Lors de l'attentat sur les Champs-Elysées, l'appli SAIP n'a (encore) pas fonctionné
Alors qu'un attentat a été perpétré le 20 avril sur les Champs-Elysées au cours duquel un policier a été tué, l'application gouvernementale SAIP n'a une nouvelle fois pas été déclenchée. Selon le ministère de l'Intérieur, ce serait volontaire.
Le 20 avril au soir, pendant l'attaque sur les Champs-Elysées, qui a coûté la vie à un policier, l'application d'alerte gouvernementale SAIP est restée muette. Sur Twitter, la préfecture de police avait pourtant mentionné à plusieurs reprises qu'une intervention était en cours.
Je ne sais pas combien le gouvernement a payé pour développer SAIP mais même 2 euros c'est beaucoup trop. pic.twitter.com/oE5qGI107d
— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) 20 avril 2017
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henri Brandet a affirmé le 21 avril sur FranceInfo que c'était un choix délibéré, «à partir du moment où on a eu une situation figée rapidement, qui a conduit à ne pas déclencher l'application».
Lors de l'attaque du Louvre en février, le ministère de l'Intérieur avait également jugé qu'il n'était pas nécessaire de lancer SAIP. «En raison de la cinétique de l'événement, de la neutralisation instantanée de l'assaillant, du confinement immédiat des visiteurs ainsi que du bouclage du périmètre en surface, il n'a pas été jugé pertinent de déclencher SAIP», avait expliqué à l'époque le ministère de l'Intérieur au site de 20 minutes.
L'application d'alerte SAIP du gouvernement a été créée à l'occasion de l'Euro 2016 pour prévenir tout risque potentiel d'attentat. Elle a été déclenchée pendant la fusillade au lycée de Grasse. Lors de l'attentat de Nice le 14 juillet 2016, l'application SAIP avait été activée avec plus d'une heure de retard, ce qui avait poussé de nombreux internautes à se poser des questions sur son efficacité.