Attentat de Nice : ouverture d'une information judiciaire sur le dispositif de sécurité
- Avec AFP
Le procureur de Nice a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire concernant le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice, lorsqu'un Tunisien avait tué 86 personnes à bord d'un poids lourd.
Une information judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur d'éventuelles failles dans le dispositif de sécurité mis en place pour les festivités du 14 juillet 2016 à Nice, frappées par un attentat, a-t-on appris auprès du procureur de la ville Jean-Michel Prêtre.
Attentat de #Nice : ouverture «imminente» d'une information judiciaire sur le dipositif de sécuritéhttps://t.co/NL8kSRj8Scpic.twitter.com/LQG6uq0jST
— RT France (@RTenfrancais) April 4, 2017
«Le président du tribunal a désigné deux magistrats instructeurs», a déclaré ce dernier à l'AFP, confirmant une information de France Bleu Azur. Il avait classé sans suite une première plainte. La nouvelle procédure enclenchée le 5 avril fait suite au dépôt d'une seconde plainte, avec constitution de partie civile, par les parents d'un enfant tué lors de l'attentat qui avait fait 86 morts.
Les parents du petit Yanis ont aussi demandé le dépaysement du dossier loin de Nice, leur avocat maître Yassine Bouzrou estimant notamment que les liens de travail du parquet avec la mairie et la préfecture, notamment sa participation aux réunions préparatoires sur les risques d'attentat avant le 14 juillet, pourraient compromettre l'objectivité de l'enquête.
La décision du parquet général d'Aix-en-Provence sur cette demande est attendue très prochainement.
Lors d'un point de presse organisé le 3 avril, Jean-Michel Prêtre avait répété que, selon son analyse du code pénal qui prévoit jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour mise en danger de la vie d'autrui, il n'y avait aucune infraction reprochable à quiconque.
«Pour que l'infraction pénale soit constituée, il ne faut pas simplement avoir été imprudent ou avoir commis une erreur, mais il faut avoir eu conscience d'un risque important, que la couverture de ce risque ait été prévue et que le responsable ait sciemment décidé qu'il n'en ferait rien. Ce n'est pas ce qui a été constaté dans cette affaire», avait-il déjà expliqué en janvier.
L'hypothèse d'un attentat avec un camion bélier avait été envisagée pour l'Euro-2016 de football, en particulier sur la partie dite de la «Fan Walk», mais pas pour le soir du 14 juillet.
Or, c'est justement au volant d'un camion de location que Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans vivant en France depuis 2007, a foncé dans la foule de 30 000 personnes qui assistaient au feu d'artifice le soir de la fête nationale, faisant 86 morts et 450 blessés.
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