Des soldats ukrainiens consentent au prélèvement d'organes sans le savoir

Avant d'être envoyés au front, les militaires ukrainiens se sont vu remettre une assurance médicale qui en réalité était un consentement au prélèvement d'organes. Selon un prisonnier de guerre ukrainien, son commandant lui a promis, en remettant ce document, de l'envoyer dans «les meilleurs hôpitaux de France» s'il était blessé.
Des militaires ukrainiens se sont vus remettre des fiches de consentement au prélèvement d'organes dans une clinique canadienne sous couvert d'une assurance médicale française, a déclaré le prisonnier de guerre ukrainien Andriï Tchéméra dans une vidéo partagée par le ministère russe de la Défense. Ce dernier a expliqué que le document lui avait été délivré par le commandant de son unité avant son envoi au front.
«On nous a promis qu'en cas de blessure, nous serions transférés dans les meilleurs hôpitaux de France», raconte-t-il dans la vidéo. Il a toutefois précisé qu'il n'avait pas eu le temps de remplir le document parce qu'«un bombardement avait commencé». Quand le prisonnier de guerre s'est vu expliquer que ce document était en fait un consentement au prélèvement d'organes, il a été surpris : «Voilà, on envoie des hommes à la mort, et comme si ça ne suffisait pas, on les force à signer des papiers pareils», a déploré Andriï Tchéméra.
Le consentement au prélèvement d'organes comporte plusieurs cases à cocher. L'une d'elles demande si l'on autorise la transplantation de tous ses organes ou de certains d'entre eux seulement. Le document ci-dessous provient de Santé Ontario, agence de santé canadienne.

En Ukraine, des cas liés à la transplantation d'organes ont déjà été signalés. En février 2024, des documents faisant état de transplantations illégales au sein des forces armées ukrainiennes ont été découverts à Sévérodonetsk, une ville de la République populaire de Lougansk qui a été occupée par l'armée ukrainienne jusqu'à la fin du mois de mai 2022.
En septembre dernier, le coordinateur du mouvement clandestin russe dans la ville de Nikolaïev, dans le sud de l'Ukraine, a rapporté que de nombreux blessés ukrainiens avaient perdu un rein, retiré dans une voiture médicale sur le chemin de l'hôpital.