Kiev «rejette toute proposition de négociation», souligne Poutine
Le président russe a pris la parole lors d'une réunion par visioconférence du Conseil de sécurité russe ce 19 octobre. Il a entre autres souligné que les autorités ukrainiennes refusaient tous pourparlers avec Moscou en vue d'un règlement du conflit.
«Le régime de Kiev, comme on le sait, a refusé de reconnaître la volonté et le choix des populations [des régions rattachées à la Russie], et rejette toute proposition de négociation», a notamment déclaré Vladimir Poutine, lors de sa prise de parole devant le Conseil de sécurité russe, ce 19 octobre par visioconférence.
«Les néonazis utilisent des méthodes ouvertement terroristes», a-t-il également assuré en ciblant les forces ukrainiennes, les comparant à leurs «prédécesseurs idéologiques» à savoir les «adeptes de Bandera, complices d’Hitler» et les accusant de réaliser des actions de sabotage sur le territoire russe.
Il a en outre accusé les «services spéciaux ukrainiens» d'avoir orchestré l'explosion sur le pont de Crimée. «Nous avons empêché des attaques terroristes dans d’autres régions de la Russie, notamment dans des lieux de rassemblement publics, contre des installations de transport et d’énergie et, je tiens à le souligner y compris contre des installations nucléaires», a-t-il conclu.
La Russie dit être toujours ouverte aux négociations
Quelques jours plus tôt, le 14 octobre, Vladimir Poutine avait assuré que la Russie avait toujours été ouverte aux pourparlers de paix avec l'Ukraine, tandis que les Ukrainiens avaient perdu «l’envie de négocier».
En tout état de cause, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermé la porte à toute négociation avec son homologue russe, en signant un décret début octobre qui rend «impossible de tenir des pourparlers avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine». Pour autant, le président Zelensky a déclaré que son pays était favorable à «des négociations avec la Russie, mais avec un autre président».
Ce décret ukrainien a été produit dans la foulée du rattachement à la Fédération de Russie de régions que l'Ukraine considère comme siennes, après l'organisation de référendums locaux auxquels Kiev et ses alliés occidentaux contestent toute légalité. L'Assemblée générale des Nations unies a en outre voté une résolution condamnant des «soi-disant référendums illégaux» par 143 voix pour, 5 contre et 35 abstentions le 12 octobre.
En ce qui concerne les atteintes au territoire russe depuis le début de l'«opération militaire spéciale» en Ukraine, des attaques ont effectivement ciblé des territoires russes, notamment la région de Belgorod, limitrophe du théâtre des opérations. Les autorités russes accusent également l'Ukraine d'être responsable de l'explosion survenue sur le pont de Crimée le 8 octobre – une attaque que n'a pas revendiquée Kiev.