA) [l'accord de Vienne signé en 2015]», qui, selon lui, «a permis d'éliminer la menace d'un conflit armé et a renforcé le régime de non-prolifération nucléaire».
Vladimir Poutine a également fait savoir que ce sommet aurait pour objectif «de définir les mesures à prendre pour éviter la confrontation et l'aggravation de la situation au sein du Conseil de sécurité des Nations unies», où «les discussions [...] sur la question iranienne deviennent de plus en plus tendues».
L'Elysée, citée par Reuters, a fait savoir le 14 août que la France était ouverte à l'initiative proposée par le président russe.