Calais : la construction d'un mur de 4 mètres de haut et d'un kilomètre de long va commencer

Les travaux de construction d'un mur bordant la rocade de Calais vont démarrer ce mois-ci afin d'empêcher les migrants de monter à bord des poids-lourds se rendant au Royaume-Uni et de causer des accidents sur la route.
Robert Goodwill, le ministre britannique de l'Immigration, a déclaré aux parlementaires que le niveau de sécurité serait amélioré à Calais, lieu de concentration de milliers de migrants qui espèrent rallier le Royaume-Uni.
On se moque de Trump quand il veut construire un mur contre les Mexicains, mais en fait...
— Hubert Kerjean (@playpause) 7 septembre 2016
Pffff...
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«La sécurité que nous mettons en place dans les ports sera renforcée avec de nouveaux équipements» a-t-il affirmé, le 6 septembre, faisant référence au budget de 20 millions d'euros provisionné par la France et le Royaume-Uni en mars pour un meilleur contrôle de la frontière.
«Nous allons commencer la construction de ce nouveau grand mur faisant partie du projet que nous menons avec les Français. Nous avons construit la clôture et maintenant nous faisons le mur» a-t-il poursuivi.
Le mur devrait mesurer 4 mètres de haut et s'étirer sur un kilomètre le long de la rocade menant au terminal Eurotunnel. Sa construction devrait être terminée d'ici à la fin de l'année.
Amnesty International a réagi, qualifiant la construction de ce mur d'«échec des chefs d'Etat européens à répondre de façon humaine à cette crise».
'Great Wall of Calais' - one more example of Europe's leaders failing to come up with humane response to the crisis pic.twitter.com/1GfXGQrqfu
— Amnesty UK (@AmnestyUK) 7 septembre 2016
De nombreux incidents causés par les migrants ont lieu sur la route empruntée par les camions pour accomplir la traversée de la Manche. La semaine dernière, des journalistes du DailyMail ont frôlé la mort après que des réfugiés ont jeté un rondin de bois sur le pare-brise de leur véhicule.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve s'est engagé à organiser le démantèlement du camp de la «Jungle», où entre 6 000 et 9 000 migrants vivent, à proximité de la rocade portuaire.