Emmanuel Macron n'exclut pas le «démantèlement» des géants du numérique si «nécessaire»

Emmanuel Macron n'exclut pas le «démantèlement» des géants du numérique si «nécessaire»© Christophe Petit Tesson/AP
Emmanuel Macron et le PDG de Meta Mark Zuckerberg en mai 2018 (image d'illustration).
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Le président sortant a invoqué les dérives des comportements sur les réseaux sociaux, ainsi que la situation de monopole des GAFAM pour proposer la création d'un nouvel «ordre public» numérique, nettement plus régulé et encadré.

Emmanuel Macron a-t-il changé ? C'est la question que s'est posée Le Point après un long entretien avec le président sortant publié le 12 avril, durant lequel il est revenu sur la domination de quelques grandes entreprises (Google, Meta, Amazon, Microsoft, Apple) sur le monde du numérique. 

Emmanuel Macron a estimé sur ce point qu'il allait falloir «réguler davantage». «Les sociétés démocratiques ne peuvent accepter que des plateformes soient en situation de monopole», a développé le président-candidat, ajoutant qu'«il ne faudra pas exclure un démantèlement si cela se révélait nécessaire», sur le modèle de l'action qu'avait menée le président américain Theodore Roosevelt contre les trusts au début du XXe siècle.

Ces gens-là, qui ont été des innovateurs, deviennent des tueurs d'innovation

Le chef de l'Etat a plaidé en faveur de «la création d'un ordre public, comme dans la rue», n'hésitant pas à attaquer les patrons des firmes concernées, dont certains poursuivent «des fins assez politiques» à côté du profit engendré par leurs activités.

«Quand on lit ce que pense Mark Zuckerberg par exemple, ou même Elon Musk, qui est devenu actionnaire de Twitter et qui est libertarien, on se rend compte qu'ils ont aussi une vision du monde», a diagnostiqué le président sortant. Plus largement, il a estimé que «ces gens-là, qui ont été des innovateurs, deviennent des tueurs d'innovation, car ils sont si riches qu'ils rachètent tous les challengers qui pourraient menacer leur modèle» : une allusion claire aux rachats systématiques opérés par les GAFAM, comme par exemple celui de Whatsapp par Facebook en 2014.

Inquiet de l'emprise de ces grandes entreprises sur l'information, Emmanuel Macron s'est aussi alarmé de la violence des comportements sur les réseaux sociaux, favorisée selon lui par l'anonymat. «Sur Internet, les gens s'autorisent, car ils sont encagoulés derrière un pseudo, à dire les pires abjections», a dénoncé le candidat, déplorant aussi le «recroquevillement sur des cercles de followers» qu'encourageraient les réseaux sociaux.  «Sur les réseaux sociaux, on peut tuer des réputations, propager des fausses nouvelles, pousser des gens au suicide», a complété le président de la République.

L'effort de régulation entrepris à l'échelle européenne avec les récentes directives DMA (Digital markets act) sur la régulation des plateformes, et DSA (Digital services Act), sur la régulation des contenus, représentent «un début de réponse» à l'emprise des plateformes américaines, a défendu Emmanuel Macron. Il a cependant concédé que le chemin pour reconquérir la souveraineté en matière de numérique serait long : «Assurer notre souveraineté dans les domaines des plateformes, des applications mobiles, des métavers, du cloud, de la cybersécurité nous prendra dix ans», a-t-il estimé.

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