«Alcatraz des Alligators» : Trump inaugure un camp pour migrants au cœur des marécages

Entouré de marécages peuplés de reptiles, un nouveau centre de rétention pour migrants, surnommé «Alcatraz des Alligators», va ouvrir en Floride, sur ordre de Donald Trump. Installé sur le site d’un ancien aérodrome, il pourra accueillir jusqu'à 5 000 migrants.
Le président américain Donald Trump s’apprête à inaugurer, le 1er juillet, un nouveau centre de rétention pour migrants dans le sud de la Floride, rapporte Reuters.
Le site, surnommé par la presse « Alcatraz des Alligators », occupe un ancien aérodrome militaire isolé. Entouré de marais peuplés d’alligators, de crocodiles et de pythons, cet emplacement permettrait de limiter les besoins en infrastructure de sécurité grâce à des « barrières naturelles ».
Selon Reuters, ce centre, prévu pour accueillir jusqu’à 5 000 personnes, fonctionnera sous haute surveillance militaire. Son budget annuel est estimé à 450 millions de dollars. Le Guardian, de son côté, précise que les personnes retenues y vivront sous tentes, à ciel ouvert, sans bâtiment en dur. Environ 100 militaires seront mobilisés sur place pour assurer la sécurité du site dès sa mise en service.
Cette nouvelle infrastructure s’inscrit dans un durcissement migratoire plus large. Un décret signé le 4 juin interdit l’entrée sur le sol américain à plusieurs ressortissants de pays majoritairement musulmans ou considérés comme « instables » comme l’Afghanistan, l’Iran, le Myanmar, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen ou encore Haïti. Des restrictions partielles sont aussi en vigueur contre des États comme le Burundi, Cuba, le Laos, le Togo, la Sierra Leone, le Venezuela et le Turkménistan.
Selon un mémo confidentiel du Département d’État révélé le 14 juin par le Washington Post, 36 pays supplémentaires pourraient bientôt être visés. Parmi les pays menacés figurent 25 nations africaines, comme l’Égypte ou Djibouti, mais aussi des pays des Caraïbes, d’Asie centrale et du Pacifique.
Et la chasse s’intensifie sur le territoire national : Trump promet désormais « la plus vaste opération de déportation de l’histoire américaine », ciblant les grandes métropoles comme Chicago, New York ou Los Angeles.