Le protoxyde d’azote, nouveau problème de santé publique en France

Le protoxyde d’azote, nouveau problème de santé publique en France© ville-louvres.fr
Des bouteilles de protoxyde d’azote.
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En 2025, la consommation détournée du «gaz hilarant» s’est amplifiée chez les jeunes, causant des accidents graves et des hospitalisations. Facilement accessible en ligne ou en magasin, ce produit a muté de cartouches à tanks géants, entraînant des risques neurologiques majeurs et des réponses des autorités avec des interdictions locales.

2025 marque une escalade préoccupante dans l’usage récréatif du protoxyde d’azote, surnommé « gaz hilarant », avec une hausse des incidents sanitaires et routiers. Disponible à bas prix sur internet, il évolue vers des contenants massifs, amplifiant les dangers pour la santé publique et incitant les préfectures à multiplier les mesures restrictives.

Depuis 2017, le protoxyde d’azote, utilisé en médecine ou en cuisine pour les siphons à chantilly, a connu une mue dramatique. Initialement consommé via de petites cartouches de 8 grammes, il est désormais vendu en bonbonnes de 600 grammes ou en tanks de 2 kilos, équivalant à 250 cartouches.

Ces volumes massifs, accessibles dès 15 euros la bonbonne sur des sites aux couleurs flashy, facilitent une addiction rapide. Les conséquences sont sévères : atteintes à la moelle épinière, pertes de mobilité, asphyxies, accidents vasculaires cérébraux.

Une évolution alarmante

Un travail de thèse récent chiffre la consommation moyenne des patients hospitalisés à l’équivalent de 2 000 cartouches par semaine.

En un mois, entre novembre et décembre, la préfecture de police de Paris a dénombré 2 246 personnes et 965 véhicules contrôlés, 425 bouteilles de protoxyde d'azote saisies, 209 bouteilles découvertes sur la voie publique, ainsi que 118 verbalisations. Les forces de police mettent en garde : « Ce gaz n’a rien d’hilarant. Sa consommation présente des risques : perte de connaissance, asphyxie, troubles neurologiques. »

Des faits divers ont marqué 2025, comme la noyade de trois jeunes dans le Gard ou le décès de Mathis, 19 ans, percuté par un conducteur sous emprise à Lille. L’Office antistupéfiants (Ofast) note une recrudescence des refus d’obtempérer et d’accidents routiers liés au « proto ».

Face à ce fléau, les autorités réagissent. Plusieurs départements — dont la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques, les Bouches-du-Rhône, la Savoie, l’Ardèche, la Haute-Loire et le Rhône, où de nombreux cas ont été répertoriés — ont pris des arrêtés interdisant la détention et la consommation récréative pour six mois. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a signé le 19 décembre un texte prohibant l’usage détourné sur les espaces publics.

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, souhaite classer le protoxyde comme stupéfiant et le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez évoque un encadrement strict de l’« usage détourné ». Sur les réseaux, les réactions soulignent l’urgence.

Malgré l’interdiction aux mineurs depuis 2021, la facilité d’accès persiste, polluant les trottoirs de cartouches usagées et menaçant la tranquillité publique.

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