Trump affirme que l’UE a demandé une réunion urgente concernant les tarifs douaniers

Alors qu’il avait menacé d’imposer des droits de douane de 50% sur les produits européens dès le 1er juin, Donald Trump affirme que l’Union européenne a demandé une réunion urgente. Cette tentative de reprise du dialogue intervient après un appel le 25 mai avec von der Leyen, à l’issue duquel Trump a accordé un délai jusqu’au 9 juillet.
L’Union européenne a officiellement demandé à organiser des réunions avec les États-Unis afin de relancer les discussions sur les tarifs douaniers. L’annonce a été faite par Donald Trump dans une publication sur sa plateforme Truth Social ce 27 mai. Le président américain s’est montré satisfait : « Je viens d’apprendre que l’Union européenne a appelé pour établir rapidement des dates de réunion. C’est un événement positif », a-t-il écrit.
Donald Trump a ajouté qu’il espérait voir l’Europe « enfin ouvrir ses pays au commerce avec les États-Unis », sur le modèle de ce qu’il exige de la Chine. « L’UE et la Chine seront très heureuses et couronnées de succès si elles le font », a-t-il déclaré. Pour Trump, cette ouverture reste la condition d’un accord. Il a également rappelé que, s’il n’obtenait pas un traitement équitable, il se réservait le droit de fixer unilatéralement les termes des échanges : « Je suis autorisé à imposer un accord commercial si nous ne parvenons pas à en conclure un », a-t-il affirmé.
Une pression américaine toujours présente
Cette déclaration intervient dans le prolongement d’un appel téléphonique avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le 25 mai. À la suite de cette conversation, Trump avait accepté de reporter l’application des droits de douane de 50 % sur les importations européennes. Initialement prévus pour le 1er juin, ces tarifs ont été reportés au 9 juillet. Le président américain a justifié cette mesure en dénonçant la lenteur des discussions : « Ils traînaient les pieds dans les négociations », avait-il dénoncé.
Le ton reste néanmoins ferme à Washington. Donald Trump rappelle que cette pression tarifaire vise à faire plier Bruxelles. Selon lui, l’Union européenne bénéficie depuis longtemps d’un avantage commercial injustifié. Il a une nouvelle fois pointé du doigt les « puissantes barrières commerciales » européennes, ainsi que les « actions juridiques infondées » visant les entreprises américaines.
Un rapport de force assumé
Côté européen, l’appel avec Trump a été qualifié de « bon » par von der Leyen. D’après Paula Pinho, porte-parole en chef de la Commission européenne, cet échange a donné un « nouvel élan » aux négociations. Mais aucune avancée concrète n’a encore été annoncée, et les discussions s’annoncent tendues jusqu’à la date limite fixée par Washington. Donald Trump continue de dicter le rythme, dans un rapport de force que l’Union européenne peine à inverser.