Lougansk, Kherson, Zaporojié et Donetsk réclament leur adhésion à la Russie, à l'issue du référendum
Après la victoire du «oui» à l'adhésion à la Russie lors du référendum organisé dans quatre régions (Donetsk, Zaporojié, Lougansk et Kherson), les autorités locales ont demandé leur adhésion à la Fédération de Russie.
Les autorités des régions de Lougansk et Kherson ont annoncé ce 28 septembre demander leur rattachement à la Fédération de Russie au président Vladimir Poutine. La veille, les référendums d'adhésion organisés dans ces régions, ainsi qu'en République populaire de Donetsk et à Zaporojié, s'étaient soldés par une victoire très nette du «oui».
«Cher Vladimir Vladimirovitch [...] je vous demande d'examiner la question de l'adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie», a ainsi écrit dans un texte publié sur Telegram le chef de la République populaire de Lougansk (reconnue par Moscou), Leonid Passetchnik. Une lettre similaire a été envoyée par Vladimir Saldo, qui dirige l'administration de Kherson – une région sous contrôle des forces russes dans le cadre de son opération militaire en Ukraine.
Des démarches similaires ont été menées par la région de Zaporojié. Le responsable de l'administration militaro-civile de cette zone prise par les troupes russes, Yevgeny Balitsky, avait estimé le 27 septembre que les résultats du référendum avaient «accompli la sécession de la région de Zaporojié de l'Ukraine». Il avait précisé : «Nous attendons désormais la décision du gouvernement russe, qui doit désormais nous accepter en Russie. Nous avons déjà déposé une demande en ce sens.»
La République de Donetsk devrait également faire de même. En effet, son dirigeant Denis Pouchiline, réagissant aux résultats du référendum, n'avait pas fait mystère de ses intentions : «Nous vivons des jours historiques, on se réunifie avec notre grande patrie, avec la grande Russie. Maintenant, on peut pousser un soupir de soulagement, prendre du repos pendant une demi-journée, et recommencer à créer, à construire, à reconstruire. Mais désormais, on ne le fera pas tous seuls : nos frères et nos amis sont avec nous.»
L'Occident rejette les résultats, Moscou défend la légalité du scrutin
Selon les résultats définitifs des référendums d'adhésion à la Russie, clos le 27 septembre, le «oui» l’a emporté avec 99,23% dans la République populaire de Donetsk, 98,42% dans celle de Lougansk, 93,11% dans la région de Zaporojié et enfin 87,05% dans la région de Kherson.
Le président ukrainien, l'OTAN ou encore l'Union européenne ont chacun affirmé qu'ils ne reconnaissaient pas ces résultats et dénoncé la tenue de ces référendums, dont Moscou a pour sa part défendu la légalité, insistant sur la présence d'observateurs indépendants du scrutin.
La Russie avait lancé fin février une «opération militaire spéciale» en Ukraine afin notamment de venir en aide aux Républiques de Donetsk et Lougansk, qui avaient de facto fait sécession depuis le coup d'Etat de 2014. Sa population a ainsi été la cible régulière de bombardements de l'armée ukrainienne depuis cette date. Les régions de Kherson et Zaporojié ont quant à elles été prises par les forces russes dans le cadre de cette offensive vivement décriée par les Occidentaux.