Orban accuse Kiev d'ingérence pour faire sauter le veto hongrois à l'UE

Orban accuse Kiev d'ingérence pour faire sauter le veto hongrois à l'UE© NurPhoto Source: Gettyimages.ru
Viktor Orban, Premier ministre hongrois
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Pour Viktor Orban, Kiev chercherait à imposer un gouvernement pro-ukrainien à Budapest afin de contourner le veto hongrois à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Une stratégie qui, selon lui, mènerait l’Europe à la guerre et la Hongrie à la ruine.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban accuse l’Ukraine de vouloir peser sur les élections législatives hongroises de 2026 pour faire tomber le veto de Budapest à son adhésion à l’Union européenne.

Lors d’une interview accordée le 4 juillet à la radio Kossuth, il a affirmé que les services ukrainiens menaient « continuellement des opérations secrètes » sur le sol hongrois, visant à faire émerger un gouvernement favorable à Kiev.

« Les services de renseignement ukrainiens sont très actifs, exerçant non seulement des pressions sur les responsables politiques, mais aussi sur les intellectuels, les cercles de réflexion et les médias », a-t-il précisé.

« Créer un nouveau parti à leur image » 

Selon Orban, cette ingérence s’inscrit dans une stratégie plus large, soutenue par les institutions européennes, pour forcer l’adhésion de l’Ukraine au sein de l’UE d’ici 2030. « Ils veulent créer un nouveau grand parti à leur image, pour appliquer les décisions des bureaucrates bruxellois », a-t-il lancé, accusant également le parti d’opposition de centre-droit Tisza d’être un cheval de Troie façonné à Bruxelles.

Le parti a récemment mené une enquête non officielle sur l'adhésion de l'Ukraine, indiquant que 58 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à cette idée. Bien que le leader de Tisza, Peter Magyar, ait déclaré plus tôt que l'Ukraine ne remplissait pas encore les critères d'adhésion à l'UE, il a indiqué que son parti soutiendrait les négociations en cas de victoire aux élections de l'année prochaine.

Ce véto qui gêne

La semaine dernière, le chef du gouvernement a bloqué une déclaration du Conseil européen favorable à Kiev, invoquant la volonté populaire exprimée lors du référendum Voks 2025, où plus de deux millions de Hongrois – soit 95 % des votants – ont rejeté l’entrée de l’Ukraine dans l’Union. « Si d’autres pays organisaient un référendum, les citoyens diraient non eux aussi », estime-t-il.

L'Ukraine a officiellement déposé sa candidature à l'UE en 2022. Bruxelles a soutenu la procédure, accordant le statut de candidat à Kiev et fixant l'objectif d'adhésion à l’horizon 2030.

Pour Orban, une Ukraine dans l’UE signifie une Europe en guerre et une économie hongroise en ruines. Il prévient : l’aide militaire massive que cela suppose pèserait lourdement sur les contribuables européens.

Du côté russe, le ton se durcit également : Moscou voit dans cette candidature une menace directe. Le vice-président du Conseil de sécurité et ancien président, Dmitri Medvedev, l’a dit sans détour : l’Union est devenue une « organisation farouchement russophobe », et l’élargir à l’Ukraine serait une « un danger pour notre pays »

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