Kiev au cœur de nouvelles révélations sur des pratiques chimiques illicites

Les services russes affirment avoir mis au jour de nouvelles preuves d’un usage répété par l’Ukraine d’agents chimiques interdits. Moscou accuse Kiev de généraliser ces pratiques en zone de conflit, en violation du droit international, et ouvre une information judiciaire.
Le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), en collaboration avec le ministère russe de la Défense, a découvert en République populaire de Donetsk une cache d'engins explosifs ukrainiens improvisés, destinés à être largués par des drones.
Des images diffusées par le FSB montrent des agents équipés de combinaisons protectrices manipulant des fioles suspectées de contenir de la chloropicrine, un agent chimique suffocant, dont l'utilisation comme moyen de guerre est interdite par la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques. Ces substances auraient été mélangées à des explosifs plastiques et transformées en munitions improvisées destinées à être larguées par drones.
Un représentant du Service fédéral de sécurité précise que ces armes chimiques artisanales visent à maximiser l'étendue des dégâts. D'après lui, il s’agit de la deuxième découverte majeure de cette nature en 2025. Elle vient ainsi renforcer les allégations sur ces pratiques illégales, qui seraient devenues habituelles dans les rangs ukrainiens.
Ces affirmations font suite à d’autres révélations préoccupantes, notamment la découverte d’un laboratoire de production de cyanure d’hydrogène, un composé chimique extrêmement toxique, pouvant être mortel par inhalation, ingestion ou contact cutané, en mai 2024, et une précédente découverte de chloropicrine en octobre dernier. Les autorités russes déclarent documenter chaque cas pour traduire les auteurs en justice. Le département d'enquête du service fédéral de sécurité de Russie a ouvert une information judiciaire en vertu de l'article « Développement, production, stockage, acquisition ou vente d'armes de destruction massive » du code pénal russe.
Le vice-ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Kirill Lyssogorsky, a fermemnt condamné ces actes, accusant Kiev de viser volontairement non seulement les militaires mais aussi les civils, en violation flagrante du droit international. Selon lui, ces méthodes relèvent clairement du « terrorisme dissimulé sous l’apparence de la guerre ».