Suivie, la candidate LREM à Lille se retranche dans sa permanence : un homme en garde à vue
Violette Spillebout, qui brigue la mairie de Lille en 2020 pour LREM, a dû se réfugier dans sa permanence à cause d'un homme qui la suivait. L'individu, qui l'avait menacée, a été placé en garde à vue et va subir une expertise psychiatrique.
Les faits se sont déroulés samedi 7 décembre, à Lille. En fin de matinée, Violette Spillebout, candidate La République en Marche aux élections municipales dans la préfecture de la région Hauts-de-France, appelle la police. Depuis quelques minutes, elle s'est enfermée dans sa permanence à cause d'un homme qui la suivait dans la rue. Depuis octobre, cet individu avait pris pour habitude de menacer de mort et harceler l'ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry sur les réseaux sociaux. Il avait notamment écrit : «Pour toi, la vie est finie.»
L'individu sera interpellé par la police devant la permanence, puis placé en garde à vue. Selon Le Parisien, il est inconnu de la justice et va subir une expertise psychiatrique. Ce 8 décembre dans la matinée, il était toujours au commissariat.
Ce n'est pas la première fois que Violette Spillebout est la cible d'un incident. Le 31 août, à l'occasion de la braderie de Lille, le stand de La République en marche avait été la cible d’«insultes et de violences». Une quinzaine de personnes, alcoolisées et agressives, avaient jeté des projectiles et de la bière sur le stand. Un militant LREM avait été légèrement blessé.
A la suite de cet incident à la braderie, la maire PS de Lille, Martine Aubry, avait apporté son soutien à son ancienne directrice de cabinet et future adversaire aux élections municipales 2020. «J’apprends qu’il y a eu des violences contre des militants d’En Marche. C’est inacceptable et totalement contraire à l’esprit de notre ville», a-t-elle écrit sur Twitter. «Nous prendrons toutes les dispositions demain, si En Marche le souhaite, pour que leur présence puisse être assurée dans les meilleures conditions», a-t-elle ajouté.
les stands politiques doivent être respectés à la Braderie, comme tous les stands. Nous sommes dans une démocratie et en République. J’apprends qu’il y a eu des violences contre des militants d’En Marche. C’est inacceptable et totalement contraire à l’esprit de notre ville. 1/2
— Martine Aubry (@MartineAubry) August 31, 2019
Si on ignore si le nouvel incident qui a touché Violette Spillebout est lié à ses activités politiques, les candidats de La République en Marche ont régulièrement fait les frais, dernièrement, d'actions hostiles.
Un stand LREM dégradé à Grenoble
Ce week-end, 7 décembre, à Grenoble, le stand d'Emilie Chalas, candidate LREM dans la préfecture de l'Isère, a ainsi été la cible de dégradations. «Tout mon soutien à Emilie Chalas et son équipe face à ces violences et ces intimidations intolérables. Partout en France, nous continuerons de faire nos campagnes municipales dans le respect, le dialogue, et l’écoute des habitants, sans céder aux menaces», avait alors tweeté Violette Spillebout, en soutien.
Tout mon soutien à @EmilieCChalas et son équipe face à ces violences et ces intimidations intolérables.Partout en France, nous continuerons de faire nos campagnes municipales dans le respect, le dialogue, et l’écoute des habitants,sans céder aux menaces. @enmarchefr@StanGuerinihttps://t.co/F8vnBvQ2yB
— Violette Spillebout (@VSpillebout) December 7, 2019
Le 31 juillet dernier, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait réagi aux multiples dégradations de permanences LREM, les comparant à des attentats. «Le principe de l’attentat, c’est de préparer l’acte et là nous sommes face à des gens qui avaient acheté des bidons d’essence, qui étaient équipés et qui ont tenté d’attenter à la vie d’un parlementaire présent dans la permanence. Donc oui, pour moi, c’est un acte criminel, comme on en a connu d’autres, ailleurs, et il mérite qu’on mobilise tous les moyens de recherches contre ceux qui ont fait ça», avait-il dit.