Le rouble s’impose comme la devise numéro un en 2025
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En hausse de 45 % depuis le début de l’année, le rouble surclasse toutes les grandes devises et s’impose comme la monnaie la plus performante de 2025. Revenu autour de 78 pour un dollar, il signe sa plus forte appréciation annuelle depuis au moins 1994.
Depuis le début de l’année, le rouble russe a connu une trajectoire exceptionnelle. Face au dollar, il s’est apprécié de 45 %, une performance qui le place en tête des grandes monnaies mondiales et qui a pris de court de nombreux observateurs, rapporte Bloomberg.
En l’espace de quelques mois, la devise russe est revenue autour de 78 roubles pour un dollar, se rapprochant ainsi des niveaux observés avant le lancement de l'opération militaire spéciale en Ukraine il y a près de quatre ans. Sur une période de douze mois, cette progression constitue la plus forte appréciation annuelle du rouble depuis au moins 1994, toujours selon Bloomberg.
Cette envolée reposerait sur plusieurs facteurs structurels. D’une part, la demande de devises étrangères à l’intérieur du pays a fortement reculé sous l’effet des sanctions internationales. Ces restrictions auraient modifié les comportements économiques, réduisant l’usage des monnaies étrangères dans les échanges. D’autre part, une politique monétaire restrictive aurait renforcé l’attractivité des actifs libellés en roubles pour les résidents.
Dans ce contexte, le rouble ne s’est pas seulement distingué parmi les devises. Si l’on compare les gains depuis le début de l’année, il figure désormais parmi les cinq actifs les plus performants au monde, aux côtés du platine, de l’argent, du palladium et de l’or.
Pour la Banque centrale de Russie, cette appréciation constitue un levier important dans la lutte contre l’inflation. Un rouble plus fort contribuerait à limiter la hausse des prix des importations et à stabiliser les anticipations inflationnistes. Sa présidente, Elvira Nabioullina, a d’ailleurs indiqué que l’effet désinflationniste de cette dynamique n’était pas encore épuisé, laissant entendre que le renforcement de la monnaie pourrait continuer à soutenir l’équilibre macroéconomique du pays.
