Le Canada annule sa taxe numérique pour apaiser les tensions avec les États-Unis

Le Canada annule sa taxe numérique pour apaiser les tensions avec les États-Unis© Wiki commons
Les drapeaux canadien et américain côte à côte
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Ottawa a abrogé sa taxe sur les services numériques visant les géants américains de la tech, espérant relancer les négociations commerciales avec Washington. Cette décision intervient après la suspension des discussions par Donald Trump, qui menaçait de nouvelles taxes.

Le Canada a fait un pas significatif vers la détente avec les États-Unis en annonçant, le 29 juin, l’annulation de sa taxe sur les services numériques (TSN). Cette mesure, qui devait entrer en vigueur le 30 juin, visait les revenus des géants du numérique comme Google, Apple, Meta, Amazon et Microsoft, avec une ponction de 3 % sur leurs activités en ligne, notamment la publicité, les plateformes de vente et la collecte de données. Un signe d’apaisement après plusieurs épisodes de tension entre Ottawa et Washington.

 

Un recul pour essayer de négocier avec Donald Trump

 

Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a justifié ce recul par la volonté de « faire avancer les discussions » et de « bâtir la prospérité », selon un communiqué officiel. L’objectif est clair : relancer des négociations commerciales avec Washington, rompues deux jours plus tôt par le président américain Donald Trump, avant une échéance fixée au 21 juillet.

Adoptée en 2024 comme mesure temporaire en attendant un accord mondial sur la taxation des multinationales, la TSN visait les entreprises numériques générant un chiffre d’affaires mondial supérieur à 1,1 milliard de dollars canadiens et des revenus locaux d’au moins 20 millions. Cette taxe, perçue comme un « coup direct » par Trump, avait provoqué son ire. Sur Truth Social, il l’avait qualifiée de « scandaleuse », menaçant d’imposer des droits de douane en représailles dans un délai de sept jours. Cette escalade s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre Ottawa et Washington, marquées par des différends sur les secteurs de l’automobile, de l’acier et de l’aluminium, malgré l’accord de libre-échange ACEUM (USMCA).

La décision d’Ottawa a suscité des réactions mitigées. Si les milieux d’affaires saluent une tentative d’apaisement, des voix critiques, comme celle de l’économiste Joseph Stiglitz, dénoncent une « agression » contre la souveraineté fiscale canadienne. Stiglitz, coprésident de l’Icrict, accuse l’administration Trump de protéger les géants de la tech au détriment des États souverains. « Il s’agit de savoir si des gouvernements démocratiques peuvent taxer les grandes entreprises ou si celles-ci dictent les politiques », a-t-il déclaré.

En cédant à la pression américaine, le Canada espère préserver ses intérêts économiques, étroitement liés aux États-Unis. Cependant, ce recul pourrait être perçu comme un signe de faiblesse, renforçant la posture offensive de Trump dans les négociations. L’issue des discussions d’ici au 21 juillet déterminera si ce geste permettra un compromis ou affaiblira la position d’Ottawa face à Washington alors que le Canada envisage également de se joindre aux Etats-Unis dans un projet américain de défense antimissile.

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