«Il faut fonder En marche! de façon démocratique» : les frondeurs de LREM déboutés par la justice
- Avec AFP
La justice a validé le vote sur les statuts de La République en marche, contesté par des militants leur reprochant de ne pas faire entrer assez de démocratie dans le parti d'Emmanuel Macron. Le juge a prolongé de 15 jours la période de consultation.
La requête des adhérents de La République en marche (LREM) rassemblés au sein du collectif «La Démocratie en Marche» visant à contester l'adoption des nouveaux statuts du parti en raison d'un vice de forme, a été rejetée par le tribunal de Créteil.
Les plaignants, réclamaient l'annulation du vote des adhérents sur le texte, qui a eu lieu du 23 au 30 juillet, au motif que le parti n'avait pas respecté un délai d'un mois entre la convocation des adhérents et le scrutin.
Le Tribunal de grande instance (TGI) de Créteil a néanmoins ordonné la poursuite de la consultation des adhérents pour une durée de 15 jours, selon un extrait de la décision consulté par l'AFP.
Les contestataires dénonçaient le fonctionnement du mouvement, pas assez démocratique à leurs yeux. Les statuts proposés «cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance aussi bien locale que nationale [du parti]», estime en effet le collectif.
Il reproche par exemple au texte soumis au vote de verrouiller le «Conseil» de LREM, le principal organe de décision du parti, chargé d'élire la majorité des membres du bureau exécutif et de déterminer ses principales orientations politiques. Les statuts prévoient qu'il soit composé aux trois quarts de membres de droit ou désignés par la direction (ministres LREM, élus, référents...) et pour un dernier quart d'adhérents tirés au sort.
Autres griefs de certains «marcheurs» : l'absence de processus électif pour désigner les référents territoriaux du mouvement (ils sont nommés par le bureau exécutif) et les candidats LREM aux différentes élections.
Les marcheurs ne désespèrent pas de se faire entendre
«On aimerait qu'ils arrêtent de penser qu'ils vont refonder le mouvement à seulement quelques-uns. Ce mouvement a aussi été fondé par les adhérents et les animateurs locaux qui se sont investis depuis un an. Il faut fonder En marche! de façon démocratique», a déclaré Rémi Bouton, animateur du comité LREM Denfert, le 1er août lors d'un point presse.
De son côté, l'état-major du parti assume ces choix. Les statuts ont été pensés pour refuser «la structuration en courants» et empêcher la constitution de «baronnies locales», ont récemment déclaré ses membres.
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