Une militante exclue de LREM pour des discussions «non officielles» sur Telegram

Une militante exclue de LREM pour des discussions «non officielles» sur Telegram
Un militant d'En Marche! colle des affiches en avril 2017, photo ©DAMIEN MEYER / AFP
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Rapportée par Marianne, l'exclusion d'une militante du parti semble témoigner du souci des instances dirigeantes de contrôler l'activité de la base. Celles-ci font néanmoins valoir que l’adhérente signait ses messages sur Telegram «L'équipe de LREM».

Une nouvelle ombre au tableau du parti présidentiel ? «J'ai voulu ouvrir des lieux de débat, d'échange d'informations», témoigne une militante de La République en marche (LREM), présentée comme Alexandra par Marianne. Seulement voilà, Alexandra a été brutalement exclue du parti pro-Macron le 5 mars 2018, apparemment pour avoir pris trop de libertés sur l'application de messagerie Telegram, dont une des fonctionnalités – à l'instar entre autres de Whatsapp – consiste à organiser des groupes de discussion, également appelés «boucles». 

D'après les témoignages de militants recueillis par l'hebdomadaire, les instances dirigeantes de LREM ne verraient pas d'un très bon œil les initiatives de communications dites horizontales. En clair : qui échapperaient à sa supervision. Militante enthousiaste, Alexandra pensait néanmoins pouvoir mettre en place des outils destinés à favoriser le débat d'idées parmi les militants, le bouillonnement intellectuel que le mouvement En Marche!, fondé en 2016, par Emmanuel Macron, se proposait d'incarner. Alexandra travaille dur à la promotion de son groupe de discussion virtuelle.

Boucles thématiques sauvages non officielles

En février dernier, d'après Marianne, elle envoie plus d'un millier de mails à des adhérents pour les encourager à rentrer dans sa boucle Telegram. Mais elle commet l'erreur d'utiliser dans ses messages électroniques les logos de LREM et de les signer «L'équipe de La République En Marche». «Ces agissements, de nature à semer le trouble et la confusion dans la communication du mouvement auprès de nos adhérents, sont en désaccord avec nos valeurs», font valoir les instances dirigeantes du parti présidentiel. Invoquant une usurpation d'identité et un détournement, la commission des conflits de LREM fait tomber la sentence : «[Alexandra se fait] le porte-parole du mouvement dans les différentes boucles thématiques sauvages non officielles qu'elle administre actuellement.»

Un fonctionnement trop «pyramidal» ?

Pour autant, Alexandra n'est pas la première militante de la base du parti à déchanter quelque peu. Charge de travail imposée par le siège parisien, activités chronophages et bénévoles... En janvier dernier, la démission de plusieurs référents LREM de terrain confirmait un certain malaise parmi les troupes.  En novembre 2017, une centaine de «marcheurs» claquaient la porte du parti après avoir signé une tribune frondeuse titrée : «La démocratie n'est pas en marche». Dès août 2017, soit quelques semaines seulement après les élections législatives, des adhérents LREM, regroupés dans un collectif frondeur, attaquaient en justice les nouveaux statuts du mouvement En Marche devenu parti politique.

La fatigue conjuguée à la grogne est aussi palpable à un plus haut niveau, notamment parmi les députés LREM, dont certains auraient été au bord du burn out, comme cela a été rapporté en fin d'année dernière. Les premières fissures sont apparues dès le mois de juillet 2017, un peu plus d'un mois seulement après le raz-de-marée de LREM aux élections législatives. Le collectif «Démocratie en marche» dénonçait déjà un fonctionnement trop «pyramidal» du parti présidentiel.

Depuis le début de la législature, outre les questions épineuses de fonctionnement interne du parti, notamment celle des référents locaux (désignés par les instances de LREM et non pas élus), les députés du groupe LREM sont soumis à un règlement interne très strict. Ils doivent notamment avoir l'aval du groupe sur les amendements, respecter la confidentialité des débats et se sont engagés par écrit à se plier, hors questions dites éthiques, à la discipline de vote.

Lire aussi : Le gouvernement entend réduire le droit d'amendement des parlementaires

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