Conflit en Ukraine : les dernières informations

L'intervention armée visant selon la Russie à «démilitariser» l'Ukraine, suit son cours, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance des républiques autoproclamées du Donbass. De nombreux pays dénoncent ce qu'ils qualifient d'invasion.
La France va fournir à l'Ukraine 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, en plus des 18 pièces déjà livrées, ainsi que des moyens antiaériens, a annoncé le ministre français des Armées Sébastien Lecornu lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Oleksiï Reznikov.
Ces 12 canons de moyenne portée seront livrés «dans les semaines qui viennent» et seront «financés dans le cadre du fonds de soutien de 200 millions d'euros» mis en place par la France. Ils viendront s'ajouter aux 18 Caesar déjà livrés par La France – dont un est hors d'usage – ainsi qu'aux 19 canons Caesar promis par le Danemark à Kiev mi-janvier.
L'Ukraine va recevoir «entre 120 et 140» chars lourds occidentaux, a affirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
«Lors de la première vague de contributions, les forces armées ukrainiennes recevront entre 120 et 140 chars modernes de modèles occidentaux», a indiqué le ministre dans une vidéo sur Facebook, rappelant qu'il s'agissait de Leopard 2 de conception allemande, de Challenger 2 britanniques et d'Abrams américains.
Dans son briefing quotidien, le ministère russe de la Défense a fait savoir que ses troupes avaient «libéré la localité de Blagodatnoïe, en République populaire de Donetsk».
La France et l'Australie ont passé un accord pour fournir des obus de 155 mm à l'Ukraine, ont annoncé le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue australien Richard Marles.
«Plusieurs milliers d'obus de 155 mm vont être fabriqués en commun» a déclaré Lecornu, tandis que Marles a évoqué un «projet de plusieurs millions de dollars» australiens, une «nouvelle coopération entre les industries de défense australiennes et françaises».
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé que trois personnes avaient été tuées, et au moins 14 blessées, dans une frappe sur Konstantynivka qu'il a attribuée à la Russie.
«L'armée russe a tiré un missile sur notre ville de Konstantynivka dans la région de Donetsk... Ils ont touché le secteur résidentiel. A ce jour, 17 noms figurent sur la liste des victimes. 14 sont blessés. Trois personnes ont été tuées», a-t-il expliqué.
L'armée ukrainienne a «délibérément attaqué» un hôpital à Novoaïdar avec un lance-roquettes HIMARS, tuant 14 personnes, selon la défense russe. Le représentant de la Russie à l'ONU a assuré que les Etats-Unis étaient «complices» de cette frappe.
Le Kremlin a fustigé la décision du président américain Joseph Biden de livrer une trentaine de chars Abrams à l'Ukraine, estimant qu'elle démontrait la participation directe des Etats-Unis, malgré leurs dénégations.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à ses alliés occidentaux des missiles de longue portée, ainsi que des avions de combat, après le feu vert de Washington et Berlin à l'envoi de chars lourds à Kiev à l'issue d'âpres discussions.
«Nous devons également permettre la livraison de missiles à longue portée à l'Ukraine, c'est important. Nous devons également élargir notre coopération dans l'artillerie et (rendre possible) l'envoi d'avions de combat», a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.
Plus tôt dans la soirée, le ministère de la Défense ukrainien a affirmé que la Russie, «en supériorité numérique», «intensifie» ses combats dans l'Est.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a annoncé l’envoi de 31 chars Abrams en Ukraine. Une livraison qui ne serait pas selon lui une «menace offensive contre la Russie».
Le colonel Sergei Tcherevaty, porte-parole du commandement ukrainien de l'est, a déclaré que la retraite de Soledar avait été ordonnée pour «préserver les troupes».
C'est la première fois que l'armée de Kiev admet la perte de la ville de Soledar, située à moins de dix kilomètres au nord-est de la ville stratégique de Bakhmut, dans le Donbass. Elle avait été revendiquée le 13 janvier par le ministère russe de la défense et le 11 janvier par Evgénie Prigojine, le dirigeant de la SMP Wagner.