SIDERANT

La brusque démission du président socialiste Evo Morales a bouleversé le fonctionnement de l'ensemble de la Bolivie. Des changements profonds s’opèrent à l'intérieur comme à l’international. Mais ce tournant drastique est-il fait pour durer ?
L'année 2019 a été marquée par de nombreux mouvements de protestation à travers le monde. Malgré leur diversité, ceux-ci ciblaient généralement la classe politique et les gouvernements, le plus souvent suite à des lois augmentant le coût de la vie.
Dans une Bolivie qui s’enfonce dans l’inconnu, les affrontements se poursuivent. Les opposants d'Evo Morales continuent de tenir la rue tandis que ses partisans manifestent pour exiger le départ de Jeanine Añez, présidente par intérim autoproclamée.
Chercheur en philosophie politique et analyste des relations internationales, Bruno Guigue revient sur les événements qui ont conduit à la démission du président bolivien Evo Morales.
Alors que les Etats-Unis ont immédiatement reconnu l'autoproclamée présidente par intérim de la Bolivie Jeanine Añez, Evo Morales dénonce un complot politique et économique contre sa politique de nationalisation des ressources naturelles.
De violents affrontements ont éclaté dans le pays les 22 et 23 octobre entre les policiers et l’opposition qui a refusé de reconnaître les résultats de l'élection présidentielle.
Edward Snowden a confié qu'il «aimerait beaucoup» qu'Emmanuel Macron lui accorde le droit d'asile. En 2013, François Hollande le lui avait refusé, allant jusqu'à créer un incident diplomatique avec la Bolivie pour tenter de lui mettre la main dessus.
Alors que les incendies se poursuivent en Amazonie, le Brésil s'est dit «ouvert» à la réception d'une aide de la part de pays ou d'organisations étrangères. Cette manne ne devra néanmoins pas aller à l'encontre de la «souveraineté brésilienne».
Associé au chavisme, qui en a largement revendiqué l'héritage, Simon Bolivar voit également sa figure convoquée par Juan Guaido, opposant à Nicolas Maduro. Dans un continent qui se détourne de la gauche, le bolivarisme est-il en crise ?
Dans le sillage des Etats-Unis, le groupe de Lima a reconnu Juan Guaido comme «président par intérim». L'UE adopte une position plus ambigüe. Et de Moscou à Pékin, de nombreuses voix s'élèvent pour soutenir le gouvernement de Nicolas Maduro.
La Havane célébrait ce 1er janvier les 60 ans de la victoire de la révolution. Ses dirigeants ont dressé un bilan positif des conséquences de cet événement, tout en fustigeant l'hostilité de la politique américaine qui asphyxie l'économie de l'île.
Après une décennie de forte solidarité entre les pays du sud sous la bannière de l'anti-impérialisme, la donne a changé. Mais si elles ont évolué, les initiatives de coopération visant à tenir tête à l'Oncle Sam n'ont pas disparu pour autant.
Trois nations occidentales, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont frappé la Syrie ce 14 avril, afin de punir une supposée attaque chimique. Si Israël et Turquie ont salué cette opération, Russie, Iran et Bolivie l'ont vivement condamnée.
Parlant d'une «enquête fictive» ayant mené à «des accusations sans fondement contre la Syrie», Moscou a opposé son veto, au Conseil de sécurité de l'ONU, à une prolongation de la mission d'enquête sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit.
Le Premier ministre Edouard Philippe a saisi l'occasion du séminaire gouvernemental pour recadrer le leader de la France insoumise. Et tapé là où ça fait mal, Jean-Luc Mélenchon ne faisant pas mystère de son admiration pour le Venezuela.
Pour célébrer la fête de la musique, l'Elysée a prévu de longue date un concert de salsa en présence du président bolivien. Problème : le porte-parole du palais présidentiel a besoin du perron pour annoncer la composition du nouveau gouvernement.
Nicolas Maduro est désormais confronté aux critiques ouvertes de ses voisins argentin et brésilien. La quasi-totalité des Etats sud-américains prennent leurs distances avec Caracas alors que les mouvements de protestation se poursuivent.
L'équipe de campagne du président bolivien Evo Morales a eu la surprenante idée de parodier Star Wars pour assurer à leur leader une réélection sans encombre en 2019.
Les pays européens devraient se libérer de la domination politique américaine et de la dictature du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré le président bolivien sur les ondes de RT.