Le gouvernement égyptien annonce avoir tué 40 «terroristes» après l'attaque contre des touristes
Au lendemain de l'attaque qui a fait quatre morts, trois touristes vietnamiens et un guide égyptien, au Caire, le gouvernement égyptien a annoncé la mort de 40 djihadistes présumés dans des raids menés par les forces de sécurité du pays.
Le gouvernement égyptien a annoncé que les forces de sécurité avaient abattu ce 29 décembre 40 djihadistes présumés. Des raids ont été menés au lendemain d'un attentat qui a fait quatre morts à Gizeh, près du Caire.
Dès le petit matin ce 29 décembre, le ministère de l'Intérieur égyptien a annoncé des raids dans la région de Gizeh et dans le Nord-Sinaï (est), où le groupe djihadiste Etat islamique est implanté. «40 terroristes ont été tués», 30 dans la région de Gizeh et 10 dans le Nord-Sinaï, selon le ministère, qui explique que ces personnes «planifiaient une série d'agressions contre les institutions de l'Etat», dont le secteur du tourisme, des lieux de culte chrétiens et les forces de sécurité.
Le ministère n'a pas lié directement ces raids policiers à l'attaque du 28 décembre contre le bus de touristes vietnamiens, qui n'a pas encore été revendiquée, mais une source sécuritaire a précisé qu'ils avaient eu lieu à la suite de l'attentat, relève l'AFP.
Toujours selon l'AFP, les médias égyptiens ont relayé, à la télévision et sur les réseaux sociaux, les photos des djihadistes présumés abattus. Elles montrent des hommes ensanglantés, une arme à la main, le visage flouté, gisant dans des cachettes rudimentaires. Cependant, ces médias, sous contrôle étroit de l'Etat, ont évoqué de manière succincte l'attentat, un sujet sensible en Egypte où le pouvoir se présente comme un allié majeur des puissances occidentales dans la lutte antiterroriste.
Le 28 décembre, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans l'explosion d'une bombe artisanale au passage de leur bus près du site des pyramides de Gizeh, en périphérie sud-ouest de la capitale égyptienne.
Une enquête a été ouverte sur cette attaque, qui a également blessé 11 touristes et le chauffeur du bus, a annoncé le parquet général.
Les attaques se sont multipliées en Egypte depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, visant en particulier les forces de sécurité et la minorité chrétienne copte. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décrété l'état d'urgence après des attaques contre des églises en avril 2017, une mesure sans cesse renouvelée depuis.
L'attentat du 28 décembre est le premier perpétré contre des touristes depuis juillet 2017.