Présidentielle 2027 : Marine Le Pen domine le premier tour face au bloc central et Mélenchon

À deux ans de la présidentielle, un sondage Ifop pour Le JDD place Marine Le Pen largement en tête avec 34 à 37% des intentions de vote. Le bloc central et Jean-Luc Mélenchon, loin derrière, peinent à rivaliser, à la veille d’un verdict judiciaire clé pour la candidate RN.
À la veille d’une décision judiciaire cruciale dans l’affaire des assistants parlementaires d’eurodéputés RN, Marine Le Pen s’impose comme la favorite incontestée du premier tour de la présidentielle 2027. Selon un sondage Ifop publié le 30 mars dans Le JDD, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale caracole en tête avec 34 à 37% des intentions de vote, devançant largement les représentants du bloc central et Jean-Luc Mélenchon.
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Le 31 mars, le tribunal de Paris dira si elle écope d’une inéligibilité avec exécution provisoire, une sanction qui pourrait la priver de candidature malgré sa dynamique.
Première dans toutes les hypothèses
Dans toutes les hypothèses testées, Marine Le Pen distance ses concurrents. Face à Édouard Philippe, maire du Havre et seul candidat déclaré du bloc central, elle atteint 36%, contre 25% pour ce dernier. Si Gabriel Attal, ex-Premier ministre, prend la relève, elle culmine à 37%, reléguant Attal à 20%. Même avec Bruno Retailleau (11%) en lice aux côtés de Philippe (21%), Le Pen conserve une avance confortable à 34%. «Il n’y a pas une hypothèse où elle n’a pas 10 points d’avance sur le deuxième», note Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop, soulignant un électorat RN de plus en plus «attrape-tout».
Le bloc central, incarné par Philippe ou Attal, se dispute la deuxième place sans jamais menacer la domination de Le Pen. Edouard Philippe, stable entre 20 et 25%, perd du terrain dès qu’un rival comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau émerge, mordant sur son électorat de droite. Le chef de file des députés Renaissance Gabriel Attal, lui, ne parvient pas à dépasser la barre des 20%.
Laurent Wauquiez (5-8%) et Éric Zemmour (5-6%) peinent à exister face à l’hégémonie RN.
À gauche, Jean-Luc Mélenchon, avec 12 à 13% des voix, reste solidement ancré en troisième position devant les autres personnalités du Nouveau Front populaire (NFP). Ainsi, Raphaël Glucksmann, allié du Parti socialiste, est donné à 11% dans une hypothèse favorable et Olivier Faure entre 4 et 5%. Les candidats communistes et écologistes Fabien Roussel et Marine Tondelier stagnent sous les 5 points.
Ce sondage, réalisé les 26 et 27 mars auprès de 1 119 inscrits, confirme une avance nette pour Marine Le Pen, à deux ans de l’élection mais surtout à quelques heures d’une décision judiciaire qui pourrait bouleverser le scrutin.